Environ 110 000 jeunes jonglent entre leurs études et un enfant à charge. Universités et Crous commencent à proposer aides et aménagements.
Ce sera une journée sans. Sans fac pour Marie, en licence d’histoire de l’art à l’université de Montpellier. Sa fille a un peu de fièvre et, de toute façon, avec les grèves, « la crèche est fermée ». Depuis qu’elle a un bébé, la jeune femme de 22 ans a appris à jongler avec les aléas du quotidien. Elle est loin d’être la seule étudiante dans ce cas. Selon une enquête de l’Observatoire de la vie étudiante (OVE) menée en 2016, 4,5 % de la population étudiante a au moins un enfant – « On estime qu’ils sont environ 110 000 étudiants dans ce cas », estime Arnaud Régnier-Loilier, chercheur à l’Institut national d’études démographiques (INED), qui vient de publier une étude sur ce sujet.
Un chiffre pas anodin, « mais qu’il convient de regarder à une échelle macro », poursuit-il. En Suède, rappelle-t-il, un étudiant sur cinq est parent. En France, parmi les étudiants parents, « une grande partie sont en reprise d’études » et ont eu leurs enfants dans d’autres circonstances, en emploi ou au chômage. « Si on ne tient compte que de la parentalité survenue dans le cadre des études, elle concerne 1,2 % des étudiants interrogés en 2016. Ce qui rend le phénomène assez peu visible. » Une invisibilité qui concourt à masquer les difficultés que peuvent rencontrer ces jeunes. Et, en premier lieu, pour la réussite de leur cursus.
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