Depuis le suicide de sa fille Sarah en août 2016, Hubert Zekri se bat pour comprendre comment sa fille a pu passer à l'acte alors que ses fragilités psychologiques étaient connues par son établissement scolaire et par son professeur de français avec qui la jeune fille échangeait sur Internet.
Qu’on se le dise, le gouvernement ne se contente pas de traiter les affaires courantes, dans l’attente des élections présidentielles et législatives. Des actions phares sont conduites, bien que dans le brouhaha de la campagne beaucoup passent inaperçues, ce qui est regretté par certains. « Le gouvernement lance aujourd’hui un plan contre la maltraitance des enfants. Mais voilà, personne ne le saura puisque la priorité ce sera encore et toujours la politique. Parce que Fillon est privé de veaux, de vaches et de couvée pour cause de convocation chez le juge, qu’il s’est entretenu ce matin avec Juppé, etc, etc… » écrit ainsi Gabrielle Tessier sur son blog hébergé par Mediapart.
Jamais trop tard pour bien faire
Il est vrai que les engagements dévoilés mercredi matin par le ministre des Familles, Laurence Rossignol, n’ont probablement pas suscité un intérêt à la mesure de l’importance des enjeux. Cependant, l’action du gouvernement n’est pas passée inaperçue et a été saluée sur plusieurs blogs. « Comment ne pas approuver la démarche de Laurence Rossignol, ministre de la famille, de l’enfance et des droits des femmes ? » écrit ainsi sur son blog hébergé par le Monde Jean-Pierre Rosenczveig, président du Tribunal pour enfants de Bobigny.
Florence Thibaut, professeur de psychiatrie et d'addictologie à l’université Paris-Descartes et praticien hospitalier dans le service de psychiatrie de l’hôpital Tarnier de l'Assistance publique–hôpitaux de Paris (AP-HP) vient d’être élue présidente de l’Association internationale pour la santé mentale des femmes (International association for women’s mental health, IAWMH). Elle sera en fonction de mars 2019 à mars 2021 et organisera le congrès mondial de l’IAWMH qui se tiendra à Paris en mars 2019, a indiqué l'AP-HP à Hospimedia.
Crise d’hystérie observée chez une patiente du Dr Charcot à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris en 1875. PHOTO ADOC-PHO
L’encart vante : «Prochainement, un grand reportage de Louis Roubaud.» Sous un dessin en noir et blanc sur lequel est représenté un homme au visage oblong et maladif derrière des barreaux. On est en 1933 dans les pages de Détective, l’hebdomadaire de faits divers qui cartonne en kiosque. Photos chocs, crimes sanglants, mais aussi belles plumes. C’est une époque où les grands reporters sont des héros, les Joseph Kessel, Albert Londres et d’autres qu’on a oubliés. Louis Roubaud, dont la maison d’édition L’Eveilleur réédite cette fameuse enquête réalisée chez les fous, n’évoque plus rien aujourd’hui.
Une recherche en ligne fait quasiment chou blanc. Sa page Wikipédia renseigne tout au plus sur ses dates de naissance (21 août 1884 à Marseille) et de mort (14 octobre 1941 à Lyon), et liste cinq titres publiés, Démons et Déments n’en faisant pas partie. Au début des années 2000, un homonyme partiel, Jean-Louis Roubaud, se met en tête de se pencher sur sa généalogie et tombe sur ce Louis, qui n’a rien à voir avec sa famille. Intrigué, il passe tout de même trois ans à tenter de retracer la ligne de vie de cet ami d’Albert Londres qu’il désignait comme son «maître». La cueillette lui paraît bien mince : une bibliographie complète, ses collaborations avec la presse, son union sans progéniture, un carton de papiers et de lettres compulsés aux archives nationales, et une pile de ses œuvres. Peu mais suffisant pour redonner un arbre d’ascendance et un sillage au reporter disparu à 57 ans.
Originaire d’une famille bourgeoise d’avocats et d’architectes marseillais, Louis Roubaud «monté» à Paris s’est installé place de Clichy. Du tout début des années 20 jusqu’en 1940, il écrit dans plusieurs journaux. Rédacteur en chef de la revue littéraire la Flamme, puis salarié du Journal, il dirige l’Explorateur français après guerre, crée le grand reportage au Quotidien, avant d’être recruté au Petit Parisien.
Vu la persistance de troubles résiduels chez les sujets bipolaires, même après traitement des épisodes dépressifs ou maniaques, il existe, explique The British Journal of Psychiatry, « un besoin de mieux traiter ces symptômes résiduels » incitant notamment à réexaminer l’intérêt thérapeutique de produits déjà expérimentés dans le passé, mais qui s’étaient effacés devant l’essor de médicaments plus puissants comme les antidépresseurs.
Parmi ces adjuvants possibles de traitements plus orthodoxes contre la maladie bipolaire, figure ainsi une substance bien connue comme indicateur coloré des réactions d’oxydo-réduction, le fameux bleu de méthylène (chlorure de méthylthioninium)[1]. On présume que l’efficacité de ce produit (déjà testé voilà une trentaines d’années contre les troubles bipolaires)[2] tiendrait à son rôle catalytique dans le métabolisme d’un oligo-élément, le vanadium, lui-même impliqué dans celui de la « pompe » sodium-potassium (Na+-K+ ATPase)[3] : alors que « des concentrations élevées de vanadium inhibent le fonctionnement de cette pompe » Na+-K+ ATPase, le bleu de méthylène peut « catalyser la conversion du vanadate en vanadyle moins actif. »
Si certaines enquêtes épidémiologiques ont déjà examiné l’influence possible de certains oligo-éléments (zinc et fer notamment) sur des symptômes dépressifs durant la grossesse, la place du manganèse restait méconnue.
Cette lacune est comblée par une étude transversale menée sur 1 745 femmes enceintes au Japon (où la prévalence des dépressions gravidiques est proche de 20 %) : les auteurs ont observé l’association éventuelle entre « l’ingestion de zinc, de magnésium, de fer, de cuivre et de manganèse et les symptômes dépressifs pendant la grossesse. » Des ajustements ont été réalisés pour plusieurs types de données : âge, région de résidence, nombre d’enfants, structure familiale, histoire de la dépression, antécédents familiaux, tabagisme (actif ou passif), emploi, revenus, indice de masse corporelle, consommation d’acides gras saturés, apports de calcium, vitamine D, isoflavones...
Pour mieux lutter contre l'antibiorésistance, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publie ce lundi une liste des bactéries résistantes prioritaires, pour lesquelles la mise à disposition de nouveaux antibiotiques devient urgente. « Cette liste est un nouvel outil pour veiller à ce que la recherche-développement réponde aux besoins urgents de la santé publique », indique le Dr Marie-Paule Kieny, sous-directeur général à l’OMS pour le groupe Systèmes de santé et innovation. « La résistance aux antibiotiques augmente et nous épuisons rapidement nos options thérapeutiques. Si on laisse faire le marché, les nouveaux antibiotiques dont nous avons le besoin le plus urgent ne seront pas mis au point à temps », relève-t-elle.
Des stages sur Paris en présentiel ou en ligne pour apprendre à s’occuper de bébé avec Gilles : un homme d’expérience qui saura vous donner confiance en vous !
ZOOM sur Gilles Vaquier de la Baume : formateur jeunes et futurs papas
Gilles Vaquier se propose pour vous transmettre ses connaissances à travers des stages formateurs où les jeunes papas peuvent se retrouver pour partager leurs sensations et apprendre les premiers gestes pour assurer avec bébé !
Si vous attendez un enfant ou que vous êtes déjà papa mais que vous ne savez pas comment vous y prendre avec bébé, ces ateliers organisés exclusivement pour vous seront peut-être LA réponse à vos questions. C’est aussi un bon moyen d’échanger avec des personnes de tous les âges pouvant apporter leurs différences de parcours et leurs ressentis face à la paternité.
De par sa formation sur une période de 10 ans en pharmacie pour un laboratoire français, l’obtention du diplôme d’Etat Petite Enfance, son statut actuel de gérant de la première école des papas de France et une expérience concrète en tant que parent, Gilles a souhaité mettre en place des ateliers pour les jeunes et futurs papas afin qu’ils ne se sentent dépourvus face à l’arrivée d’un enfant dans leur vie de couple.
Comme tous parents, Gilles a connu des difficultés lors des premiers jours post-grossesse et c’est en vivant des hauts et des bas qu’il a su reconnaître les gestes adaptés au bien-être de bébé. Etant donné la rareté de conseils destinés aux papas sur internet et son sentiment de détresse durant les premiers mois avec bébé, le désir de guider d’autres personnes vivant la même situation est né en Gilles.
Les conseillers d'État ont examiné lors d'une audience ce 1er mars une demande d'annulation contre le décret de février 2016 sur le fonctionnement des unités pour malades difficiles (UMD). Leur prochaine décision pourrait faire avancer les droits des patients, en précisant les modalités de recours contre les placements dans de telles unités.
L’ARS Occitanie a validé la création de la communauté psychiatrique de territoire (CPT) au sein du groupement hospitalier de territoire (GHT) de la Haute-Garonne et du Tarn Ouest, informe le 1er mars par communiqué le CH Gérard-Marchant de Toulouse, citant un courrier de l'ARS datant du 15 février dernier. À la création du GHT, les membres du groupement avaient notamment expliqué que la psychiatrie serait un "axe fort" et avaient émis la volonté de mettre en place cette CPT (lire notre article). À l’échelon local, sa création "offre la garantie d’une reconnaissance spécifique de la filière psychiatrique au sein du GHT, espace de coopération sanitaire généraliste", commente le CH spécialisé en psychiatrie, membre fondateur de la communauté.
En Bretagne, les sages-femmes, à la naissance des enfants, surtout des filles, leur pressent le sein pour en faire sortir du lait ; ce n’est pas naturellement sans faire crier l’enfant. Elles allongent ainsi le téton. En agissant de la sorte, chose très croyable, la petite fille devenue mère n’éprouvera aucune difficulté pour le premier allaitement de son enfant tandis qu’il n’est pas toujours de même et qu’il faut employer la pipe, moyen très douloureux pour la mère.
Sur le plateau, le tailleur rouge de Sylvia Pinel tranche avec les costumes gris de ses voisins. En ce jour de débat, la seule femme de la primaire à gauche évoque les leçons politiques de François Mitterrand quand David Pujadas lui pose une question sur le dépassement des clivages traditionnels.
La candidate reprend la parole. « Ecoutez, c’est… », commence-t-elle. Une voix s’élève à sa droite : sans lui jeter un regard, Jean-Luc Bennahmias répond à sa place. « C’est l’un des ratés du premier gouvernement Hollande de ne pas avoir permis à François Bayrou d’être élu », explique-t-il avec assurance.
La caméra est tournée vers le visage de Jean-Luc Bennahmias mais on entend au loin un rire un peu crispé. « Jean-Luc, Jean-Luc, lance Sylvia Pinel en faisant un signe de la main. Je vois que la parité, même sur ce plateau, est difficile… C’est assez désagréable… »
La candidate tente de reprendre le fil de ses idées mais elle a perdu pied. « Il est… C’est… Je ne me souviens même plus de la question », ajoute-t-elle, un brin agacée. En ce 19 janvier, Sylvia Pinel vient de faire l’expérience d’un phénomène que toutes les femmes connaissent, même si elles en ignorent le nom : le manterrupting.
Le mot apparaît au début de l’année 2015, sous la plume de Jessica Bennett, une chroniqueuse pour le New York Times et le magazine Time. Dans un article intitulé « How not to be “manterrupted” in meetings » (« comment ne pas être interrompue par un homme en réunion »), elle raconte, études à l’appui, les étonnantes vicissitudes qui accompagnent la prise de parole des femmes. « Mes amies ont un terme pour ça : le manterrupting [contraction de man et interrupting] », conclut Jessica Bennett. Depuis, le mot s’est peu à peu imposé dans les débats sur le sexisme ordinaire.
Face à une tendance à la légalisation du cannabis dans de nombreux pays, des experts de l’institut de psychiatrie, psychologie et neurosciences du King’s College de Londres évoquent dans un édito du Lancet Psychiatryla nécessité de chercher des solutions pour rendre l’usage de cette substance plus sûr. Les auteurs suggèrent que les décideurs comme les chercheurs devraient trouver des moyens de limiter « la puissance » du cannabis. Il évoque la possibilité de réduire l’usage conjoint du tabac ou celle de modifier la composition de la marijuana afin de diminuer ses effets néfastes sans altérer la satisfaction que les utilisateurs éprouvent.
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Londres pour défendre le système de santé publique britannique. Les manifestants ont défilé du siège du National Health Service jusqu'au parlement britannique derrière une grande banderole frappée du message : "Notre NHS. Pas de coupes budgétaires, pas de fermetures, pas de privatisation".
La voix est frêle, comme le visage orné de fines lunettes qui collent à merveille à son image pudique, so British, et laissent transparaître un regard malicieux. A deux pas de Hyde Park, dans la grisaille londonienne, John Pendry est tout sourire, flatté qu’on ait franchi la Manche pour le rejoindre dans son petit bureau d’Imperial College.
A 73 ans, ce physicien théoricien passionné de jardinage n’entend pas ranger ses crayons. « Il connaît un bel été indien scientifique », évoque joliment Martin McCall, lui aussi théoricien à Imperial College. Les contributions les plus importantes de John Pendry, les plus médiatiques aussi, remontent aux années 2000, alors qu’il a déjà la soixantaine. Elles lui ont valu d’être anobli par la reine. Après l’essentiel d’une carrière accompli dans l’ombre, Sir John Pendry est devenu une sommité – on le dit nobélisable – pour avoir inventé la cape d’invisibilité, dans la lignée de L’Homme invisible, écrit en 1897 par H. G. Wells, et des aventures de Harry Potter. « Je me vois davantage en Peter Pan, car il a échappé à son ombre », dit très finement John Pendry. C’est justement cela, la cape d’invisibilité : un assortiment de matières et de géométries qui détourne les ondes pour les soustraire aux lois de l’ordinaire.
Quand elles apposaient leurs mains sur les parois de grottes pour peindre au pochoir, les populations de Maros-Pangkep (île de Sulawesi, Indonésie) n’imaginaient pas que des archéologues s’extasieraient quarante mille ans plus tard. Pas plus que les contemporains de Khéops n’auraient espéré que des parchemins décrivant la construction de la grande pyramide de Gizeh puissent être présentés au public, 4 500 ans plus tard.
Face à cette extraordinaire résistance des premiers témoignages de notre histoire, l’espérance de vie des supports de nos données, toujours plus dématérialisées, semble bien dérisoire : moins de dix ans pour les disques durs ou les mémoires flash ; quinze ans – peut-être trente – pour la bonne vieille bande magnétique. Que restera-t-il de notre héritage dans une poignée de générations ?
Fabrice Lamarque à droite, entouré de ses collègues à lheure de la relève./ Photo DDM, M.L.G.
"Être trop peu nombreux nous met en danger physique". Ce matin, lors du conseil de surveillance de l’hôpital psychiatrique d’Auch, les agents de l'établissement l’ont fait savoir par la voix du syndicat CGT. Dans le même temps, l’une de leurs collègues, éducatrice spécialisée, était agressée par l’un des patients. « Quand nous sommes trop peu nombreux, nous mettons en danger ces personnes, mais aussi les employés. »
Le service Charcot de l’hôpital prend en charge 15 malades avec de « gros déficit intellectuels, détaille Fabrice Lamarque, délégué CGT et infirmier dans ce même service. Ce sont aussi des gens avec des troubles du comportement importants, avec une tendance à l’agressivité, que ce soit envers eux-mêmes ou les autres. » Les autres, ici, ce sont 25 agents : 11 infirmiers, 9 aides-soignantes et 5 agents de services. D’après eux, ce n’est pas assez.
Que se passe-t-il la nuit derrière les portes des services de psychiatrie au CHU de Clermont-Ferrand ? Un infirmier a accepté de nous raconter ce métier un peu hors norme.
Esprit es-tu là ? Plus vraiment. La nuit pas plus que le jour. Voire moins. « L’obscurité angoisse. Mon travail consiste à apaiser, à aider à trouver le sommeil, pour passer la nuit la plus calme possible. Comme le jour, je suis dans le soin mais pas dans le traitement, la stimulation… ».
Lui, c’est Jean (*), infirmier « depuis longtemps » au CHU de Clermont-Ferrand. En psychiatrie. « Je ne me suis jamais vu faire autre chose. J’ai toujours été passionné par la santé mentale, ce lien particulier de soignant à patient ».
Devenu en 1876 The Journal of Nervous & Mental Disease (qui paraîtra jusqu’en 2003), The Chicago Journal of Nervous & Mental Disease a marqué la presse psychiatrique outre-Atlantique. Comme les archives de ce journal sont numérisées, il nous a paru intéressant d’effectuer une plongée dans le numéro que pouvaient lire les psychiatres, en janvier 1917. Parmi les articles alors disponibles, nous avons particulièrement remarqué la critique de l’essai de Freud sur Léonard de Vinci, Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci.
Deux cadavres ont été découverts la semaine dernière sur le littoral, entre Le Touquet et Stella, puis
au Portel. Il semble que les victimes se trouvaient dans une profonde détresse. Un médecin du service
psychiatrique du CHRU de Lille explique comment repérer les personnes aux tendances suicidaires et
comment les aider.
Le D r Pierre Grandgenèvre explique que des drames sont évitables
L’homme trouvé au Touquet s’est donné la mort. Celui du Portel aussi, selon toute vraisemblance. Le
Dr Pierre Grandgenèvre, du service psychiatrique adulte du CHRU de Lille, fait partie du programme
Papageno (qui œuvre à la prévention des suicides) et explique que des drames sont évitables.
– Comment repérer une personne qui a des envies suicidaires ?
« Le plus souvent, il y a plusieurs facteurs, très liés, qui apparaissent à la suite d’une accumulation de
problèmes : un changement récent de comportement, des gens qui vont arrêter le sport, ou qui vont
arrêter de sortir. D’une façon générale, des gens qui vont s’isoler. Et parfois, montrer une certaine
irritabilité. Il y a aussi des symptômes dépressifs : une perte de goût, des difficultés à se concentrer,
une tristesse inhabituelle, un manque d’envie. Il peut aussi y avoir une tendance à consommer plus
d’alcool ou de produits toxiques. »
Représentants syndicaux CGT et Sud et membres du comité d'entreprise du Bon sauveur dénoncent les restrictions budgétaires./Photo DDM, Marie-Pierre Volle
Les syndicalistes CGT et Sud du Bon sauveur tirent la sonnette d'alarme quant aux conséquences des restrictions budgétaires sur le projet d'établissement. Le directeur donne aussi sa version.
Les syndicats CGT et Sud (1) du Bon sauveur ont fait part hier de leurs inquiétudes sur l'avenir de la psychiatrie en général et plus en détail sur les conséquences qu'entraînent les restrictions budgétaires imposées par l'ARS (2) sur le fonctionnement de l'établissement albigeois. Le directeur Gilbert Hangard, lors de la cérémonie des vœux 2017, n'avait pas caché la situation plaçant même la nouvelle année sous le signe des «économies».
A l'hôpital Sainte-Anne, à Paris, en 2007. Photo Joel Saget. AFP
Attention, sujet tabou. Triturer le cerveau, quelle horreur ! Dans nos têtes, il y a toujours ces images infernales du film Vol au-dessus d’un nid de coucou, où Jack Nicholson se fait lobotomiser et perd ainsi toute vitalité. Doit-on s’arrêter là, et tourner la page ? C’est de fait, la question qui court dans ce livre, joliment appelé la Chirurgie de l’âme, qui raconte l’histoire de la neurochirurgie, d’hier et d’aujourd’hui.
Peut-on opérer le cerveau comme n’importe quel autre organe ? «Condamner sans appel l’idée même d’opérer le cerveau pour soigner le mental reviendrait à adhérer à un dualisme naïf entre le corps et l’esprit, qui est contredit quotidiennement par l’observation clinique des effets des lésions cérébrales, écrit avec justesse, dans la préface, le professeur Lionel Naccache, référence pour tout ce qui touche à l’imagerie du cerveau, membre aussi du Comité consultatif national d’éthique. A l’inverse, adhérer de manière inconditionnelle à la primauté de la neurochirurgie pour soigner des affections dont on ignore encore aujourd’hui les mécanismes intimes signerait une attitude scientiste critiquable.»
« C’est une honte, pas un seul parlementaire a le courage de défendre une loi pour aider les personnes qui souffrent et doivent aller mourir à l’étranger dans les pays qui le permettent contrairement à l’Italie ». Ces mots ont été adressés aux parlementaires italiens par Fabiano Antoniani, ce lundi 28 février au matin, avant de mourir.
À la suite d’un accident de la route en 2014, cet Italien plus connu sous son nom de scène DJ Fabo, devient aveugle et tétraplégique à l’age de 36 ans. Se sentant condamné à une « non vie sans fin », à la mi-janvier, Fabiano Antoniani envoie un message- vidéo au président de la République, Sergio Mattarella, pour lui demander de le laisser mourir.