Cet été, la lecture des médias m’a permis de constater que la santé de l’être humain est insignifiante face à l’argent. Les industriels de tous les pays, en accord avec leur gouvernement démocratique ou non, sont autorisés à détruire la santé de leurs compatriotes par la pollution pour avoir la satisfaction d’augmenter leur fortune et de doubler ou d’absorber leurs concurrents. Que lisons-nous :
Pour soigner des troubles mentaux et bon nombre de cancers, de plus en plus de spécialistes vantent les mérites de la diète.
C’est un chirurgien cancérologue. Et il le dit presque avec mesure :«J’ai eu une formation classique, puis à un moment, j’en avais assez d’opérer des femmes pour leur cancer du sein et de les mutiler. Je me suis dit : il faut prendre le ou la malade dans son ensemble.»Et c’est ainsi qu’il est devenu un des cancérologues français les plus partisans du jeûne… thérapeutique.
Un excité, le docteur Michel Lallement ? Nullement. «J’ai fait le constat, comme tant d’autres, que les cancers explosent. Que faire ? J’ai choisi de travailler sur le terrain de la personne, l’alimentation en particulier.» Et il n’est pas le seul. Depuis peu, se développe tout un courant pour vanter les mérites cliniques du jeûne, en particulier pour soigner de graves maladies mentales, mais aussi bon nombre de cancers. Il y aurait des dizaines d’essais en cours en Europe, aucun en France. Toute une école médicale est en train de se structurer ; un documentaire sur Arte a été récemment diffusé et, la semaine prochaine, la très sérieuse maison d’édition La Découverte publiera le Jeûne, une nouvelle thérapie ? du documentariste Thierry de Lestrade (1).
Ce sont des histoires que l’on n’entend pas. Comme celle de ce patient sourd qui reçoit une ordonnance où il est écrit : «Trois comprimés à répartir dans la journée au moment des repas.» Résultat ?«Ce patient a dû être hospitalisé en urgence, raconte le docteur Jean Dagron, parce qu’il avait avalé trois anti-inflammatoires à chaque repas !»Monsieur G. aussi est sourd. Il a un diabète mal contrôlé depuis des années, avec de graves complications, surtout aux pieds.«Il m’a dit qu’il s’était rendu aux urgences, raconte Jean Dagron, et qu’il avait été renvoyé chez lui à 3 heures du matin avec un courrier et un numéro de téléphone pour prendre rendez-vous. J’appelle le médecin de garde qui me dit : "Il n’y a pas eu de problèmes, la communication était possible, je lui ai expliqué qu’il fallait équilibrer son diabète."»En fait, ce patient est en échec thérapeutique depuis des mois,«parce que les soignants sont en échec de communication, sans en avoir conscience».
"Vannes est une ville paisible, où les flics ont le temps de sermonner les enfants qui traversent hors des clous." Venant de Nicolas Guéguen, la remarque ne manque pas de piquant. Car ce professeur en psychologie sociale de l'université de Bretagne-Sud est un trublion avéré de la quiétude vannetaise. A son initiative, le moindre coin de rue, la plus insignifiante boutique peut devenir le théâtre d'un dilemme ionescien. Un exemple ? Vous achetez Le Monde en kiosque, quand soudain un minot vous demande de lui attraper une revue inaccessible car située en hauteur, dans le rayon pornographie. Dilemme. Et avec un peu de malchance, à la sortie, rebelote, une religieuse très mal à l'aise vous supplie de lui acheter un test de grossesse. "Une fois, j'ai même enrôlé des clochards pour tester l'influence de l'humour sur la générosité des gens", ajoute-t-il, en mirant l'eau azur d'un petit port breton. Le premier lieu qu'il tenait à montrer.
"Il s'agit du dernier port de pêche du golfe du Morbihan, poursuit-il. Je viens souvent ici avec mon chien, Gwenn Du, qui, en breton, signifie blanc noir." Un hommage au Gwenn ha Du, le surnom régional du drapeau bicolore de la Bretagne. Une façon de signifier d'emblée que Nicolas Guéguen, qu'il prononce "Guéguin", est breton, de naissance et de coeur."On m'a bien proposé des postes ailleurs, mais j'ai besoin de ces paysages pour me ressourcer et faire marcher mon imagination." Une imagination plus débordante qu'une grande marée et plus hétéroclite qu'une laisse de mer. Pour en prendre la pleine mesure, il suffit de jeter un coup d'oeil à sa bibliographie. Ou mieux, de le suivre chez lui, dans le bureau qu'il a lui-même construit et qu'il partage avec sa femme, enseignante-chercheuse en marketing social. A l'intérieur, des dizaines de cartons d'archivage avec, sur la tranche, ces inscriptions : "Pied dans la porte", "Techniques d'influence", "Imitation", ou encore "Humour". "Ce sont quelques-uns des rapports de mes étudiants", explique-t-il.
QUEBEC On a tous droit à un toit et d'être un citoyen à part entière. C'est dans cet esprit que l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal (IUSMM), connu anciennement sous le nom de l'Hôpital Louis-H. Lafontaine, tiendra son 3e Forum citoyen en santé mentale le 16 mai prochain. Comment les personnes qui souffrent d'une maladie mentale peuvent-elles réintégrer normalement la société, après avoir vécu un ou des épisodes psychotiques? Entrevue avec Luc Legris, directeur adjoint des services cliniques à l'IUSMM, qui participe à l'organisation de cet événement.
Il existe un lien entre les maladies mentales et la pauvreté
KAMPALA, 3 septembre 2013 (IRIN) - Alors que les pays africains font leur possible pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici 2015 et préparent le terrain pour un nouveau plan d’action pour le développement pour la suite, des spécialistes de la santé collectent des données sur l’ensemble du continent pour démontrer l’importance d’accorder une plus grande attention aux millions de malades mentaux.
L'Apogée a lancé dimanche sa programmation d'activités pour l'automne. Que ce soit des services spécifiques ou des programmes généraux, l'organisme communautaire veut abattre les barrières sociales.
L'Association pour parents et amis de la personne ayant un problème de santé mentale , qui existe depuis bientôt 25 ans, souhaite continuer à sensibiliser la population au quotidien de l'entourage d'un proche qui vit avec un problème de santé mentale.
Des chercheurs espagnols ont démontré qu’une consommation modérée de vin pouvait aider à lutter contre la dépression. Mais au-delà d’un certain nombre de verres, c’est l’effet inverse qui se produit…
Comme tout alcool, le vin, consommé avec excès, peut provoquer des effets dévastateurs sur la santé mentale et physique. Mais si l’on en boit avec parcimonie – un verre par jour – il pourrait être un bon allié pour lutter contre la dépression ! Voici ce que nous apprend une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Navarre (Espagne), publiée le 30 août dans la revue BMC Medicine.
« Je pensais que c'était normal, d'entendre des voix. Je voyais ça dans les bandes dessinées quand j'étais jeune, la petite voix du diable d'un côté et de Dieu, de l'autre.»
Richard, qui souffre de schizophrénie, déménagera bientôt de façon autonome dans son nouvel appartement. (photo: pacophoto.ca)
Après avoir habité neuf ans dans un appartement supervisé et géré par l'Institut en santé mentale de Montréal (ISMM) à Pointe-aux-Trembles, Richard, schizophrène, s'apprête à voler de ses propres ailes et vivre seul dans une habitation à loyer modique (HLM).
VÉRONIQUE FOURNIER DIRECTRICE DU CENTRE D’ÉTHIQUE CLINIQUE DE L’HÔPITAL COCHIN
«Comment rendre plus dignes les derniers moments d’un patient dont les traitements ont été interrompus ?», demandait François Hollande au Comité consultatif national d’éthique (CCNE) lorsqu’il l’a saisi en janvier. Ce qui renvoie à la question suivante : peut-on aller pour cela jusqu’à hâter un peu la mort du mourant ? Oui, proposait sur ce point la commission Sicard en décembre 2012 :«Lorsque la personne en situation de fin de vie […] demande expressément à interrompre tout traitement susceptible de prolonger sa vie, il serait cruel de la laisser mourirou de lalaisser vivre,sans lui apporter la possibilité d’un geste accompli par un médecin, accélérant la survenue de la mort.»Non, a répondu le CCNE début juillet :«Le maintien de l’interdiction faite aux médecins de provoquer délibérément la mort protège les personnes en fin de vie, il serait dangereux pour la société que des médecins puissent participer à donner la mort.» L’instance éthique se range donc résolument derrière la distinction ayant orchestré l’équilibre général de la loi Leonetti, la fameuse distinction entre le «laisser mourir» et le «faire mourir». Elle continue de condamner absolument tout acte qui pourrait précipiter la mort.
Perpignan — Photographier les atrocités des guerres ne laisse pas indemne: nombre de reporters souffrent à des degrés divers de symptômes traumatiques qu'il faut traiter sans tabou, s'accordent à dire professionnels et médecins.
Au XXe siècle, l'idée de "révolution" était au cœur du projet des consciences progressistes. Mais, entachée de soupçon depuis le naufrage du régime soviétique et l'échec de la révolution culturelle chinoise, la notion a perdu tout caractère opératoire en politique comme en philosophie. Et pourtant, des penseurs profonds avaient inscrit ce concept au centre de leur réflexion. Comment préserver de l'oubli leurs travaux, autrefois incontournables?
L'actualité nous invite à évoquer d'abord le parcours de Georges Politzer (1913-1942), Hongrois, fils de médecin, arrivé en France en 1921. Michel Politzer, son fils, a récemment publié une biographie de ce héros de la Résistance. Son action contre le fascisme a été louée dès 1943 par le général De Gaulle, comme un exemple de "dignité de l'esprit".
Intitulé Les trois morts de Georges Politzer, l'intéressant ouvrage met l'accent sur la précocité des convictions révolutionnaires du philosophe et dévoile l'intimité d'un militant exceptionnel. La tâche n'était pas simple car Michel Politzer n'a conservé en mémoire aucun de ces souvenirs d'enfance qui auraient fait de lui un témoin privilégié. Une amnésie partielle a , en effet, frappé le biographe le jour de mai 1942 où il a appris que son père avait été fusillé par les Allemands au mont Valérien.
Pour « Jimmy P. », l’acteur a plongé dans un univers dont il ignorait tout : la psychothérapie transculturelle. Rencontre.
ELLE. « Jimmy P. » nous semble être le film le plus ambitieux d’Arnaud Desplechin. Etes-vous d’accord ? MATHIEU AMALRIC. Absolument. Deux hommes parlent dans une pièce. Il n’y a rien de moins spectaculaire. C’est effectivement un pari que de filmer le trajet des mots et ce qu’ils vont déclencher. Techniquement, on travaillait sur l’invisible. C’est beaucoup plus dur d’écouter que de parler et de montrer ce que provoque l’écoute. Pour jouer Devereux, j’avais besoin, non seulement de parler anglais avec un accent roumain, mais d’avoir une connaissance des mots de la psychanalyse. Pour la première fois de ma vie, j’ai donc travaillé avec un coach. Lire la suite ...
AFP - Près de 80% des personnels infirmiers sont favorables à la présence d'agents de sécurité dans les hôpitaux pour faire face à la violence, selon une enquête publiée vendredi par l'Ordre national infirmier (ONI).
Cette enquête, qui n'est pas un sondage, a été effectuée entre le 25 août et le 4 septembre, après une série de violences médiatisées, commises dans plusieurs hôpitaux, notamment à Marseille.
Menée sur internet par l'Ordre auprès de 978 infirmiers et infirmières, à parts égales du public et du privé, l'enquête montre que la présence de vigiles est mieux acceptée que celle de policiers.
Depuis la mi-août 2013, les violences hospitalières – mais aussi en secteur libéral – se sont succédées à un rythme soutenu, voire infernal, dans l'hexagone. Marseille, Valenciennes, Bourgoin-Jallieu, Vénissieux, Rangueil, Saint-Denis... une bien triste énumération qui met la communauté soignante en émoi et surtout en attente de solutions face à un climat d'insécurité croissant qui fait désormais partie de leur quotidien.
Ils n'avaient a priori rien de commun. Ce qui ne les a pas empêchés d'entretenir une solide amitié. Gaston Chaissac (1910-1964), qui vivait isolé dans le bocage vendéen, composait des peintures colorées, à la figuration naïve. Jean Dubuffet (1901-1985), membre de l'avant-garde parisienne, des toiles lourdes de matière, qualifiées d'art brut. Jean Paulhan les a présentés en 1946. Durant dix-huit ans, ils échangeront au moins 448 lettres. Et c'est cette amitié que retrace aujourd'hui le musée de la Poste, mettant en parallèle, selon un parcours chronologique, leur correspondance et leurs oeuvres.
Pourquoi la reproduction sexuée écrase-t-elle autant son alternative asexuée ? Parce qu’elle permet la diversité, estiment les biologistes. Simple, mais pas si facile à prouver. Une équipe du Muséum en propose une nouvelle démonstration.
Par SYLVESTRE HUET
Cet été, les scientifiques ont parlé sexe. En tout bien tout honneur, dans leurs labos. Discussions alimentées par deux publications austères, lardées de chiffres et de formules mathématiques, et semblant se contredire. La première semblant apporter, enfin, une explication au mystère de la supériorité écrasante de la reproduction sexuée sur la reproduction sans sexe au cours de l’évolution. Et la deuxième prouvant, à l’inverse, qu’une famille de petites bestioles se porte très bien depuis des millions d’années, donnant naissance à de nouvelles espèces sans sexe du tout.
La controverse scientifique sur les relations entre Néandertal et Cro-Magnon rebondit sur un os. L’os, utilisé comme matière première pour des outils - hameçon, aiguille, harpon - fabriqués avec une technologie distincte de celle des outils de pierre, est une marque de fabrique de notre ancêtre direct, l’homme anatomiquement moderne, né en Afrique et immigré en Europe il y a un peu plus de 40 000 ans. Néandertal, lui, ce lourdaud, aurait tout juste copié son cousin plus futé (1) peu avant de disparaître. Cette thèse des échanges culturels entre Cro-Magnons et Néandertaliens suppose que tout objet issu de ce processus soit daté après l’arrivée des premiers en Europe.
Iconoclaste. Pas du tout, les Néandertaliens auraient transmis une technologie aux Cro-Magnons ! C’est ce qu’affirme une équipe internationale de préhistoriens, notamment de l’Inrap (Institut national des recherches archéologiques préventives) et de l’Institut Max-Planck de Leipzig. Leur article (2) propose cette thèse inverse, pour le moins iconoclaste. Une proclamation fondée sur des lissoirs en os, dénichés dans deux sites, l’abri Peyrony et Pech-de-l’Azé, en Dordogne.
Hormis sur la cantine et les sorties, les tensions sont rares en primaire.
Par ALICE GÉRAUD
L’école primaire n’a jusqu’ici jamais été un lieu d’enjeux forts sur les questions de laïcité. Au tournant des années 2000, alors que le secondaire - collèges et lycées - se prenait les pieds dans les premières affaires de voile, l’école primaire, âge des élèves oblige, a été peu concernée par les débats qui aboutiront à la loi de 2004 sur l’interdiction des signes religieux dans les établissements scolaires.
Récemment, les combats des défenseurs d’une laïcité plus affirmée se sont déployés dans d’autres champs : la petite enfance, après l’affaire de la crèche Baby-Loup, l’entreprise, et cet été, sans grand succès, l’université. L’école primaire n’a cependant pas été totalement épargnée, sur deux sujets principalement : la viande halal dans les cantines, et l’accompagnement de sorties scolaires par des mères d’élèves voilées.
Les associations de lutte contre le VIH attendent beaucoup de ce nouvel outil préventif qui pourrait être commercialisé fin 2013.
Par DAVID PERROTIN
Un dépistage à portée de tous et sans passer par un médecin. De nombreuses associations de lutte contre le VIH revendiquent depuis plusieurs années la mise sur le marché des autotests. Leur demande est en train d’aboutir après l’avis favorable rendu en mars par la Commission nationale du sida (CNS). Un mois plus tard, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, avait levé les derniers obstacles à la commercialisation, mais sous certaines conditions. «J’ai lancé la procédure permettant la mise à disposition des autotests en France», avait-elle confirmé en juin au congrès de l’association de lutte contre le sida Aides. L’autotest existe déjà aux Etats-Unis, le Royaume-Uni vient de lever son interdiction et la France devrait suivre d’ici quelques mois : à la fin de l’année ou début 2014. Ce nouveau test serait un instrument de plus dans la panoplie du dépistage. Car, en France, 30 000 à 40 000 personnes seraient séropositives sans le savoir. Ce nouvel outil préventif est une révolution. Il y a quelques années, même les associations de lutte contre le sida y étaient farouchement opposées. «Nous avons changé d’avis après qu’une enquête a montré que les gens qui ne se dépistaient jamais l’utilisaient à l’étranger», explique à Libération un membre d’Act Up. «Mais, ce n’est qu’un produit complémentaire aux outils de prévention existants», souligne-t-il.
Nous avons classé les centres de santés par département, dans l’ordre des codes postaux de leur ville. Cette liste contient environ 350 centres de santé sur les 1454 recensés par la CNAM.
Il s’agit de centres de santé polyvalents. La médecine générale en est le pivot. L’usager est assuré d’y trouver un éventail de services de premier recours assez large, et des professionnels de spécialités diverses, gage d’un travail en équipe pluridisciplinaire. Sur le plan médical les centres de santé sont habituellement partie prenante des réseaux de soins locaux, en association avec les médecins de ville et les hôpitaux. Les centres de santé travaillent en liaison avec les services sociaux municipaux ou départementaux. On trouve souvent sur place des permanences sociales.
Tous les centres de santé pratiquent le tiers-payant et accueillent gratuitement les bénéficiaires de la Couverure Maladie Universelle (CMU complémentaire) et de l’Aide Médicale d’Etat.
Un jeu vidéo pourrait contribuer à lutter contre le déclin cognitif lié à l'âge, selon une étude publiée mercredi dans la revue scientifique Nature. Mis au point par des chercheurs de l'Université de Californie à San Francisco il a été testé sur des personnes âgées de 60 à 85 ans. NeuroRacer est un jeu en trois dimensions qui consiste à conduire une voiture le long d'une route infinie. Sur le chemin, des signaux ponctuels colorés apparaissent à l'écran. Pour gagner, les participants doivent presser un bouton quand un certain signal surgit tout en continuant la conduite. Pour arriver à égaler les résultats de jeunes participants jouant pour la première fois, les volontaires âgés de 60 à 85 ans ont été soumis à un entraînement de 12 heures en l'espace d'un mois. Les chercheurs ont observé leur activité encéphalographique et localisé l'origine de ces changements au niveau de certaines zones du cortex préfrontal. Quand les participants âgés s'améliorent au jeu, l'activité de ces zones augmente. Des études par imagerie par résonance magnétique restent à effectuer pour compléter les présents résultats. Restera ensuite à convertir nos personnes âgées aux jeux vidéo...
Le DrMohamedEttahiri, médecin urgentiste au centre hospitalier de Cognac, vient de marquer un point dans l’affaire complexe qui l’oppose à son hôpital sur la question du temps de travail.
Le rapporteur public du tribunal administratif dePoitiers, où se juge ce litige, a proposé mercredi l’annulation de la retenue sur salaire de 5 400 eurosinfligée par l’hôpital de Cognac au médecin. L’établissement reproche auDrEttahiri de n’avoir pas rempli ses obligations horaires de service. Le tribunal ne rendra sa décision ferme que dans quinze jours mais, en général, ce dernier suit les recommandations du rapporteur public. Pour l’avocat du médecin, Me SaadBerrada, joint ce jeudi par « le Quotidien », il s’agit d’une « petite victoire ».
« Mais qui est donc cetteSarahMastouri, que personne n’arrive à identifier ? » Il y a quelques jours, les médias ont largement relayé cette question, assortie d’une photo montrant le visage d’une jeune femme brune. Le côté inhabituel de l’affaire est que la question est venue de façon très officielle du service de psychiatrie de Thuir dans les Pyrénées-Orientales.
En janvier la jeune femme était hospitalisée sans papier d’identité. Elle a alors décliné avec assurance cette identité de SarahMastouri et a affirmé être née en Algérie le 4 juillet 1984. Elle a ensuite fourni des éléments précis et persistants sur sa biographie. Notamment elle a évoqué avoir été victime d’une agression fin juillet 2012, au cours de laquelle ses papiers d’identité auraient été dérobés. Mais, « Je suis incapable de me souvenir des noms des personnes qui peuvent se souvenir de moi », racontait-elle.
Sarah n’existe pas
L’hôpital a alors entrepris de faire des recherches, mais cela n’a donné aucun résultat. Selon les registres, Sarah n’existe pas. On a alors évoqué un cas d’amnésie avec perte d’identité. Mais il fallait tout de même savoir qui était cette jeune femme.
Le journal « la Provence » rapporte un nouvel incident grave survenu à l’Hôpital Nord, à la mi-août. Un patient blessé par balles dans une tentative de règlement de comptes a menacé le personnel avec une arme. L’homme craignait pour sa propre sécurité, et redoutait des représailles dans l’enceinte même du CHU marseillais.
Interrogé par l’AFP, le directeur de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône a démenti toute prise d’otages. La version livrée par le personnel à « la Provence » fait cependant état d’une violence inédite et même de séquestrations. Un chirurgien orthopédique déclare : le patient« interdisait à quiconque d’entrer ou de sortir de l’unité, menaçant de butter le premier qui désobéirait ou donnerait l’alerte ».
LE MONDE CULTURE ET IDEES | Propos recueillis parFranck Nouchi
Jimmy P. Psychothérapie d'un Indien des plaines, le nouveau film d'Arnaud Desplechin, est adapté d'un livre de Georges Devereux. Publié pour la première fois aux Etats-Unis en 1951, cet ouvrage, à la croisée de l'anthropologie et de la psychanalyse, a ouvert la voie à l'ethnopsychiatrie. C'est le seul livre qui retranscrive le verbatim exact d'une psychanalyse.
Juif d'origine hongroise, né en 1908 à Lugos, en Transylvanie, Georges Devereux s'installe à Paris au milieu des années 1920. Il se consacre à l'ethnologie et à l'anthropologie. Contemporain de Claude Lévi-Strauss, qui l'aidera beaucoup à la fin de sa carrière, il fait de l'Amérique du Nord son terrain d'étude favori. Il s'intéresse aux Indiens Mohaves, auxquels il consacre une thèse. Il intègre ensuite le Winter General Hospital de Topeka (Kansas), alors l'un des premiers hôpitaux américains à traiter les troubles psychologiques et psychiatriques des vétérans de la seconde guerre mondiale.
Le livre de Georges Devereux et le film d'Arnaud Desplechin racontent l'analyse d'un Indien Blackfoot, Jimmy Picard, qui a combattu en France durant la seconde guerre mondiale. Souffrant de nombreux troubles (migraines, vertiges, perte d'audition...), il est admis à l'hôpital de Topeka. Le diagnostic de schizophrénie est envisagé, mais, dans le doute, les médecins font appel à un psychanalyste spécialiste des cultures amérindiennes, Georges Devereux.
Savant solitaire, sans patrie ni frontières, ce dernier soigne Jimmy Picard en respectant les préceptes de Topeka tels qu'ils sont énoncés par Elisabeth Roudinesco dans sa préface à Psychothérapie d'un Indien des plaines : "Soigner l'homme malade, l'adapter à son environnement, le guérir en prenant en charge son corps, son âme et son bonheur." Après sa mort, le 28 mai 1985 à Paris, les cendres de Devereux ont été transférées, ainsi qu'il l'avait lui-même souhaité, dans le cimetière mohave de Parker, au Colorado.
Pourquoi avoir adapté un tel livre ?
Je l'avais lu il y a longtemps, au moment de sa sortie en France. J'en avais déjà utilisé des bouts dans Rois & Reine, en 2004 - des morceaux de dialogue entre Mathieu Amalric et son analyste, Elsa Wolliaston. Je voulais partir sur autre chose, sur une question politique.
On démarre avec Balzac, romancier d'un autre siècle, et on termine en compagnie de Jacques Rancière, philosophe défenseur d'une forme exigeante de la démocratie. Ce n'est pas si courant, avouons-le, quand il s'agit d'un ouvrage d'économie savant qui offre tous les gages de rigueur imposés par l'académie. C'est que son auteur, Thomas Piketty, ne conçoit pas d'étudier les inégalités économiques et leur évolution en se retirant du monde : la question interroge trop profondément le sens que nous prêtons à l'idée démocratique. Or, point de politique hors du champ des représentations. Aussi est-ce là qu'il porte le fer – et le coup fait mouche.
Jamais vous n'auriez pensé à comparer notre monde, l'aube du XXIesiècle, à celui de Proust ? La proposition prend en effet à revers ce en quoi nous voulons croire : que la croissance moderne a favorisé le travail par rapport à l'héritage, la compétence par rapport à la naissance. Le Capital au XXIe siècle s'emploie à prouver que les deux sociétés se ressemblent plus qu'il n'y paraît. Les rentiers regagnent, jour après jour, de leur superbe ; l'héritage retrouve, peu s'en faut, l'importance qu'il avait... au temps du Père Goriot.
Contre-intuitif ? En effet. Si nous avons tant de mal à nous représenter cette réalité, c'est que le clivage n'est plus aussi marqué qu'au temps de Proust, entre une toute petite élite oisive et des travailleurs plus ou moins misérables. Nous sommes passés à une "société de petits rentiers".
Thomas Piketty s'est fait une spécialité de l'analyse historique des inégalités. Travaillant entre la France et les Etats-Unis, il a fédéré un groupe de recherche international sur le sujet. Son premier ouvrage, Les Hauts Revenus en France au XXe siècle (Grasset, 2001) a été prolongé par de nombreux travaux, dont certains, sur les "1 %" (les plus riches), ont influencé les débats outre-Atlantique. En 2011, juste avant la campagne présidentielle, il a proposé une réforme fiscale clé en main (Pour une révolution fiscale, Seuil). C'est dire que Thomas Piketty ne conçoit pas son travail sans prolongement dans l'espace public. D'ailleurs, il préfère, à celui de "sciences économiques", le terme d'"économie politique" qui a le mérite d'illustrer, dit-il, "la visée politique, normative et morale" de sa discipline.
LE MONDE | Par Claire Guillot (Perpignan, envoyée spéciale)
Le thème de la violence conjugale, en images, se résume souvent à des portraits de femmes dans des refuges, l'œil amoché. Mais dans le travail de l'Américaine Sara Lewkowicz, exposé à Perpignan pour les 25 ans dufestival Visa pour l'image, la violence surgit sous nos yeux, en direct. Cette jeune photographe, qui a reçu le Prix de la ville de Perpignan Rémi Ochlik, montre de façon remarquable la vie d'avant et d'après les coups. "La violence ne surgit pas de nulle part, dit cette petite femme brune au regard décidé. C'est un processus, et le résultat d'une relation marquée par l'agression – même si, au départ, elle n'est pas physique."
Au début, étudiante en photo à l'université d'Ohio, elle voulait seulement travailler sur la difficulté de se réintégrer après une incarcération. Lors d'une fête foraine, elle sympathise avec un jeune couple : Shane, 31 ans, juste sorti de prison, a du mal à trouver du travail avec ses tatouages qui lui mangent la figure. Mais il veut recommencer une nouvelle vie avec Maggie, 19 ans, et ses deux enfants nés d'un autre père.
Sara Lewkowicz va passer du temps avec la famille, au point d'entrer dans leur intimité : dans ses images étonnantes, c'est comme si elle n'était pas là. "J'ai gagné leur confiance en parlant avec eux, et en parlant de moi, dit-elle. Si vous voulez que les gens s'exposent, il faut s'exposer aussi."
L'hypothèse d'une fermeture prochaine des urgences de l'Hôtel-Dieu est relancée. La commission médicale d'établissement (CME locale) du groupe hospitalier Hôtel-Dieu-Cochin, qui regroupe une vingtaine de professeurs, a demandé, lors d'un vote à l'unanimité lundi 2 septembre, la fermeture des urgences le 4 novembre. Une date qui avait été fixée en 2012, mais reportée le 10 juillet par la ministre de la santé, Marisol Touraine, sine die. Ce vote intervient alors que, depuis le 1er septembre, des opposants à cette fermeture occupent une partie de l'hôpital.
Les responsables médicaux des deux établissements qui ont voté la résolution ont demandé "le transfert accéléré des services cliniques et médico-techniques restant sur le site de l'Hôtel-Dieu vers l'hôpital Cochin". Ils s'inquiètent de "la démoralisation croissante des soignants médicaux et non-médicaux à la suite de la prise de décisions contradictoires sur l'évolution" de l'hôpital.
La direction générale de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et la CME centrale ont lancé en 2012 un projet de reconversion du vieil hôpital en un "hôpital universitaire de santé publique", c'est-à-dire sans lits mais axé sur la médecine générale (maison médicale ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre), la formation, la recherche et la santé publique. Dans ce cadre, ils ont conjointement décidé de la fermeture de ces urgences, le 4 novembre 2013. De nombreux services de l'Hôtel-Dieu, jugés trop vétustes, ont déjà été transférés vers Cochin, situé à 1,5 km.