SOCIETE - "Nous ne laissons pas les animaux souffrir, alors pourquoi laisser les humains souffrir ?". Dans une interview donnée à la BBC, le prestigieux physicien Stephen Hawking, atteint d'une maladie neuromotrice qui le laisse presque complètement paralysé, s'est prononcé en faveur du suicide assisté.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
vendredi 20 septembre 2013
Les "quartiers de haute sécurité" psychiatriques toujours dans un no man's land juridique
19 SEPTEMBRE 2013 | PAR ANDRÉ BITTON
Note du CRPA (Cercle de réflexion et de proposition d'actions sur la psychiatrie).
- Résumé : La proposition de loi du député socialiste M. Denys Robiliard sur les soins sans consentement, est définitivement adoptée, après le vote jeudi du Sénat. Faute de consensus dans ses rangs, l'UMP ne portera pas la loi devant le Conseil constitutionnel. Reste que le statut des Unités pour malades difficiles (UMD) n'intéresse personne.
- Adoption définitive par le Parlement de la proposition de loi socialiste sur les soins sans consentement en psychiatrie.
Le Sénat a définitivement adopté jeudi après-midi, à 16 h 55, la proposition de loidu député socialiste M. Denys Robiliard sur les soins sans consentement, de façon conforme à l’Assemblée nationale, qui l’a approuvée le matin. Ce dernier processus législatif faisait suite au passage en Commission mixte paritaire, mardi 17 septembre dernier, de ce texte, afin d’unifier la version issue de l’Assemblée nationale (séance du 25 juillet 2013) et celle du Sénat (séance du 13 septembre dernier).
Des réserves, que nous partageons d’ailleurs, ont été émises par le groupe Communistes, républicains et citoyens qui a voté pour ce texte, ainsi que les écologistes avec également des réserves, et les centristes qui ont voté pour mais ont émis une réserve sur la fin du statut légal des Unités pour malades difficiles (UMD). Les sénateurs socialistes ont voté pour cette proposition de loi. L’UMP a voté contre ce texte considérant qu’il n’apporte pas assez de garanties en termes de sécurité publique et que ce parti s’oppose à la suppression du statut légal des UMD, qui rend incohérentes les dispositions réglementaires sur les UMD qui sont portées par un décret du 18 juillet 2011, désormais partiellement privé de base législative. Ce moyen a été soulevé par le CRPA qui l’a fait connaître, notons-le, le 9 septembre passé à l'occasion d'une audition des associations d'usagers et du Collectif des 39, au Sénat, par le sénateur et rapporteur de ce texte M. Jacky Le Menn (PS).
Le régime sécuritaire des malades dangereux assoupli
19-09-2013
PARIS (Reuters) - Le Parlement français a adopté jeudi une proposition de loi socialiste sur la psychiatrie qui assouplit le régime sécuritaire des unités pour malades difficiles (UMD), que Nicolas Sarkozy avait fait renforcer pour éviter la répétition de drames.
Après les députés, les sénateurs ont entériné le texte relatif aux soins sans consentement en psychiatrie mis au point par une commission mixte paritaire Assemblée-Sénat.
Si le texte a été voté a la quasi-unanimité au Sénat, le groupe UMP de l'Assemblée nationale a voté contre et celui de l'UDI (centriste) s'est abstenu sur cette proposition de loi soutenue par Marisol Touraine, la ministre de la Santé.
La galère des toxicomanes des campagnes
Le Monde.fr | Par Claire Colnet
Il s'est garé là, sous le préau de l'ancien collège, en périphérie de Châtillon-sur-Loire (Loiret), 3000 âmes. A l'abri des regards. Il ne porte aucun logo : seuls ceux qui le cherchent doivent pouvoir le trouver. Le camping-car blanc de l'association d'aide aux usagers de drogues, Espace, basée à Montargis, a déjà parcouru des milliers de kilomètres à travers les villages de la région. A son bord, une infirmière et, selon les jours, un médecin ou un psychologue. Un matelas pour les consultations, des toilettes pour le dépistage, du matériel d'injection gratuit : ce dispositif mobile lancé en septembre 2012 vise à répondre aux besoins des toxicomanes installés en milieu rural.
Donner accès à une prise en charge partout en France, notamment en développant les dispositifs mobiles en milieu rural, est un des axes du plan de lutte contre la drogue et les addictions, que le gouvernement doit présenter jeudi 19 septembre.
Génération quoi ou comment dresser l'autoportrait d'une génération
Le Monde.fr | Par Pascale Krémer
Dresser l'autoportrait d'une génération. Telle est l'ambition de l'opération « Génération quoi ? » lancée jeudi 19 octobre par le groupe France télévision, la société de production audiovisuelle Yami 2, et le concepteur de sites Web Upian – en partenariat avec Le Monde et Europe 1.
Première étape : la mise en ligne, sur le site generationquoi.fr, et surlemonde.fr, d'un vaste questionnaire de 140 questions portant aussi bien sur leur vie que sur leurs valeurs. Confidentiel, accessible durant huit semaines, ce questionnaire a été conçu avec les sociologues Cécile Van de Velde, de l'Ehess, et Camille Peugny, de Paris-VIII, qui se saisiront, pour analyse, des résultats.
Calico, cet ambitieux projet de Google
Google vient d’annoncer son dernier projet, bien loin des voitures auto-conduites ou d’internet dans le ciel… Une société appelée Calico va tenter de mettre un terme au vieillissement et à la maladie. Vaste programme.
A l’heure actuelle, il n’y a guère de détails, mais le plan est de faire des paris à long terme sur les entreprises de soins et de santé. Calico sera dirigé par Arthur D. Levinson, président du conseil et ancien PDG de Genentech et président d’Apple, un joli CV.
« Beaucoup d'infirmiers contestent encore cet ordre »
19|09|2013
VIDÉO - Dans une interview exclusive, la ministre de la Santé évoque l'Ordre des infirmiers, dont le devenir est suspendu aux conclusions d'un groupe de travail parlementaire.
Handicap : la fin de vie en établissement médico-social, une réalité totalement méconnue
19/09/2013
Après la fin de vie dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), l’Observatoire national de la fin de vie (ONFV) jette un éclairage inédit sur une réalité invisible : la fin de vie des personnes gravement handicapées, dans les établissements médico-sociaux.
Chaque jour, quatre personnes décèdent dans une maison d’accueil spécialisé (MAS) ou dans un Foyer d’accueil médicalisé (FAM), soit 1 400 décès par an en France. Grâce à l’augmentation de leur espérance de vie, elles sont les « nouvelles figures de la fin de vie » où au (poly)handicap se rajoutent les problèmes de l’âge. Pourtant, « on ne sait rien de cette question : elle n’est au cœur d’aucune politique de santé, elle n’a fait l’objet d’aucune étude rigoureuse, et rare sont les médias qui s’y intéressent », écrit le Pr Régis Aubry, président de l’observatoire, dans son préambule.
Quand le psy vient chez vous…
BELGIQUE
BLICQUY
La psychologue Lætitia Chorrito a lancé un concept innovant:le soutien psychologique à domicile.
Cette diplômée en psychologie de l’université de Mons, enseignante aux Beaux-Arts de Tournai, après cinq années de lectures, de formations et de conférences, a décidé de proposer ces consultations. Depuis février, ce nouveau concept existe dans la région. «Je souhaitais sortir des sentiers battus pour rendre la psychothérapie à la portée de tous. Je veux faire tomber les barrières car tous n’osent pas faire la démarche d’aller chez un professionnel. Aller chez le psychologue est malheureusement encore mal perçu par certains. J’ai donc décidé d’aller vers eux. Si le médecin généraliste consulte à domicile, pourquoi pas le psy !».
Freud, Wallon, Lacan, L'Enfant Au Miroir de Émile Jalley
Que Lacan ait critiqué la dérive psychologique de la psychanalyse ne l’a pas empêché de tirer au préalable le meilleur parti de ce que lui offrait de plus consistant la psychologie française, en l’occurrence l’œuvre de Wallon. Henri Wallon a occupé une position de relais entre Lacan d’une part, Freud et Hegel d’autre part. Chacun avec son accent personnel, Lacan comme Wallon, a lu Freud avec Hegel. Le stade du miroir est maintenant lié au nom de Jacques Lacan. Or, montre Jalley, en reconnaissant que l’expérience du miroir a une fonction de connaissance, il n’innove pas mais s’inscrit dans l’histoire de la pensée occidentale.
18/09/2013
En 2008, l’Organisation Mondiale de la Santé a lancé un programme pour « combler les lacunes » en matière de santé mentale en signalant que l’amélioration des traitements « ne nécessite pas de technologie coûteuse. »
L’OMS recommande de recourir aux psychothérapies, en particulier dans les pays les plus pauvres (touchés par le VIH, les catastrophes naturelles, les guerres ou les conflits politiques, toutes situations pouvant préluder à des problématiques psychiatriques). Mais comme cette promotion des psychothérapies dans les pays en voie de développement semble aller à l’encontre de leur désaffection relative dans les pays riches, l’éditorialiste de The American Journal of Psychiatry souligne ce « paradoxe de la psychothérapie » : alors que des efforts de recherches importants sont consacrés à l’essor des psychothérapies dans les pays en voie de développement (en raison notamment des faibles revenus disponibles pour l’achat de médicaments), des efforts analogues n’existent pas dans les pays développés.
4 356 postes de médecins à pourvoir, généralistes et urgentistes très recherchés
18/09/2013
Le deuxième baromètre Appel Médical Search (1) des offres d’emploi médicales fait état d’une« pénurie durable, structurelle » de médecins, du moins dans certaines disciplines dont la médecine générale et la médecine d’urgence.
Selon cette étude, qui analyse les milliers offres d’emploi recensées sur les dix sites spécialisés les plus significatifs, exactement 4 356 postes de médecins généralistes et spécialistes sont vacants en septembre 2013 (tous modes d’exercice confondus). C’est certes 7% de moins qu’au mois de mai mais ce recul de postes à pourvoir est « en trompe l’œil, le repli étant surtout imputable au fait qu’il n’y a plus de remplacements d’été à assurer »,précise Christophe Bougeard, directeur général d’Appel Médical.
jeudi 19 septembre 2013
Les obsédés du rien-lâcher
M le magazine du Monde |
Par Lisa Vignoli
Par Lisa Vignoli
S'IL AVAIT CONDUIT LA VOITURE, C'EST CERTAIN, ILS N'AURAIENT PAS RATÉ LE COUCHER DE SOLEIL. Ni le passage des chevaux sauvages. Ni la réservation au restaurant. Ce premier jour, rien ne s'est passé comme prévu. Il a failli gâcher le reste des vacances. Pourtant, tout avait été pensé, réservé, noté. An-ti-ci-pé. Sur les pages de l'agenda, dans le calendrier de l'iPhone, partout.
Oui, notre vacancier, un quadra parisien, est du genre très organisé, un peu control freak sur les bords. L'expression a fait son apparition aux Etats-Unis dans les années 1960 et se traduirait le plus efficacement par : "maniaque du contrôle". Freaks qualifiant des monstres en anglais, comme dans le film du même nom réalisé par Tod Browning en 1932. Sauf que les control freaks n'ont rien de créatures effrayantes, ce sont juste"des gens monstrueusement pris dans une obsession compulsive du contrôle", explique le psychanalyste Roland Gori.
Dans la manière de vivre et de penser de ces perfectionnistes du quotidien, rien n'est laissé au hasard. Le désordre et l'imprévu incarnent des ennemis, la raison et la programmation sont devenues une religion. L'oeil rivé sur la balance, sur l'allure vestimentaire, sur le carnet de bal social, sur l'éducation des enfants, sur l'avenir professionnel, sur, sur, sur... "Aucun domaine n'est épargné, tous les rouages de la machine sont touchés, l'organisation de la vie quotidienne répond à la même logique que la division du travail", poursuit l'auteur de La Dignité de penser (éd. Les liens qui libèrent, 2011).
Les control freaks seraient-ils des tayloristes de la vie quotidienne, rationalisant chacun de leurs faits et gestes ? "Des exécutants plutôt, des militaires au service de leur propre cause", juge cette jeune avocate parisienne qui partage la vie d'un control freak. Lui est incapable de passer une journée sans avoir établi au préalable une liste des tâches, de prendre de décision sans avoir imaginé une vingtaine de scénarios envisageables, ou simplement de se "laisser aller". "Je crois que l'expression même lui donne de l'urticaire", sourit-elle.
Prospective : l’avenir passe par la fiction
L’Institut pour le futur (IFTF, @iftf) n’en est pas à sa première tentative expérimentale dans le domaine de la prospective. Voilà quelque temps il avait ainsi participé à la création du jeuSuperstruct. Cette fois, l’Institut a décidé de recourir à la littérature. Dans le cadre de son projet sur l’Age de la matière connectée, afin de mieux explorer ce thème de recherche, il a commandé six nouvelles d’anticipation à des auteurs réputés (Bruce Sterling (Wikipédia, @bruces), Rudy Rucker (Wikipédia, @rudytheelder), Cory Doctorow (Wikipédia, @doctorow), Madeline Ashby(@madelineashby), Warren Ellis (fameux scénariste de comics, Wikipédia, @warrenellis) etRamez Naam (Wikipédia, @ramez).
Faire appel à des auteurs de science-fiction pour effectuer un travail de prospective est-ce vraiment sérieux ? En fait, comme l’explique David Pescovitz (collaborateur de l’Institut et connu pour être l’un des rédacteurs du site Boing Boing), dans l’introduction de l’ouvrage, rien ne l’est davantage : “Si quelqu’un vous dit qu’il peut prédire l’avenir, vous ne devez pas le croire. Surtout s’il vient de Californie. Voyez-vous, une des lois fondamentales des études de prospective est qu’il n’existe pas de faits sur l’avenir. Seulement des fictions. Notre travail à l’Institut pour le futur consiste à explorer les fictions de demain – informées par les réalités d’aujourd’hui – afin de prendre de meilleures décisions dans le présent.” Pescovitz affirme donc le rôle majeur de l’imagination dans la recherche prospective.
Psychothérapie via le web: tout aussi valable!
Timide à l’idée d’entreprendre une nouvelle thérapie? Il est désormais possible de suivre une psychothérapie en ligne, de façon anonyme, dans le confort de votre foyer, et d’espérer des résultats similaires à ceux que vous obtiendriez si vous étiez dans le bureau de votre thérapeute personnel.
Des études précédentes avaient déjà démontré la comparabilité de ces thérapies dans le traitement de la dépression. Mais une récente étude, réalisée par une équipe de recherche suisse, introduit un élément nouveau : les résultats obtenus des sessions en ligne sont aussi plus durables.
Suicide : l’énigme de la grande plaine hongroise
16 septembre 2013
Pays du monde où l’on se suicide le plus pendant de longues décennies, la Hongrie a su diviser par deux le taux de suicide depuis le milieu des années 1980.
Avec près de 5 000 suicides, l’année 1983 marque un pic en Hongrie. Dans la « baraque la plus gaie du camp », on se donne alors la mort plus que partout ailleurs dans le monde, et cela depuis de nombreuses décennies. Aujourd'hui encore, la Hongrie compte parmi les pays européens avec les plus forts taux de suicide, à la troisième place derrière la Lituanie et le Liechtenstein : 22 pour cent mille, contre 10 pour cent mille dans l’Union européenne et 15 pour cent mille en France. Mais avec 2 350 morts l’an dernier - selon les chiffres de l'Office central des statistiques (KSH) - elle a réussi à diviser son taux par deux. Cela concerne tous les groupes d'âge et toutes les régions du pays.
A quoi doit-on cette forte baisse ? Personne n'est en mesure de l'expliquer de manière catégorique, les déterminants du suicide étant extrêmement complexes. La tentation est grande d’expliquer cette amélioration par la fin d'un système totalitaire et l’ouverture à la démocratie, mais toutes les études contredisent cette explication, de manière irréfutable.
mercredi 18 septembre 2013
Vous avez dit schizophrène …
Dans la presse, les médias ou le cinéma, le terme schizophrénie est souvent utilisé à tort. Est alors dite schizophrène toute personne tenant des propos participant de logiques opposées engendrant des comportements contradictoires et dissociés. Une réalité bien plus complexe.
Dans les débats politiques du moment, entendre une personne reconnaître qu’il ne faut pas donner d’allocations familiales aux foyers les plus riches, pour l’instant d’après l’entendre s’élever contre cette remise en question d’un acquis social sacro-saint qui doit ne pas être touché ! Ou encore, entendre une autre considérer que certains retraités touchent beaucoup trop, pendant que bien des jeunes dans l’emploi sont désargentés pour construire leur vie et faire famille, pour l’instant d’après l’entendre dire que « c’est inacceptable ! » que l’Etat prenne un sou de sa retraite ! Protestant ainsi, elle s’identifie aux petits retraités qui vont être injustement spoliés, quand bien même il n’est pas question que ces mesures politiques nouvelles touchent les petits retraités, et quand bien même l’individu qui hurle ainsi au scandale est matériellement aisé, etc.
Je pourrais multiplier à l’infini des exemples de ce genre… A chaque fois sont juxtaposées deux attitudes différentes que la personne ne met jamais en rapport ; l’une résulte d’un élémentaire bon sens, d’un constat raisonnable et juste ; l’autre d’une réaction de rejet face à tout changement perçu comme une mise en insécurité majeure, comme une perte de possession et de protection personnelle. On veut le changement sans le changement ; et on veut le beurre et l’argent du beurre. D’où ce terme de schizophrénie utilisé fréquemment pour rendre compte de ce clivage idéologique engendrant des comportements et verbalisations contradictoires inconciliables engendrant de la pensée confuse. Pratiqué autant par les journalistes que par le citoyen lambda, ce grand écart mental communément admis, est souvent nommé schizophrénie et accompagné d’un petit sourire mignon, mi-entendu, mi-indulgent, comme résigné.
Condamné, le militant anti IVG Xavier Dor promet "d'autres actions"
Le Monde.fr | Par Mathilde Gérard
Le dos est voûté, mais l'expression est franche. Avant l'arrivée des trois magistrats qui doivent prononcer son jugement, Xavier Dor, ancien pédiatre de 84 ans, opposant notoire au droit à l'avortement, regarde les bancs du public de la 31e chambre du TGI de Paris. "A-t-on quelques amis ici ?", demande-t-il avec le sourire de celui qui connaît la réponse. Environ cinq ou six "oui" timides lui répondent. "C'est parfait", lance-t-il, l'air satisfait.
Quelques minutes plus tard, Xavier Dor est condamné à 10 000 euros d'amende pour "délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse (IVG)" lorsqu'il avait fait irruption, les 25 et 26 juin 2012, dans un centre du planning familial à Paris. Le parquet avait requis, fin juin, 8 000 euros d'amende et un mois de prison avec sursis, en insistant sur "la pression morale et psychologique" et "les actes d'intimidation" que le prévenu avait fait subir aux patientes.
Les psychiatres gagnent en notoriété
Madagascar
La psychiatrie, considérée depuis des années comme le seul domaine des personnes atteintes de « folie », commence à intéresser la société actuellement. Beaucoup de gens commencent à s'ouvrir à la science moderne pour traiter le « mystère » autour de l'épilepsie. « La moitié de la trentaine de patients venue chaque jour dans notre service est constitué de personnes atteintes d'épilepsie. Les gens se fient à la science pour soigner cette maladie, considérée longtemps comme le fruit de la sorcellerie », a fait savoir le professeur Bertille Rajaonarison, chef de section Santé mentale de l'Établissement universitaire de soin et de santé publique d'Analakely. C'était lors de l'assemblée générale de la société de psychiatrie à Tsimbazaza, hier.
« Des parents viennent aussi pour raisonner leurs progénitures sous l'emprise de la cigarette, de l'alcool et de la drogue. Ces différents types de drogue guettent ainsi de plus en plus les jeunes », enchaine le professeur Bertille Rajaonarison.
Beaucoup de chemin reste pourtant à parcourir pour que la psychiatrie arrive à remplir son devoir. En effet, il n'y a qu'un psychiatre pour un million d'habitant à Madagascar, alors qu'un psychiatre s'occupe d'un millier de personnes à l'île de La Réunion. Trois pour cent de la population seraient pourtant atteintes d'un trouble de comportement, selon l'estimation de l'OMS.
mardi 17 septembre 2013
Le diorama, la cathédrale imaginaire de Louis Daguerre, de retour dans l’église Bry-sur-Marne
Le Monde Blogs 16 septembre 2013
Après sept ans de restauration, ce trompe-l'œil unique au monde, qui change en fonction de la lumière, a retrouvé sa place.
La petite église saint Gervais saint Protais à Bry-sur-Marne (Val-de-Marne) se rêve en cathédrale. Ce vendredi 13 septembre, elle y arrive presque. Au fond de l'édifice plongé dans la pénombre, derrière l'autel, apparaissent une enfilade de voûtes et de colonnes de style gothique. Comme si Notre-Dame était cachée là, à quelques pas. Une vision étrange, baignée d'une lumière surnaturelle : dans cette partie de l'église, le soleil semble accélérer sa course, on passe du jour éclatant à la nuit en quelques minutes.
Ce trompe-l’œil magique appelé diorama date du XIXe siècle et il est l'œuvre de Louis Daguerre (1787-1851), qu'on connaît surtout comme l'inventeur photographie C'est lui qui, avec Nicéphore Niépce, mit au point en 1839 le daguerréotype, technique photographique sur une plaque de métal brillant. Mais ce qu'on sait moins, c'est qu'avant cet épisode, il avait connu gloire et fortune avec une autre invention, le diorama. Alors que ni la photographie ni le cinéma n'existaient, cet inventeur avait imaginé le « son et lumière » du XIXe siècle : ce peintre spécialisé dans les décors de théâtre avait eu l'idée de peindre une toile des deux côtés, puis de l'éclairer grâce à un système complexe de miroirs et de verres colorés, cachant certaines parties, éclairant d'autres. Le tout afin de raconter des histoires et de donner l'illusion d'une animation.
Bertrand Buchs: La psychiatrie doit se remettre en question
15.09.2013
«Ce qui s’est passé jeudi et vendredi, ce meurtre scandaleux, innommable est de notre responsabilité à nous les médecins.»
Arrêtons de croire que rien n’est grave. Que tout va bien et que l’Homme peut se guérir. Qu’il suffit de se parler, de mettre en évidence le problème et que le temps et la parole ferra le reste. Arrêtons de vouloir ne rien communiquer. Vouloir défendre le patient avant la société. Ce jardin secret incompréhensible. Cette histoire de confiance, sans laquelle aucun traitement n’est possible. Foutaise. Ce qui marche c’est le travail en réseau. La transmission, la discussion et surtout prendre ses responsabilités et dire. Ce type est dangereux, il ne peut pas être guéri, juste stabilisé. Il m’est arrivé souvent de ne pas pouvoir partager mon avis avec un confrère psychiatre car il ne voulait pas me parler de ce qui se passait lors de sa thérapie. Cela sert à quoi. Cela devient ridicule, à se demander si la psychiatrie sert à quelque chose, à part à discuter des petites névroses du dimanche. Je suis devenu un vieux toubib réac qui croit de moins en moins à cette pseudo science. Ce qui s’est passé jeudi et vendredi, ce meurtre scandaleux, innommable est de notre responsabilité à nous les médecins. Je l’assume avec honte.
SOIGNER À LA CHAÎNE
mardi 17 septembre à 20h50 (52 min)
Rediffusé samedi 21.09 à 11h25
La médecine moderne s'appuie sur des études réalisées à grande échelle, visant à aiguiller les décisions et à garantir la sécurité du patient. Pourtant, les erreurs se multiplient. Enquête sur les aléas de la 'médecine factuelle'.
En Europe, le nombre d’opérations chirurgicales n’a jamais été aussi élevé. Mais cela signifie-t-il que les patients sont mieux soignés ? De plus en plus fréquemment, les praticiens appliquent la "médecine factuelle" : des commissions établissent, à partir d’études cliniques et de statistiques, des lignes directrices auxquelles doivent se référer les professionnels de santé pour délivrer traitements et thérapies. Mais cette approche moderne, fondée sur la recherche de certitudes maximales, suscite la controverse.
André Grimaldi, "poil à gratter" hospitalier
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO Par Florence Rosier
La pétition qu'il a lancée le 25 août, "Pour un débat public sur la santé", ne contredit pas son image de bretteur médiatique. Habitué des plateaux télévisés et radio, le professeur André Grimaldi, diabétologue, y ferraille de longue date pour défendre l'accès aux soins pour tous. "J'ai découvert la seule arme efficace pour faire réagir nos gouvernants : les médias", avoue-t-il dans son livre La Santé écartelée (Dialogues, 224 p., 16,90 euros).
Avec cet appel publié dans Le Parisien, l'ancien chef de service de diabétologie de La Pitié-Salpétrière réussit un exploit : rassembler les signatures de plus de 2 000 personnalités, politiques de tout bord et chercheurs de toutes disciplines - mais aussi, pêle-mêle, médecins "purs et durs" du service public ou connus pour leur activité libérale forcenée. Un "mariage de la carpe et du lapin", pour certains.
"André Grimaldi est un remarquable clinicien : c'est ce qui détermine son combat, et sa position permanente d'avocat des patients, relève Arnaud Basdevant, professeur d'endocrinologie, son voisin à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris. C'est aussi ce qui explique sa crédibilité d'homme de terrain, au-delà des clivages habituels." "Il fait partie de ces médecins "moines-soldats" de l'hôpital public", renchérit Gérard Vincent, délégué général de la Fédération hospitalière de France.
Les Français veulent savoir s'ils risquent de développer la maladie d'Alzheimer
LE MONDE | Par Laetitia Clavreul
Les Français veulent savoir. S'il existait un test fiable de dépistage avant même l'apparition des premiers symptômes de la maladie d'Alzheimer, 90 % des personnes interrogées déclarent qu'elles le feraient, selon un sondage TNS Sofres, publié à l'occasion de l'université d'été "Alzheimer, éthique et société", qui se tient à Lille du 17 au 20 septembre, avant la journée mondiale, le 21. Diagnostiquer de plus en plus tôt, la recherche y travaille et devrait aboutir d'ici quelques années. C'est la raison pour laquelle, pendant trois jours, neurologues, juristes vont aborder la question de l'anticipation face à une maladie qui s'étend.
"Je n'ose plus m'engager dans des conversations complexes, par manque de mots"
LE MONDE |
Par Laetitia Clavreul
Par Laetitia Clavreul
Alors que la maladie d'Alzheimer touche entre 750 000 et 1 million de personnes en France, un sondage révèle que 9 personnes sur 10 seraient prêtes à faire un test prédictif – pour l'heure non disponible – afin de se préparer à affronter cette affection. Témoignages de ces personnes atteintes de troubles cognitifs bénins et suivis dans le cadre du projet de recherche Memento, au CHRU de Lille.
- "Je n'ose plus m'engager dans des conversations complexes, par manque de mots", Christian C., (79 ans), ancien responsable d'un cabinet d'architectes
Lui qui dit ne pas être inquiet ni révolté par ses troubles, l'avoue quand même : "La maladie d'Alzheimer, c'est un peu à cela qu'on pense quand on va faire des tests. Alors oui, en ne me posant pas ce diagnostic, les médecins m'ont un peu rassuré, je me sens plus léger."
Texas: un schizophrène soigné de force pour être exécuté
Un condamné à mort, devenu schizophrène en prison, ne peut pas être soigné de force pour redevenir pénalement apte à être exécuté. C'est ce qu'a jugé une cour d'appel du Texas, au sud des Etats-Unis.
Dans un arrêt, obtenu par l'AFP, la cour a renversé le jugement de première instance qui imposait un traitement psychiatrique à Steven Staley, détenu dans le couloir de la mort du Texas depuis 22 ans et atteint de schizophrénie.
Le coût des soins de santé mentale supporté par les familles des disparus au Sri Lanka
Un service du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies
COLOMBO, 10 septembre 2013 (IRIN) - Les autorités du Sri Lanka n’ont toujours pas pris en compte le traumatisme psychologique subi par les familles des milliers de personnes disparues, même plusieurs décennies après les faits. Elles n’ont toujours pas reconnu l’ampleur de ces disparitions et leurs circonstances, indiquent les activistes et les chercheurs.
Cap-Vert : le taux de suicide est plus élevé que la moyenne mondiale
10-09-2013
Le taux de suicide au Cap-Vert est supérieur à la moyenne mondiale, selon le psychiatre et président de l'Association de promotion de la santé mentale du Cap-Vert, Daniel Ferreira, à l'occasion de la Journée mondiale de la prévention du suicide.
Au Cap-Vert, on enregistre 16 suicides par an pour 100 000 habitants, et environ 90% des suicides dans le pays sont liés à la maladie mentale, en particulier la dépression, a fait remarquer M. Ferreira.
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