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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 10 juin 2016

En appel, l'avocat général remet en cause la tutelle de Vincent Lambert confiée à sa femme

— 9 juin 2016
Rachel Lambert, épouse de Vincent et favorable à l'arrêt des soins, à la Cour européenne des droits de l'homme, à Strasbourg.

Vincent Lambert est hospitalisé depuis 2008 au CHRU de Reims dans un état végétatif. Ses parents et son épouse ne sont pas d'accord sur son maintien en vie.
L’affaire Vincent Lambert a connu jeudi un nouveau coup de théâtre, l’avocate générale près la Cour d’appel de Reims ayant préconisé de revenir sur la décision du juge de première instance de confier la tutelle de Vincent Lambert à sa femme Rachel.
Vincent Lambert est hospitalisé depuis 2008 au CHRU de Reims dans un état végétatif, avec des lésions cérébrales irréversibles suite à un très grave accident de la circulation. Ses parents, des catholiques traditionalistes, veulent absolument qu’il soit maintenu en vie et transféré vers un autre établissement, alors que Rachel Lambert est favorable à l’arrêt des soins.
Saisie par les parents de Vincent Lambert, âgé de 39 ans, la Cour d’appel rendra son arrêt le 8 juillet, ont précisé les avocats des parents et de Rachel Lambert à la sortie de l’audience qui s’est tenue à huis clos.
L’avocate générale Brigitte Montambault considère que «la tutelle doit être confiée à une personne physique et à une personne morale qui pourraient statuer ensemble» sur toute mesure concernant le patient, a déclaré à la presse l’avocat des parents, Me Jean Paillot. Pour les parents, Rachel Lambert «est disqualifiée» pour exercer la tutelle, a-t-il ajouté.

Vers une double tutelle ?

Le 10 mars, saisie par l’équipe médicale du CHRU de la ville, qui réclamait des mesures de«protection globale» du patient, le juge des tutelles de Reims avait confié la tutelle à Rachel Lambert pour une période de dix ans, désignant aussi l’Union départementale des associations familiales (UDAF) comme «subrogé-tuteur», sorte de tuteur suppléant. Se disant«confiant» sur l’arrêt de la Cour d’appel, Me Paillot a estimé qu’une double tutelle «serait une décision raisonnable».

Conséquences à long terme d’un stress subi pendant l’enfance

INSERM 

L’exposition au stress durant des périodes sensibles du développement, pendant l’enfance, pourrait modifier le fonctionnement de différents systèmes physiologiques et avoir des effets sur la santé à long terme. C’est ce que révèle l’étude menée par l’équipe Inserm/Université Toulouse 3 – Paul Sabatier de Cyrille Delpierre, chargé de recherche à l’Inserm et publiée dans PNAS.

Les adversités durant l’enfance peuvent se traduire par l’absence de soins, la dénutrition, les dysfonctionnements à la maison, la séparation d’avec leurs parents ou la vie en foyer, les maladies mentales et la consommation d’alcool dans la famille qui génèrent un stress pour l’enfant. Les chercheurs de l’Inserm ont examiné les données de 7535 individus nés en Grande Bretagne en 1958 et ayant participé à l’enquête biomédicale à l’âge de 44 ans afin d’explorer le lien entre un stress subi pendant l’enfance et la mesure de l’usure physiologique globale par un indicateur : la charge allostatique (CA).

Les individus ayant été confrontés à plus de deux conditions psychosociales traumatiques ou stressantes dans l’environnement familial durant leur enfance, avaient une CA à 44 ans plus élevée que ceux n’ayant subi aucune adversité.


Les parents de Vincent Lambert listent treize raisons pour retirer la tutelle à son épouse


Les parents de Vincent Lambert ont déposé un recours contre la décision du juge des tutelles de désigner son épouse comme tutrice. Lors de l'audience à huis clos ce 9 juin à la cour d'appel de Reims, l'avocate générale a requis de modifier cette décision. L'arrêt sera rendu le 8 juillet.

ANNE DEHÊTRE, PRÉSIDENTE DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DES ORTHOPHONISTES (FNO) "Les besoins de soins ne sont pas couverts en orthophonie !"

09/06/16

Anne Dehêtre
La Fédération nationale des orthophonistes (FNO) tient son congrès annuel ces 9, 10 et 11 juin à Lyon. Réélue à sa présidence, Anne Dehêtre revient pour Hospimedia sur l'actualité de la profession : le bilan du master, le quota initial, les négociations conventionnelles, l'incitation à l'installation, la pénurie d'hospitaliers… Revue de détails.

Hospimedia : "Vous venez d'être réélue ce jeudi à la présidence de la Fédération nationale des orthophonistes (FNO). Quelles sont vos priorités d'action pour ce nouveau mandat ?

Anne Dehêtre : Nous avons un axe prioritaire. La grande orientation votée ce jeudi au congrès pousse dans le sens d'une plus grande autonomie et responsabilité des orthophonistes. Notamment après la parution de l'article 126 de la loi de Santé et de sa définition de l'orthophonie, qui nous accorde un premier droit d'intervenir sans prescription médicale en cas d'urgence et nous laisse le soin de déterminer cette urgence. Ça va dans la suite logique dudécret du 2 mai 2002, qui a uniquement laissé au médecin la prescription du bilan orthophonique : les orthophonistes sont depuis libres de fixer eux-mêmes le nombre de séances nécessaire. Dans certains parcours de soins, où l'orthophonie est très identifiée, nous pourrions désormais aller sur un accès direct au bilan orthophonique. Par exemple pour les séquelles d'accidents vasculaires cérébraux (AVC), quand on observe des troubles aphasiques ou non, des troubles du langage et de la communication : les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) mentionnent clairement l'orthophonie comme faisant obligatoirement partie du parcours de soins avec une prise en charge précoce et très intensive pour ne pas dire quotidienne. Et cela à l'hôpital puis dès sa sortie pendant au moins les huit à douze premières semaines.

Clinique de La Chesnaie (41) : une patiente étranglée

09/06/2016

Les faits se sont déroulés mardi soir à la clinique de psychothérapie institutionnelle de Chailles. - Les faits se sont déroulés mardi soir à la clinique de psychothérapie institutionnelle de Chailles. - (Photo cor. NR, Jean-Claude Vibert)
Les faits se sont déroulés mardi soir à la clinique de psychothérapie institutionnelle de Chailles. - (Photo cor. NR, Jean-Claude Vibert)
Un patient souffrant de schizophrénie a étranglé mardi soir une autre pensionnaire de l’établissement psychiatrique de La Chesnaie, à Chailles.
C'est un membre du personnel de la clinique de psychothérapie institutionnelle de Chailles qui a découvert le corps sans vie de l'une des pensionnaires de l'établissement, mardi soir, vers 19 h 15. Entendant des bruits de sanglots, il est entré dans la chambre de la dame, âgée d'une soixantaine d'années. À côté de la défunte, un autre patient, en pleurs. L'homme, âgé de 29 ans, lui a dit qu'il avait fait « une bêtise », indique le procureur de la République, Frédéric Chevallier. La chambre du jeune homme se trouvait en face de celle de la victime.

Une étude ouvre de nouveaux espoirs contre l’anorexie mentale

Marine Lamoureux, le 07/06/2016

Une étude publiée mardi 7 juin dans Translational Psychiatry bouscule les connaissances sur l’anorexie mentale, qui s’expliquerait moins par la crainte de prendre du poids que par le plaisir d’en perdre. Ce changement de paradigme ouvre de nouvelles voies pour soigner les malades.
Cette maladie serait due pour 70 % à des facteurs de vulnérabilité génétique.
Cette maladie serait due pour 70 % à des facteurs de vulnérabilité génétique. / Amélie BENOIST / BSIP
Les dernières découvertes concernant l’anorexie mentale ouvrent de nouveaux espoirs thérapeutiques. Publiée mardi 6 juin dans la revue Translational Psychiatry, une étude de l’Inserm, de l’université Paris-Descartes et du centre hospitalier Sainte-Anne, tend à remettre en cause les critères internationaux de diagnostic (DSM5) de cette maladie, qui toucherait 0,9 à 1,5 % des femmes (et 0,2 à 0,3 % des hommes), selon la Haute Autorité de santé.
Actuellement, ces critères sont au nombre de trois : « Une restriction alimentaire menant à la perte de poids »« une perception déformée du poids » et « une peur intense de grossir », rappelle l’Inserm. L’étude dirigée par le professeur Philip Gorwood, chef de service de la clinique des maladies mentales et de l’encéphale, à Sainte-Anne, interroge la véracité du dernier critère. Ses recherches montrent en effet que les patientes ressentent le plaisir de maigrir plutôt que la peur de grossir.
« Certes, dans les deux cas, cela conduit à la perte de poids. Pourtant, cette découverte est loin d’être anodine. Il s’agit en réalité d’un changement de paradigme qui pourrait avoir un réel impact dans la prise en charge, souligne le médecin. On passe en effet du registre de la phobie à celui de l’addiction, qui n’implique pas les mêmes circuits cérébraux. »
Implication des circuits cérébraux de la récompense
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont mesuré, grâce à des tests de « conductance cutanée » (mesure très fine des taux de sudation), l’émotion suscitée par certaines images de personnes en surpoids ou, au contraire, maigres à l’extrême. Les visions du surpoids n’ont pas provoqué de réactions différentes entre sujets malades et sujets sains.

Addictions : quand les médecins prônent la dépénalisation

Une saisie de cannabis, lors d'un contrôle routier./Photo DDM illustration Sébastien Lapeyrere
Une saisie de cannabis, lors d'un contrôle routier./Photo DDM illustration Sébastien Lapeyrere
La MJC d'Empalot accueillait hier soir une conférence grand public sur le thème des addictions en lien avec le 114e congrès de neurologie et psychiatrie organisé à Purpan. La fédération française d'addictologie a clairement parlé de dépénalisation.
Le plus ancien congrès de psychiatrie et de neurologie de langue française (CPNLF) fait étape à Toulouse jusqu'à ce soir pour sa 114e édition. Plus de 500 professionnels y échangent sur les thérapies, les addictions, le burn-out ou encore les outils de recherche, notamment l'imagerie fonctionnelle qui permet de mettre en évidence les circuits intracérébraux. «L'enjeu, pour nos disciplines, c'est la collaboration : la maladie mentale est une maladie du cerveau. Pour les personnes âgées (Alzheimer), neurologues et psychiatres ne travaillent pas assez ensemble en France», résume le Pr Christophe Arbus (CHU Touloude), co-président du comité d'organisation du CPNLF avec les Pr Laurent Schmitt et Jean-Philippe Raynaud (CHU Toulouse).

L'Epsan de Brumath et le CH d'Erstein intègrent le GHT polyvalent n° 10 du Grand Est

En Alsace, les établissements spécialisés en psychiatrie de Rouffach (Haut-Rhin), Erstein (Bas-Rhin) et l'Établissement public de santé Alsace Nord (Epsan) situé à Brumath (Bas-Rhin) n'ont pas su s'entendre pour construire un groupement hospitalier de territoire (GHT) psychiatrique. Dans un premier temps, l'hôpital de Rouffach espérait obtenir une dérogation pour n'appartenir à aucun GHT mais, à défaut, il devra se tourner vers le GHT construit autour du groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud Alsace (Haut-Rhin). Car, en parallèle, les CH d'Erstein et l'Epsan n'ont, à eux deux, pas pesé suffisamment dans la balance pour constituer un GHT exclusivement psychiatrique. Et il était trop tard pour engager de nouvelles discussions afin de faire raccrocher le CH de Rouffach au wagon. Les deux établissements du Bas-Rhin intégreront finalement le GHT polyvalent n° 10 construit autour des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), confirment les deux établissements à Hospimedia

Un dispositif neurologique supprimerait le syndrome de la page blanche


Orianne Vialo
 - 09.06.2016

D’os, de sang et de douleur, le dernier ouvrage de John Marcus paru chez L'Autre Éditions sera en librairies à compter du 26 juin prochain. Celui qui se consacre depuis 2004 à l'écriture afin d’exploiter la part récréative de la littéraire pour la mettre au service d’une forme d’éducation populaire, sort ainsi la dernière enquête de la série Delajoie (qui compte trois tomes au total). Débutée en 2009, cette dernière a permis à l’auteur de fournir une critique sociale moderne, en s’appropriant l’aspect créatif de l’« essai romancé ».   
Après le succès mondial de sa déclinaison pédiatrique Sô MôM ™, la fondation Essentielle est heureuse d’annoncer la mise sur le marché d’Absolute ™, un dispositif neurologique de dernière génération destiné à améliorer et optimiser les capacités intellectuelles, voire créatrices, des femmes et des hommes de lettres.

Placée sous le patronage d’Apollon, dieux des Arts et de l’Inspiration, cette version perfectionnée du Summum™ permet désormais aux littérateurs et aux journalistes culturels d’accéder à un degré de performance cognitive et d’excellence scripturaire jamais égalées à ce jour, ayant pour conséquence une augmentation qualitative et quantitative de leur production littéraire (ou journalistique).

Des études incontestables, menées en double aveugle par des laboratoires indépendants sur un échantillon de plus de 2653 écrivains et journalistes de catégorie AAA, ont prouvé que l’utilisation de cette version Absolute ™ du  Summum™ permettait, notamment :

  •  Une amélioration sensible de la structure narrative (35-38 %)
  •  Une optimisation de la syntaxe (22-34 %)
  •  Une meilleure compréhension de l’appareil sémantique (58 %)
  •  Une disparition du « syndrome de la page blanche » (98,5 %) 
Comment résister à une pareille présentation ? L’effort d’imagination est suffisamment intrigant pour que l’on aille à la rencontre de son auteur...

À la recherche de l'essai romancé

« Essayer de décrypter les faits sociaux et économiques tout en divertissant le lecteur, dépasser les apparences pour mettre en perspective les enjeux de pouvoir, les tentations de domination ainsi que les mécanismes mis en œuvre pour y parvenir ; vulgariser des processus complexes sans tomber dans le simplisme pour éviter la caricature. Bref, écrire des essais romancés pour ceux qui n’en lisent jamais, en espérant donner plaisamment à penser. » Voici comment John Marcus décrit sa série Delajoie sur son site internet.

Inauguration du nouveau service de psychiatrie de l'hôpital Arrazi du CHU Ibn Sina après sa rénovation

MAROC    08 juin 2016


Le service de psychiatrie de l'hôpital Arrazi de Salé, établissement spécialisé du Centre hospitalier universitaire Ibn Sina (CHIS), a été inauguré mardi après sa rénovation, sa restructuration et son équipement, dans l’objectif d’une meilleure humanisation des conditions de séjour des patients hospitalisés.

Une véritable métamorphose s’est produite dans le service qui accueille les patients hommes malades (service de psychiatrie, unité B), indique un communiqué du CHIS parvenu mercredi à la MAP, précisant que le nouveau look du service Psychiatrie Homme vise à améliorer les soins prodigués aux patients et offrir un cadre de travail agréable et adéquat pour le personnel soignant.

Le coût global des travaux s’élève à 14 millions et 107.536 DH alors que le coût total des équipements avoisine 1 million 53.568 DH, selon la même source. Le nouveau service d’hospitalisation inauguré a une capacité litière de 61 lits, avec 3 chambres individuelles de protection, une aile pour les placements judiciaires de 14 lits, 4 chambres individuelles VIP et 4 ailes de 10 lits chacune. Quant à la zone d'accueil, elle est composée d'un hall d’entrée, une salle d’attente pour les familles, une salle de consultations et deux sanitaires, un pour le public et un second pour le personnel.

Ecole des infirmiers de Gao : une école pour tous

MALI          07 Juin 2016 




Ecole des infirmiers de Gao : une école pour tous
Cette école a été Créée en 1997 sur initiative du directeur général Dr. Hamada Maiga après avoir eu l’aval de toutes les autorités et personnes ressources. Il a fallu à Dr. Maiga d’évaluer le coût d’une telle entreprise, en termes d’investissement (bâtiments, équipements, matériel didactique…), personnel d’encadrement, et fonctionnement.
Vu l’effort à consentir, l’initiateur Dr. Hamada Maiga a décidé de s’associer à d’autres  personnes. Le choix des associés s’est fait sur la base de critères : l’honnêteté, la capacité à s’engager, le souci porté au développement du pays et de la région, les capacités techniques (gestion, formation, finance…), la capacité de collaborer et de travailler en équipe.
L’association s’est matérialisée en GIE dénommée Sahel formation sous la présidence de Dr. Hamada Maiga.
Hamada Maiga a poursuivi les démarches de création et d’ouverture de l’école. Ainsi, suivant l’arrêté n°98-41201/MESSRS-SG du 6 aout 1998 signé par  le ministre des l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique détermine que le GIE Sahel formation a été autorisé à créer à Gao un établissement technique privé dénommé Ecole des infirmiers de Gao. Le 14 novembre 2000, le ministre de l’Education signe un arrêté ministériel n°00-3165/ME-SG qui confirme l’ouverture d’un établissement technique privé dispensant un enseignement dans les filières d’infirmier d’état (technicien supérieur de santé : sage femme, infirmier d état, biologiste etc.) et infirmier de santé 1er cycle (technicien de santé : infirmier de santé publique, obstétriciennes, technicien lors de laboratoire-pharmacie.

La prévention de la pénibilité n'est que trop partiellement appliquée dans la fonction publique


Il est beaucoup trop tôt pour transposer à la fonction publique le compte personnel de prévention de la pénibilité. Tel est l'avertissement de l'Igas et l'IGA, qui pointent le retard des employeurs publics, notamment hospitaliers, à respecter leurs obligations. Des préalables sont à lever sur les contrôles, les statistiques, les compensations.

Pourquoi Google a conçu un « bouton rouge » pour désactiver des intelligences artificielles

LE MONDE  | Par Morgane Tual

Le deep learning a permis d’importants progrès dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Le deep learning a permis d’importants progrès dans le domaine de l’intelligence artificielle. Quentin Hugon / Le Monde

Une intelligence artificielle (IA) est-elle capable d’empêcher un humain de la désactiver ? C’est de ce postulat que sont partis deux chercheurs pour réfléchir à une façon d’éviter que cela n’arrive. Laurent Orseau travaille pour DeepMind, l’entreprise de Google spécialisée dans l’intelligence artificielle qui est notamment à l’origine d’AlphaGo, le programme ayant réalisé l’exploit, en mars, de battre l’humain au jeu de go. Avec Stuart Armstrong, du Futur of Humanity Institute de l’université d’Oxford, ils ont publié début juin les résultats de leurs recherches. Objectif : établir un cadre afin de « s’assurer qu’un agent apprenant [une intelligence artificielle] n’apprenne pas à empêcher son interruption », peut-on lire dans leur article.
Les deux chercheurs s’intéressent au cas de ces « agents » capables d’apprendre, qui fonctionnent avec un système de « récompenses », qui les pousse à atteindre un but.
« Il peut être nécessaire pour un opérateur humain d’appuyer sur le gros bouton rouge pour empêcher l’agent de poursuivre une séquence d’actions – dangereuse pour lui ou son environnement. (…) Néanmoins, si l’agent apprenant s’attend à recevoir une récompense à l’issue de cette séquence, il pourrait apprendre sur le long terme à éviter de telles interruptions, par exemple en désactivant le bouton rouge. »
Ces machines capables d’apprendre ont en effet parfois des comportements déroutants pour atteindre leur but, comme ce programme qui, pour éviter de perdre à Tetris, avait choisi de mettre le jeu sur pause indéfiniment. Pour régler le problème de l’interruption, les deux chercheurs ont mis au point une méthode pour que ces programmes considèrent que les interventions humaines ne fassent pas partie de la tâche à effectuer, et que ces agents aient « l’impression » qu’ils décident par eux-mêmes de la marche à suivre.

Si « Le Généraliste » était paru en juin 1760 Vanité des vieux médecins

11.06.2016
Il y a, à la vérité, à souffrir avec les vieillards : se croyant parvenus à l’empire de l’art, leurs décisions, leur ton impertinent, leurs contradictions à vos idées pour faire briller les leurs propres, leur aire de mépris vous font sentir sans cesse leur supériorité, de sorte que, s’ils vous accordent du savoir, de l’esprit, il faut voir comme ils savent adroitement rabattre ou modérer ces éloges ; ce genre-là, disent-ils, est bel et bon, mais il n’est pas formé ; il est savant, il a des principes, mais son expérience est encore jeune ; sous mes yeux, sous ma direction, il peut conduire un malade ; il se formera et fera un médecin avec le temps et mes conseils.
Que cette injustice ne vous rebute point ; rampez, parce que l’âge l’ordonne, mais ensuite votre tour viendra qu’en appréciant votre mérite sur le nombre de vos années, le public vous donnera aussi sa confiance.

jeudi 9 juin 2016

APPEL A REJOINDRE LE CORTÈGE « PSY, SOINS ET ACCUEIL / A LA FOLIE » LORS DE LA MANIFESTATION DU MARDI 14 JUIN 2016.

Psy, soins et accueil, debout !!


Appel à la manif du 14 juin : cortège psy, soins et accueil / à la folie.


CONTRE LA LOI SANTÉ, SES GROUPEMENTS HOSPITALIERS DE TERRITOIRE (GHT), LA DESTRUCTION DE LA PSYCHIATRIE DE SECTEUR ET DES SOINS DE PROXIMITÉ - POUR UNE PSYCHIATRIE A VISAGE HUMAIN.

Suite à la présence du cortège psy dans de nombreuses manifestations contre la Loi Travail et son monde à Paris depuis le 9 avril ayant pour but de rendre visible la dimension néolibérale de la Loi Santé (Touraine) et du fait qu'elle participe aux mêmes logiques gouvernementales de destruction du service publique et du lien social depuis plusieurs décennies. Suite au constat que cette destruction augmentera d'un cran avec la mise en place des GHT, énormes machines bureaucratiques aux logiques managériales et de rentabilité au sein de la fonction publique hospitalière.


Les antidépresseurs inefficaces contre la dépression de l’enfant et de l’adolescent

LE MONDE | Par Pascale Santi
La Maison de Solenn, structure pluri-disciplinaire dédiée à la prise en charge des adolescents atteints de troubles, notamment dépressifs.
La Maison de Solenn, structure pluri-disciplinaire dédiée à la prise en charge des adolescents atteints de troubles, notamment dépressifs. PASCAL PAVANI / AFP
La prise en charge de la dépression de l’enfant et de l’adolescent est souvent compliquée.Une étude parue dans la revue scientifique britannique The Lancet, jeudi 9 juin, relève que la plupart des antidépresseurs disponibles ne sont guère efficaces et ne sont pas supérieurs au placebo.
Cette méta-analyse porte sur trente-quatre études incluant 5 260 participants de 9 à 18 ans. Une vingtaine de spécialistes de différents pays ont scruté plusieurs bases de données d’essais cliniques publiés, portant sur le traitement aigu du trouble dépressif majeur chez les enfants et les adolescents, en comparant les effets de quatorze antidépresseurs sur quatre semaines de traitement. Cette étude, dont les premiers auteurs sont les professeurs Andrea Cipriani (université d’Oxford) et Xinyu Zhou (université de Chongqing, Chine), est financée par le Programme national de recherche fondamentale chinois.
Résultat : sur les quatorze antidépresseurs, seule la fluoxétine (Prozac) a été plus efficace (plus d’avantages que de risques) que le placebo pour soulager les symptômes de la dépression. Un trouble qui touche environ 3 % des enfants de 6 à 12 ans et entre 8 % à 12 % des adolescents en France.
La psychothérapie, traitement de première intention
Le débat n’est pas nouveau. « Il est admis depuis une dizaine d’années que les traitements médicamenteux n’ont que peu d’effets sur les dépressions de l’enfant et de l’adolescent »,explique le professeur David Cohen, chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à la Pitié-Salpêtrière (AP-HP), signataire de l’étude.

Expulsion des étrangers malades : la préfecture de Loire-Atlantique épinglée

| 08.06.2016

La Cimade, association de défense des droits des étrangers, a remis, en partenariat avec Médecins du monde, Emmaüs, le Gisti (groupe d'information et de soutien des immigrés) et le Réseau éducation sans frontières (RESF), des « Charter Awards » aux neuf préfectures les plus zélées dans leurs pratiques illégales ou abusives en matière d'enfermement et d'expulsion des personnes étrangères.
La préfecture de Loire-Atlantique a reçu le prix « Je vais bien, ne t'en fais pas », pour son zèle à expulser des personnes gravement malades.

Le lithium potentiellement efficace dans l'autisme

| 08.06.2016

Une équipe française a mis en évidence le potentiel thérapeutique du lithium chez une patiente atteinte d’un trouble autistique rare associé au gène SHANK3. Cette molécule, habituellement utilisée pour traiter les troubles bipolaires, a pu être identifiée grâce au criblage à haut débit de composés chimiques sur des neurones humains obtenus à partir de cellules-souches pluripotentes dont celles de la patiente traitée.

Ces travaux, publiés dans la revue « EBioMedicine », constituent une première étape vers une approche médicale plus personnalisée des personnes atteintes de troubles du spectre autistique. Ils ont été menés sous la direction d'Alexandra Benchoua et Marc Peschanski au sein du laboratoire I-STEM (CECS/AFMTéléthon/INSERM), en collaboration avec les Pr Thomas Bourgeron (Institut Pasteur/Université Paris Diderot/CNRS) et Richard Delorme (hôpital Robert-Debré/AP-HP)*.