LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Bruno Falissard (Pédopsychiatre, professeur de biostatistique à la faculté de médecine Paris-Sud, directeur de l'unité Inserm santé mentale et santé publique)
« Prenez par exemple les jeunes exposés aux attentats de Nice. Ils ont parfois vu leurs parents, en proie à une panique totale, fuir en les laissant sur place . Les tableaux cliniques que beaucoup présentent maintenant sont d’une intensité saisissante » (Photo: hommage aux victimes de Nice, à Avignon, le 18 juillet 2016). BORIS HORVAT / AFP
Par Bruno Falissard, pédopsychiatre, professeur de biostatistique à la faculté de médecine Paris-Sud, directeur de l’unité Inserm santé mentale et santé publique
TRIBUNE. Si je suis élu en 2012, je veux faire des problèmes des jeunes ma priorité. » Le candidat Hollande avait bien raison, en 2011, de penser que l’avenir de notre pays passe par celui de nos enfants. A l’évidence, nous devons faire le maximum pour qu’ils soient bien dans leur vie. Fort heureusement, c’est plutôt le cas. D’après la toute récente enquête HBSC sur la santé des collégiens, plus de 80 % des adolescent(e)s sont satisfaits de leur vie et près de 90 % voient leur avenir comme plutôt « facile ou agréable ». Bien sûr, tout n’est pas si rose, la même étude trouve tout de même 10 % d’adolescents non satisfaits.
A force de parler de mal-être, d’insatisfaction, on en viendrait presque à oublier que le plus grand drame qui peut frapper une famille, c’est quand un de ses enfants rencontre la maladie. A ce propos, savez-vous quelles sont, en Europe occidentale, les maladies qui causent le plus grand nombre d’« années de vie de qualité perdues » dans la tranche d’âge 5-14 ans ?