Jacques Cofard 15 mars 2023
Début mars, le ministère de la Santé publiait un bilan d’étape de sa politique de santé mentale et de psychiatrie, initiée en 2018 et enrichie en septembre 2021 lors des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie.
En fait de bilan, il s’agit d’un satisfecit sur toute la ligne : plus de 3 milliards d’euros engagés, la création de 800 équivalents temps plein, « la poursuite d’un maillage territorial de l’offre de soins psychiatriques », « des leviers renforcés en faveur de l’insertion sociale et de la citoyenneté ».
Le Dr Jean-Pierre Salvarelli, vice-président du syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) et vice-président de la conférence des psychiatres de CME, ne partage pas l’engouement du gouvernement, loin de là. Interview.
Medscape édition française : Quel est votre sentiment général sur le bilan d'étape du ministère de la santé ?
Dr Jean-Pierre Salvarelli : C'est un processus d'autosatisfaction par la négation de l'autre, des professionnels et des soignants. Depuis un an et demi, il ne s'est rien passé : les assises de la psychiatrie n'ont donné délivrance à rien du tout. Aucun moyen ne nous a été délivré. Tout ce qui est dit dans ce bilan d'étape n'est que de l'enfumage, il ne s'est strictement rien passé.
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