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Olivia Gregoire, 39 ans, spécialiste du marketing et de la communication, est l'une des députées LREM (La République en marche) à avoir contribué à l'élaboration de l'article sur la prise en charge de la télémédecine, voté mardi dernier en première lecture à l'Assemblée nationale dans le cadre du budget de la Sécurité sociale (PLFSS).
Cette parlementaire le dit : la télémédecine, « elle est fan », contrairement à beaucoup d'autres députés « pour qui c'est loin d'être une évidence ». « La télémédecine permet une diminution des coûts sur des soins inutiles tout en dégageant des marges de manœuvre financières, a plaidé ce vendredi l'élue de Paris à l'occasion d'une conférence de la fondation Concorde (cercle de réflexion économique). C'est également l'un des moyens pour lutter contre la désertification médicale. »
Deux milliards d'euros sont consacrés chaque année à la prise en charge des patients hospitalisés pour insuffisance cardiaque, détaille la députée. « La télémédecine permettrait de diminuer ce poste de dépenses d'un milliard d'euros » selon elle.
Le levier de la rémunération
La réalité démographique des territoires étant ce qu'elle est, l'élue presse les professionnels de santé de se rendre à l'évidence. « Il vaut toujours mieux un médecin, mais quand on n’a rien, on n’a rien, donc il vaut mieux faire appel à la télémédecine. » Pour autant, « jamais une cabine de télémédecine ne remplacera les qualités humaines d'un médecin », admet-elle.
La disparition de la médecine de spécialité en ville est un autre enjeu majeur. « L'assurance-maladie n'a pas les moyens de financer le retour des dermatologues ou des pneumologues dans les déserts médicaux », note la députée.
Défavorable à toute forme de coercition, Olivia Gregoire s'est réjouie de l'ouverture prochaine de négociations conventionnelles sur le sujet. « Il faut que nos médecins puissent être rémunérés. Sans quoi, ils ne pratiqueront jamais les actes de télémédecine », a-t-elle conclu.
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