Actualité Lille
Au passage d'Antin, José et Claire tendent la main aux personnes fragiles
PAR AGNÈS BOURAHLA-FARINE
17.12.2010
Spacieux, lumineux, coloré... Comme pour suggérer la vie qu'il redonne aux patients qui y sont soignés. Le passage d'Antin est un centre d'accueil thérapeutique à temps partiel, rattaché au centre de santé mentale de la MGEN. Rencontre avec José et Claire, infirmiers, qui y accueillent ces personnes et leur proposent, avant tout, « une écoute ».
Ils sont tout hésitants à évoquer leur travail au quotidien... Humbles, ils tiennent, aussi, à rester discrets... « Notre rôle ?
C'est pas un rôle qu'on joue... C'est nous, c'est notre vécu. On travaille avec ce qu'on est... » Pourtant, le soutien qu'ils apportent aux patients est essentiel : une oreille attentive, un accueil chaleureux. « Un partage », glisse l'infirmier psy à l'expérience déjà importante - « Ça doit faire au moins trente-cinq ans ».
José et Claire sont infirmiers au Centre d'accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP), Le passage d'Antin, situé rue d'Antin. Le centre a ouvert le 4 mars 2002, et est situé dans ces locaux entièrement rénovés depuis avril 2005. « On discute de tout, vraiment de tout avec les patients. On essaie au maximum de leur faire oublier la maladie. Ça a aussi un côté rassurant pour eux, de discuter de choses de la vie quotidienne qui leur paraissent insurmontables, et de voir que n'importe qui peut aussi rencontrer des difficultés », glisse encore José. Et Claire d'ajouter : « Les rassurer, c'est vraiment ça notre travail. » Ce lieu, où exercent ces deux permanents et où interviennent aussi d'autres infirmiers pour des activités, un psychomotricien et une assistante sociale, soigne « des gens qui ont des difficultés importantes », comme l'explique le Dr Philippe Sastre-Garou, médecin chef du centre de santé mentale MGEN (Mutuelle générale de l'éducation nationale) dont dépend Le passage d'Antin. « Il y a deux grands champs de personnes pour qui ce lieu est indiqué : des gens ayant une psychose, une pathologie lourde, stabilisée. Et des personnes très isolées socialement, à qui cela peut permettre de sortir de chez eux », précise encore le médecin, qui souligne aussi l'aspect préventif du lieu, qui n'est intégré que sur consultation préalable avec un psychiatre. « Les patients sont tenus de voir au moins deux fois par an un médecin de l'hôpital de jour de la MGEN », dit aussi la souriante Claire.
Les patients prennent leur traitement de façon totalement autonome, et ont par ailleurs un suivi régulier avec un psychiatre, en ville ou à la MGEN (dans les locaux situés rue de Paris). Lorsqu'ils viennent au CATTP, ils peuvent choisir de participer juste à un accueil, discuter, prendre un café, jouer à des jeux de société, et aussi lire le journal - « On prend La Voix du Nord tous les jours. On s'intéresse beaucoup à l'actualité locale, c'est un support pour parler », souligne José. Les personnes, accueillies à la demi-journée, peuvent aussi choisir de prendre part aux activités proposées, telles que l'écriture, les arts plastiques, la marche, ou encore des sorties culturelles. « On a aussi un atelier cuisine, le mardi matin », affirme Claire en montrant l'espace, au second étage, destiné à cette activité - le repas est ensuite partagé ensemble. Le passage d'Antin, avec ses trois étages aux couleurs vives et chatoyantes, est là pour redonner du baume au cœur à des personnes fragiles... En quête de lien et d'écoute.
Au passage d'Antin, José et Claire tendent la main aux personnes fragiles
PAR AGNÈS BOURAHLA-FARINE
17.12.2010
Spacieux, lumineux, coloré... Comme pour suggérer la vie qu'il redonne aux patients qui y sont soignés. Le passage d'Antin est un centre d'accueil thérapeutique à temps partiel, rattaché au centre de santé mentale de la MGEN. Rencontre avec José et Claire, infirmiers, qui y accueillent ces personnes et leur proposent, avant tout, « une écoute ».
Ils sont tout hésitants à évoquer leur travail au quotidien... Humbles, ils tiennent, aussi, à rester discrets... « Notre rôle ?
C'est pas un rôle qu'on joue... C'est nous, c'est notre vécu. On travaille avec ce qu'on est... » Pourtant, le soutien qu'ils apportent aux patients est essentiel : une oreille attentive, un accueil chaleureux. « Un partage », glisse l'infirmier psy à l'expérience déjà importante - « Ça doit faire au moins trente-cinq ans ».
José et Claire sont infirmiers au Centre d'accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP), Le passage d'Antin, situé rue d'Antin. Le centre a ouvert le 4 mars 2002, et est situé dans ces locaux entièrement rénovés depuis avril 2005. « On discute de tout, vraiment de tout avec les patients. On essaie au maximum de leur faire oublier la maladie. Ça a aussi un côté rassurant pour eux, de discuter de choses de la vie quotidienne qui leur paraissent insurmontables, et de voir que n'importe qui peut aussi rencontrer des difficultés », glisse encore José. Et Claire d'ajouter : « Les rassurer, c'est vraiment ça notre travail. » Ce lieu, où exercent ces deux permanents et où interviennent aussi d'autres infirmiers pour des activités, un psychomotricien et une assistante sociale, soigne « des gens qui ont des difficultés importantes », comme l'explique le Dr Philippe Sastre-Garou, médecin chef du centre de santé mentale MGEN (Mutuelle générale de l'éducation nationale) dont dépend Le passage d'Antin. « Il y a deux grands champs de personnes pour qui ce lieu est indiqué : des gens ayant une psychose, une pathologie lourde, stabilisée. Et des personnes très isolées socialement, à qui cela peut permettre de sortir de chez eux », précise encore le médecin, qui souligne aussi l'aspect préventif du lieu, qui n'est intégré que sur consultation préalable avec un psychiatre. « Les patients sont tenus de voir au moins deux fois par an un médecin de l'hôpital de jour de la MGEN », dit aussi la souriante Claire.
Les patients prennent leur traitement de façon totalement autonome, et ont par ailleurs un suivi régulier avec un psychiatre, en ville ou à la MGEN (dans les locaux situés rue de Paris). Lorsqu'ils viennent au CATTP, ils peuvent choisir de participer juste à un accueil, discuter, prendre un café, jouer à des jeux de société, et aussi lire le journal - « On prend La Voix du Nord tous les jours. On s'intéresse beaucoup à l'actualité locale, c'est un support pour parler », souligne José. Les personnes, accueillies à la demi-journée, peuvent aussi choisir de prendre part aux activités proposées, telles que l'écriture, les arts plastiques, la marche, ou encore des sorties culturelles. « On a aussi un atelier cuisine, le mardi matin », affirme Claire en montrant l'espace, au second étage, destiné à cette activité - le repas est ensuite partagé ensemble. Le passage d'Antin, avec ses trois étages aux couleurs vives et chatoyantes, est là pour redonner du baume au cœur à des personnes fragiles... En quête de lien et d'écoute.