02.10.2017
Infirmières et aides-soignants qui œuvrent dans nos établissements ne comptent pas leur temps. C'est du moins ce qui ressort de l'enquête menée par la CFDT Santé. Entre le 13 et 19 mars l'avis de 2 587 infirmières et aides-soignants de différentes catégories (bloc opératoire, puériculture, anesthésie), exerçant en majorité dans le secteur public ont été interrogés sur leur journée de travail. 34,6 % ont déclaré avoir travaillé plus longtemps que la durée prévue : la moitié moins de trente minutes, 35 % moins d'une heure. Temps supplémentaire qui s'explique par la transmission des consignes à l'équipe suivante ou par l'achèvement de soins en cours dans l'unité. Et qui ni sera récupéré, ni rémunéré pour 45 % des salariés concernés.
Pas trop le temps de souffler décidément quand on est soignant hospitalier. "Aujourd'hui, avez-vous eu le temps de prendre vos pauses ?", un peu moins de la moitié (48,6 %) a répondu oui, 40,4 % en partie et 10,9 % non.
Le plus embêtant peut-être a trait aux incidences sur le fonctionnement du service : 56 % des répondants ont eu le sentiment que l'effectif présent n'avait pas permis d'assurer la sécurité des soins, la qualité et la dignité des patients. En fait, si les deux tiers jugent la sécurité des soins suffisante, voire excellente, plus de 45 % estiment insuffisante la qualité des soins et 38,66 % le respect de la dignité des patients.
"Ce ressenti est beaucoup plus important dans les établissements pour les salariés travaillant auprès de personnes âgées où le ratio soignant/soigné est beaucoup plus faible", note la CFDT. Dans les services pour personnes âgées, on compte une infirmière pour 33 patients le matin et une pour 38 l'après-midi, ainsi qu'un aide-soignant pour 10 patients le matin et un pour 14 l'après-midi. C'est pire dans les Ehpad avec des malades Alzheimer, le chiffre atteint une infirmière pour 51 patients et un aide-soignant pour 16 patients l'après-midi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire