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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 23 décembre 2014

Freud en ligne

Freud en ligne

Par  publié le 

L'association des psychanalystes de Vienne va mettre en ligne l'intégralité de la correspondance connue de Sigmund Freud. Le pionnier de la psychanalyse a rédigé plus de 20000 lettres... 

Freud en ligne
Sigmund Freud en 1938.
AFP
L'homme est décrié, admiré, adulé... Mais qui connaît vraiment le Sigmund Freud intime, tel qu'il se livre à ses six enfants, à ses amis ? Le père de la psychanalyse écrivait tous les soirs, jusque tard dans la nuit, accompagné de bons cigares. Ses missives seront désormais accessibles en quelques clics. 
Plusieurs décennies durant, Freud a entretenu une correspondance passionnante : bien que muni du téléphone, il abhorrait la conversation et ne jurait que par l'écrit. Sur les 20000 lettres qu'il a rédigées, environ 9000 ont disparu: elles ont été perdues ou détruites, parfois par Freud en presonne. Avant son exil à Londres, le 4 juin 1938, il a ainsi brûlé une partie de son courrier afin que les nazis ne puissent s'en saisir.  
Néanmoins, il subsiste plus de 11000 lettres, souvent envoyées à des confrères ou des étudiants. Peu de spécialistes ont eu accès à l'ensemble de cette oeuvre à part entière. La moitié des missives sont conservées à la bibliothèque du Congrès, à Washington. Le reste est éparpillé dans d'autres bibliothèques et dans des collections privées. 

Pour Noël, l’Agence de biomédecine lance la chasse aux œufs

CATHERINE MALLAVAL
«Les plus beaux cadeaux ne sont pas forcément les plus gros», assure l’Agence de biomédecine. Pour encourager les dons de gamètes (spermatozoïdes et ovocytes), insuffisants pour couvrir les besoins des couples infertiles, l’organisme public surfe sur l’esprit de Noël. Sa campagne «Donneurs de bonheur» (1), qui vient de commencer et qui va s’étendre sur quatre ans, soulève pourtant plus de questions qu’un simple présent de fin d’année.
Comment convaincre de donner, comment parvenir à toucher la part intime de soi qui peut se sentir concernée par l’infertilité ? Les donneurs sont à la fois monsieur et madame Tout-le-Monde et, en même temps, pas n’importe qui. Pour les atteindre, l’Agence de biomédecine a fait le choix d’un encart publicitaire dans deux journaux (le Monde et Direct Matin), puis de bannières sur des sites internet. Cette version numérique de la campagne n’est pas visible à chaque connexion mais seulement en fonction du profil des internautes. Sont repérés des gens jeunes et déjà parents, soit les prérequis pour pouvoir donner ses gamètes.

Didier Tabuteau : «Il faut faire revenir les patients à la médecine de ville»

ERIC FAVEREAU

Pour Didier Tabuteau, qui dirige la chaire de santé à Sciences-Po, la généralisation du tiers-payant doit permettre un rééquilibrage entre les soins assurés par les cabinets et l’hôpital.
Depuis des années, vous dites que l’extension du tiers-payant est une mesure de justice sociale. Alors pourquoi les médecins, y compris ceux de gauche, s’y opposent-ils ?
C’est une mesure qui est favorable à l’accès aux soins des personnes modestes, il n’y a aucun doute là-dessus. Cela lève des obstacles financiers : avancer 40 ou 50 euros peut engendrer des difficultés pour 30 à 40% de la population française. Certains évoquent un effet inflationniste. Dans un premier temps, le nombre de consultation augmente, l’accès aux soins est plus simple - c’est même le but de la mesure. Pour ces patients qui seront pris en charge plus précocement, la prévention deviendra alors possible, ils n’attendront plus que la maladie se soit aggravée pour voir le médecin. Dans un second temps, cela fera donc des économies.
Et puis, il faut noter que le tiers-payant a déjà été étendu aux bénéficiaires de la CMU ou aux victimes d’accidents de travail, ou dans les cliniques. Pour la CMU, on a constaté que cela avait seulement permis aux bénéficiaires de rattraper le niveau de dépenses des autres assurés sociaux. Et dans tous les autres pays avec des systèmes comparables au nôtre, cela marche.

Oncle Sam, comment soigner ta psychiatrie ?

22/12/2014




« Notre environnement thérapeutique est loin de ce qu’il devrait être pour les malades mentaux » résume The American Journal of Psychiatry, dans son commentaire d’un ouvrage récent[1] évoquant la « destruction » préoccupante du système de santé mentale aux États-Unis. Ce constat serait « douloureusement évident » pour les patients, leurs proches, et les cliniciens « ayant des difficultés pour fournir des soins et trouver des appuis » dans la société. Cet ouvrage polémique décrit la « dégradation » de la psychiatrie made in USA, devenue « un conglomérat de politiques vouées à l’échec », et les solutions envisageables pour remédier à cette situation. 

lundi 22 décembre 2014

Audition du CRPA par Mme Adeline Hazan, Contrôleure générale des lieux de privation de liberté

 |  PAR ANDRÉ BITTON

Nous publions la lettre d'introduction à un épais dossier de quatre centimètres d'épaisseur que nous avons déposé, lundi 15 décembre dernier au matin, lors de notre audition par Mme Adeline Hazan, Contrôleure générale des lieux de privation de liberté.

Lors de cette audition nous avons demandé pas moins de cinq inspections distinctes d'établissements psychiatriques, mais aussi que la Contrôleure générale s'empare de deux questions récurrentes : celle de l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris, et celle du nombre en inflation des Unités pour malades difficiles.
Le CRPA était représenté lors de ce rendez-vous qui fut dense et qui dura 55 minutes, par M. Eric Labrune, trésorier de l'association et moi-même, accompagnés d'une journaliste du Point qui a réalisé une enquête sur l'infirmerie psychiatique de la préfecture de police de Paris, publiée le 16 octobre dernier dans le Point en ligne.
Mme Adeline Hazan était accompagnée de son côté du Dr Cyrille Canetti, psychiatre hospitalier, spécialisé en psychiatrie carcérale, détaché d'un SMPR. Ce psychiatre des prisons a été pris en otage en 2010 par un détenu de la maison d'arrêt de la Santé qui exigeait un changement de détention. Cette prise d'otage avait d'ailleurs défrayé la chronique, et s'était dénouée correctement.
Vous observerez que Mme Adeline Hazan a été sensible au fait que notre association abat un travail considérable et fournit des résultats très conséquents sans pouvoir être agréée officiellement dans la représentation des usagers dans les instances de santé. Mme Hazan nous a posé des questions sur le conflit qui nous oppose à la FNAPSY et à sa présidente, ainsi que sur le contentieux que nous ouvrons le mois prochain devant le Tribunal administratif de Paris contre l'Agence régionale de santé d'Île-de-France et contre le ministère de la santé sur le rejet de notre demande d'agrément pour la représentation des usagers dans le système de santé par cette ARS sur avis de la Commission nationale d'agrément de la DGS. Il faut dire que la décision de rejet de l'ARS Île-de-France nous concernant du 25 novembre passé est proprement scandaleuse.
Cet article est publié sur le site du CRPA à l'adresse suivante :http://psychiatrie.crpa.asso.fr/474 /


Effet bénéfique du vin sur la santé : le lien se décante

22/12/2014

Les allégations de santé attribuées à une consommation faible mais régulière de vin font l’objet d’une controverse passionnée. Dans le coin bleu : des donnéesépidémiologiques qui plaident, parfois, en faveur d’un effet bénéfique duresvératrol, un polyphénol de la classe des stilbènesprésent dans le raisin. Dans le coin rouge : une absence de mécanisme capable d’expliquer la supposée protection fournie par le vin vis-à-vis des risques cardiovasculaires ou de cancer.
Ce chaînon manquant pourrait bien avoir été découvert par des chercheurs de l’institut de recherche Scripps, en Californie, dans un article publié aujourd’hui dans la revue « Nature ». Selon Mathiew Sajishet ses confrères, le resvératrol activerait en effet un ancien mécanisme de réponse cellulaire au stress.

Sanofi : « C’est de l’argent de poche », témoigne un médecin

LE MONDE ECONOMIE |  • Mis à jour le  | Propos recueillis par 


Le docteur James Randy Long est le seul à avoir volontiers accepté de s’exprimer. Au cours des cinq derniers mois de l’année 2013, il a touché un peu plus de 15 000 dollars (12 250 euros) de la part de Sanofi pour « éduquer » ses pairs à la prise en charge du diabète. Il a commencé à travailler pour le laboratoire français il y a environ six ans, un peu par hasard. « Mon nom leur est parvenu par le bouche-à-oreille », raconte-t-il.

Depuis, il donne un ou deux « speechs » par mois, devant une audience de 20 à 30 participants. « Les invitations sont lancées par les commerciaux. Ils ciblent en général un établissement où le Lantus est devancé par le Levemir, l’insuline concurrente fabriquée par Novo Nordisk », explique le docteur, pas dupe des objectifs de Sanofi, mais convaincu par la supériorité du Lantus. « Je n’utilise le Levemir que si j’y suis contraint par l’assurance », précise-t-il.

Notre système de soins est-il vraiment en péril ?

LE MONDE | 
Caisse primaire d'assurances maladie (CAM), 8 octobe 2014 à Lille (Nord). AFP PHOTO / PHILIPPE HUGUEN
L’ampleur inhabituelle de la mobilisation des médecins appelant à fermer leur cabinet entre Noël et le Jour de l’an ne peut laisser indifférent. Le projet de loi santé, qui focalise les mécontentements de nombreux professionnels, mérite-t-il cette réprobation ? L’outrance des positions de la plupart des syndicats médicaux, de l’Ordre des médecins, les excès de certaines campagnes de communication pourraient laisser penser que les orientations de la future loi menacent la médecine libérale, et au-delà tout notre système de santé.

La méthadone prescrite par des médecins généralistes, ça marche !

15.11.2014


Un traitement de substitution aux opioïdes par la méthadone, initié par des médecins généralistes volontaires et formés, est possible et à efficacité comparable à celui initié au sein de centres spécialisés. C’est ce que met en évidence l’étude ANRS Méthaville dont les résultats sont publiés dans la revue Plos One. Actuellement en France, la buprénorphine et la méthadone sont les deux traitements de substitution proposés. Si le traitement par buprénorphine peut être initié par les médecins généralistes, ce n’est pas le cas pour le traitement par méthadone. Le cadre légal en France impose que l’initiation d’un tel traitement se fasse au sein de centres spécialisés, la prise en charge par les médecins généralistes pouvant se faire une fois le dosage de méthadone stabilisé.

A quel moment une erreur médicale devient-elle une faute pénale ?

SONYA FAURE

Depuis mercredi, la cour d’appel de Paris rejuge deux médecins et un radiophysicien poursuivis pour le plus grave accident de radiothérapiejamais recensé en France. Entre 2001 et 2006, près de 450 personnes traitées pour des cancers de la prostate ont subi une surdose de radiation. Douze sont décédés, beaucoup d’autres ont de graves séquelles. 

Des cambrioleurs au secours de la science…

Le Monde Blogs , par Pierre Barthélémy

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Imaginez la petite annonce : "Scientifiques cherchent cambrioleurs expérimentés pour travail sans risque. Discrétion assurée. Pas sérieux s'abstenir." Dans une œuvre de fiction, on verrait déjà des blouses blanches demander à des monte-en-l'air d'entrer par effraction dans le laboratoire de concurrents pour leur dérober on ne sait quelle formule secrète... Mais nous ne sommes pas dans un film ou un roman : dans la réalité qui est la nôtre, si des chercheurs britanniques ont eu recours à des cambrioleurs, c'était pour... étudier leurs techniques.
Comme ces psychologues le soulignent dans la présentation de leur étude, publiée le 17 décembre par la revue Psychology, Crime & Law, il est essentiel, pour prévenir les délits, de mieux comprendre les processus cognitifs mis en œuvre par les cambrioleurs : comment ils gèrent le temps très court dont ils disposent, comment ils prennent leurs décisions en situation de stress, comment ils exploitent les indices présents dans les domiciles visités pour aller directement aux endroits les plus lucratifs, etc. Autant de stratégies qu'il est difficile de percer à jour lors des interviews qui sont menées en prison auprès des voleurs arrêtés. Comme le souligne Claire Nee (université de Portsmouth), premier auteur de l'étude, quel que soit leur domaine "les experts ont du mal à expliquer avec des mots ce qu'ils font étant donné que leurs actions sont automatiques. C'est bien mieux de les regarder faire mais ceci est compliqué dans la science criminelle." En effet, ainsi que le précise l'article non sans une pointe d'humour, "il est difficile, sur le plan de la logistique et de l'éthique, d'observer des délinquants en action"... D'où l'idée d'embaucher des professionnels pour un "cambriolage" sous contrôle.

« Sunday assemblies » : poésie et disco à la première messe laïque de France


Le Monde.fr | 
Par 


Les comédiens britanniques Sanderson Jones et Pippa Evans, initiateurs des "Sunday assemblies", à Londres, en 2013.
Les comédiens britanniques Sanderson Jones et Pippa Evans, initiateurs des "Sunday assemblies", à Londres, en 2013. | LEON NEAL/AFP

Ils se recueillent, ils chantent, ils font des discours. Sur le papier, cela ressemble à n'importe quelle messe. Pourtant, il s'agit de cérémonies athées. Une centaine de personnes s'est donné rendez-vous dans une salle du 17e arrondissement de Paris à 11 heures dimanche 28 septembre pour la première « Sunday assembly » de France . Cette « congrégation non religieuse » a été fondée en 2013 à Londres par Sanderson Jones et Pippa Evans, deux comédiens britanniques.
Le succès de ces « réunions du dimanche » n'est plus à faire : il en existe d'ores et déjà plus d'une soixantaine dans le monde. Le concept de cette drôle de réunion ? « Célébrer la vie, tout simplement », explique Sanderson Jones, affublé d'une barbe de hipster. « Notre devise, c'est vivre mieux, aider souvent, s'émerveiller plus », continue le trentenaire.
Dans les « Sunday assemblies », il n'y a ni dieu, ni rituels religieux. Pourtant, quelques emprunts ont bien été faits à la religion chrétienne, à commencer par le jour et l'heure des cérémonies.« On a piqué les bonnes choses de la religion », raconte Sanderson Jones.

Division à la maison de la psychiatrie

21.12.14







 
 Les patients pris en otages à cause des querelles pour la chefferie de service. 
  
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| © D. R.
Les patients pris en otages à cause des querelles pour la...

Des voix s’élèvent pour appeler au sauvetage de la pédopsychiatrie en Algérie.

Une spécialité qui vient pourtant d’être reconnue officiellement comme une discipline universitaire à part entière par un arrêté ministériel en 2013, après de longues années de travail et de combat par des psychiatres reconvertis en pédopsychiatres après des formations spécifiques. Ils ont donc exigé  un statut au même titre que toutes les spécialités médicales issues d’un cursus spécialisé. Une première promotion est donc en pleine formation dans les différents services, à savoir Alger, Constantine et Blida. Pour le Pr Idris Terranti, chef de service en pédopsychiatrie à l’hôpital de Constantine, la pédopsychiatrie est une discipline extrêmement vaste et se développe en plusieurs sous-spécialités (psychiatrie du nouveau-né et du nourrisson, première et deuxième enfance, santé mentale de l’adolescent, les troubles du développement, la psychiatrie médico-légale chez l’enfant, etc.


CHANGER DE RYTHME

Décembre 2014

BÉJA Alice
Article
  Les territoires du temps. Introduction (en accès libre)
PAQUOT Thierry
Article
  Un temps à soi. Pour une écologie existentielle
MALLET Sandra
Article
  Vie urbaine et temps communs
Les politiques temporelles ont une histoire déjà assez ancienne, qui remonte aux années 1950. Mais alors qu’au départ elles se fondaient principalement sur l’aménagement des horaires dans un but économique (réduire les embouteillages, supprimer les « temps morts »), elles ont pris une dimension plus large d’articulation...
GWIAZDZINSKI Luc
Article
  Habiter la nuit urbaine
Nocturnes dans les magasins et les musées, travail de nuit, amplitude horaire des transports : la nuit serait-elle en train de devenir un simple prolongement du jour ? Le fantasme de la « ville 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 » risque de détruire la fragilité et l’originalité de la nuit. Comment contrôler ces évolutions, en voyant...
BÉJA Alice
Article
  Apprendre à son rythme
La réforme des rythmes scolaires a suscité de nombreuses critiques, alors même que tout le monde s’accorde sur le constat d’une crise de l’institution scolaire aujourd’hui. Elle pose cependant des questions fondamentales dans un contexte où la pression scolaire s’accroît en même temps que les inégalités, et se...
LUSSAULT Michel
Article
  L'espace à toutes vitesses
Les théoriciens de l’accélération du monde parlent d’un appauvrissement de nos vies contemporaines, dans lesquelles l’espace disparaît au profit de l’urgence. Or à l’heure de l’hyper-connectivité mondialisée, l’espace est encore bien là, articulé au temps. Et la diversité des pratiques et...

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De la disparition programmée de nos odeurs…

Le Monde Blogs 

"Je serai là dans trois jours, ne vous lavez pas." Ces mots sont ceux de Napoléon Bonaparte à Joséphine de Beauharnais. Il écrit après la bataille de Marengo, pressé de retrouver celle qu'il désire. Echange intime entre deux amants, cette phrase ne saurait faire uniquement l'objet d'une analyse sociologique sur l'évolution du rapport aux odeurs corporelles. Nul doute que le registre olfactif a, encore aujourd'hui, une place dans les ressorts de l'érotisme.
Mais tout de même. L'odeur du corps féminin non fraîchement lavé ne fait plus partie – et ce depuis longtemps – des représentations communes du désirable. Cette évolution a déjà plus d'un demi-siècle. En témoigne une série de publicités qui fleurirent aux Etats-Unis dans les années 1950, vantant les mérites de produits d'hygiène intime.
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Le mari se détourne de sa femme, ne la fréquente plus… voire en fréquente une autre. Et la femme ne comprend pas pourquoi. Il lui faut le secours du marketing, alors en pleine expansion, pour lui expliquer que même si elle ne les sent pas, ses odeurs corporelles risquent d'indisposer son conjoint et de troubler le bonheur de son mariage.

Défense de nourrir les...S.D.F. !

A Saint Ouen la nouvelle municipalité vient d'instaurer le délit de solidarité pour les locataires des logements sociaux. Opposer les pauvres aux plus pauvres, une stratégie bien à droite !
Des locataires de la résidence Dhalenne, gérée par Saint-Ouen Habitat Public se sont indignés en découvrant, le 15 décembre des notes d'information au caractère pour le moins surprenant qui s'affichent depuis quelques jours dans les halls d’immeuble des logements sociaux de Saint-Ouen.
L'office d'Habitat Public menace tout simplement de sanctions, pouvant aller jusqu'à l’expulsion ses locataires qui viendraient en aide aux sans-abri ayant trouvé refuge dans les halls d’immeubles.

Des termes particulièrement choquants

Sur les affichettes, il est indiqué texto qu'il est interdit aux locataires de "fournir tout élément de logistique ou de nourrir les sans-abris"Une injonction qui dépasse le cadre légal puisque la loi ne prévoit aucune sanction pour avoir offert à manger à quelqu'un.

Quel système pour quelle psychiatrie ?

Jean-Louis Feys

Si les différents modèles rencontrés dans le champ psychiatrique sont fondés sur une épistémologie héritée des systèmes philosophiques, l’épistémologie intuitionniste est celle qui convient à la psychiatrie.

L'ouvrage

La psychiatrie n’est qu’un conglomérat de sciences et de disciplines, un « bric-à-brac » de techniques diagnostiques et de recettes thérapeutiques Il n’existe aucune conceptualisation propre à la psychiatrie étant donné qu’elle emprunte ses concepts à différents systèmes. Elle passe d’un modèle de scientificité à un autre : neurosciences, Evidence Based Psychiatry, cognitivo-comportementalisme, psychanalyse, phénoménologie, ethnopsychiatrie, etc. Le plus souvent, elle se limite à une pratique sans prétention de scientificité, à une technique de soins empruntant, selon les besoins, les outils nécessaires à cette pratique dans tel ou tel système de conceptualisation.

Notre père qui êtes curé

M le magazine du Monde | Par Ondine Debré 19.12.2014
Ils sont les enfants de l'Eglise. Littéralement. Devenus adultes, ces fils et filles de prêtres racontent le poids de la culpabilité qui a miné leur enfance.
Le petit Théophile a 2 mois. Ses parents ont choisi de lui donner ce prénom, qui signifie « aimé de Dieu », et, fin décembre, il sera baptisé dans une petite église des portes de Paris. Théophile est littéralement un fils de l'Eglise. Son père, Paul (1), 33 ans, a été ordonné prêtre dans le sud-ouest de la France en 2010. Sa mère, Madeleine, 30 ans, a dû quitter sa congrégation religieuse lorsqu'elle a su qu'elle était enceinte. Aujourd'hui, les deux jeunes parents et leur fils vivent dans le centre de Paris dans un petit studio de 19 m2 prêté par une paroisse parisienne. Ils ne prononcent pas encore le mot mariage. « Nous devons prendre notre décision en connaissance de cause, pas uniquement à cause du bébé. Un enfant ne suffit pas à créer une famille », disent-ils.

Paul, 33 ans, ancien prêtre et Madeleine, 30 ans, ancienne religieuse, sont les parents d'un petit Théophile, 2 mois.

Paul, 33 ans, ancien prêtre et Madeleine, 30 ans, ancienne religieuse, sont les parents d'un petit Théophile, 2 mois. | Dorothée Smith pour M Le magazine du Monde
Les deux parents se sont rencontrés en août 2013, dans un avion qui les ramenait du Cambodge. Elle ressemble à une poupée au teint lumineux et aux grands yeux noirs. Lui a de faux airs d'adolescent gracile. Il se montre plein de compassion, elle se confie d'autant plus facilement – sa jeunesse sans père, sa prise en charge par les soeurs du village. Et leur amitié se transforme peu à peu en un lien plus intime. Madeleine tombe enceinte. Elle est accueillie dans un foyer de bonnes soeurs aux environs de Paris tandis que Paul part prendre un « temps de réflexion » dans un monastère.

La psychiatrie du futur prend forme à Cery

SUISSE  Par Daniel Audétat. 15.12.2014

Le Grand Conseil libère 22 millions pour donner un toit à une équipe du CHUV qui connecte neurosciences et psychiatrie.
Le Centre de neurosciences psychiatriques est installé depuis quatorze ans dans une aile de l’Hôpital de Cery qui va être démolie.
Le Centre de neurosciences psychiatriques est installé depuis quatorze ans dans une aile de l’Hôpital de Cery qui va être démolie.
Image: Florian Cella
Sans sous-estimer leur faculté à saisir les progrès de la science, on peut se demander si les députés du Grand Conseil ont compris toute la portée de l’investissement de 22,5 millions qu’ils ont voté à l’unanimité mardi dernier. Car une mutation essentielle de la psychiatrie se joue avec le projet immobilier que finance ce crédit. Dès 2017, le Centre des neurosciences psychiatriques (CNP) du CHUV pourra ainsi être relogé dans un nouveau bâtiment de trois étages au nord du campus de l’Hôpital psychiatrique de Cery, où il disposera de 2800 m 2 .
Disséminés pour le moment dans des locaux vétustes (sur 700 m2), les laboratoires du CNP se consacrent à déterminer les bases biologiques des maladies psychiatriques. Ils sont organisés en dix unités, vouées entre autres à la schizophrénie, aux troubles addictifs et alimentaires, aux phénomènes d’anxiété, aux troubles de l’humeur, au vieillissement et à la maladie d’Alzheimer ou à celle de Parkinson.

Comment jouissent les femmes

LE MONDE |  | Par 

D’abord, on sourit. En amont de la confidentielle « Journée mondiale de l’orgasme » du 21 décembre – dont le mot d’ordre reste obscur –, l’IFOP publie mercredi 17 décembre une enquête intitulée « Les Françaises et l’orgasme ». Fini de rire dès l’introduction : le sujet est très sérieux. « Les freins et les sources du plaisir féminin sont peu abordés dans les grandes enquêtes sur la sexualité alors même qu’ils constituent une des questions fondamentales de la sexologie contemporaine », explique à juste titre le respectable institut de sondage.

De grandes questions se posent en effet : l’orgasme féminin est-il vaginal ou clitoridien, le point G existe-t-il et, si oui, où ? L’enquête, financée par le site de « webcams gratuites sexe live » CAM4.fr, et réalisée auprès de 1 006 Françaises représentatives de la population féminine de plus de 18 ans par questionnaires auto administrés sur ordinateur du 25 au 27 novembre, fournit un certain nombre de réponses.

La nudité politique des femmes n’est pas érotique

21 décembre 2014 

TRIBUNE
Nous, féministes, dénonçons la condamnation d’Eloïse Bouton, militante féministe reconnue coupable d’«exhibition sexuelle» par le tribunal de grande instance de Paris le 17 décembre. Cette ancienne membre de l’association Femen, qui avait mené une action individuelle à la Madeleine en décembre 2013 pour dénoncer les prises de position de dirigeants catholiques dans les débats sur le droit à l’avortement en Espagne, a été condamnée à un mois de prison avec sursis et à verser à l’Eglise 2 000 euros de dommages et intérêts et 1 500 euros de frais d’avocat.

C’est la première fois depuis quarante-neuf ans qu’une femme est incriminée pour exhibition sexuelle en France. Le dernier cas remonte à décembre 1965 et concerne une jeune fille reconnue coupable d’outrage public à la pudeur pour avoir joué au ping-pong seins nus sur la Croisette à Cannes.

samedi 20 décembre 2014

Proustiennes, proustiens

LE MONDE DES LIVRES |  | Par 


Plusieurs parutions témoignent de l’enthousiasme que continue de susciter la lecture de la « Recherche ».


Si Proust reste aujour­d’hui l’écrivain qui inspire les lectures les plus subtiles et les plus enthousiasmantes, on le doit au fait que cohabitent tenants d’une contextualisation savante de son œuvre et admirateurs ne reculant devant aucune appropriation. Côté érudition, on se plongera avec bonheur dans l’étude magnifiquement illustrée de Sophie Basch (professeure à la Sorbonne), Rastaquarium, consacrée au Modern Style que Siegfried Bing (juif allemand naturalisé) introduisit en France en installant en 1895, rue de Provence, sa galerie consacrée à l’Art nouveau. Comme toujours chez Proust, les détails livrent l’es­sentiel : les volutes de ces arts décoratifs cachaient, dénoncèrent les antidreyfusistes, l’influence étrangère des juifs et autres « rastaquouères ». A travers cette étonnante polémique, Sophie Basch réinscrit la Recherche dans un vaste courant esthétique où l’expression du goût n’est jamais dissociée de ses enjeux idéologiques.