L’histoire de la masturbation nous enseigne comment des découvertes fortuites peuvent amener à de terribles persécutions guidées par des interprétations médico-religieuses erronées.
IL N’EXISTE dans l’Ancien Testament aucune condamnation directe de la masturbation. Dans l’Antiquité, elle ne soulève qu’indifférence. Hormis un texte de Galien qui sera toujours repris par les persécuteurs et qui parle de « perte de semence »,… Le mot masturbation apparaît pour la première fois chez Montaigne qui en parle ouvertement mais ne la condamne pas. Les choses vont changer à la fin du XVIIe siècle à la suite de découvertes de trois Hollandais.Janssen met au point le premier microscope ; de Graaf, naturaliste, découvre le follicule qui porte son nom et, enfin, Leeuwenhoek découvre le spermatozoïde. Ce dernier, drapier de son état, s’intéressait aux fibres des tissus et non au sperme. On peut imaginer, remarque le Dr PhilippeBrenot « sa stupéfaction devant des millions de petits animaux mobiles dans son sperme obtenu probablement par masturbation… »