Dé-ter-min-ée ! Alors que le débat parlementaire sur la loi de santé s’ouvre ce lundi, Agnès Buzyn a reçu la rédaction du «Quotidien». Et elle nous a paru plus que jamais aux commandes de l’avenue de Ségur. Offensive, prête à s’investir sur la durée, elle se montre persuadée que le dispositif gouvernemental fera passer l’organisation des soins et l’exercice de la médecine dans l’ère de la modernité. C’est la logique qu’elle défendra devant la représentation nationale et le discours qu’elle tient aux professionnels de santé. Au reste, sûre de la légitimité de ses objectifs, elle soutient qu’il n’y a pas d’alternatives. A preuve, selon elle, le consensus autour de sa réforme dans et hors l’Hémicycle. De la refonte des études médicales, à la revitalisation des hôpitaux de proximité en passant par l’incitation au regroupement des professionnels de santé, elle assure qu’elle bénéficie d’un large soutien. Et de fait, malgré les inquiétudes des élus et des acteurs de santé, la bronca n’est pas au rendez-vous.
On vérifiera cette semaine à l’Assemblée si les parlementaires accompagnent le mouvement. La ministre n’en doute pas. Mais l’hostilité de la profession aux amendements présentés ces derniers jours montre qu’il y a des lignes jaunes à ne pas franchir… La ministre l’a bien compris qui devra cette semaine déminer les initiatives les plus intempestives : avalanche de propositions pour réguler les installations, transferts de compétences inédits entre professionnels de santé, réquisition des médecins traitant en zones délaissées… Au-delà, il lui faudra aussi répondre à ce bruit de fond qui prend de l’ampleur chez les médecins libéraux. Mais non, ce n’est pas une réforme techno ! Agnès Buzyn entend rassurer ceux qui redoutent que les projets territoriaux de santé ne les vassalisent et que l’arrivée des futurs assistants ne les contraignent à faire de «l’abattage». A suivre…
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