Après la manifestation du 22 janvier à l’appel de "Pinel en lutte" et de la Psychiatrie Parisienne Unifiée, rejoints par la suite par bien d'autres délégations, une nouvelle journée de mobilisation s'est déroulée ce 21 mars, à Paris, au square Pierre et Marie Curie devant la statut de Philippe Pinel, médecin "précurseur de la psychiatrie". Les soignants sont venus scander leur colère face, notamment, au manque de moyens alloués à la santé mentale. Ils ont ensuite battu la pavé jusqu'à l'avenue de la République arborant fièrement pancartes, banderoles et... bouquets de fleurs.
Fleurs dans les cheveux, entonnoir en guise de couvre-chefs, et surtout slogans incisifs, les soignants du secteur de la psychiatrie s'étaient donnés rendez-vous ce 21 mars pour une nouvelle journée de mobilisation nationale après le mouvement de grève du 22 janvier.
On est super content de vous voir, de voir que les collectifs fonctionnent. Cela fait 213 jours qu'on est en lutte, 213 jours que l'on crie nos besoins de moyens humains, d'infirmiers. Les patients vont crever la bouche ouverte. On veut des projets de soins avec un sens humain. Les pédiatres partent parce qu'ils sont épuisés, on a deux collègues qui se sont suicidés, s'enflamme une soignante de l'hôpital psychiatrique de Niort. La colère, les burn out, le ras-le-bol frappent de nombreux établissements de soins de santé mentale à plus ou moins grande échelle. On se souvient de la grève de la faim au Rouvray, des perchés du Havre, des campements à Pinel, Caen, Auch et bien d'autres qui se sont déjà mobilisés pour obtenir notamment des postes supplémentaires. Certains membres du personnel de ces établissements étaient d'ailleurs présents car il est prévu que le mouvement s'inscrive dans la durée.
Le temps est devenu un outil pour s'empêcher de penser. Nous ne sommes pas en retard, nous sommes en avance, affirment des soignants à travers un porte-voix.
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