3 octobre 2017
La première initiative qu'a choisie l'Association pour la Psychanalyse a été la défense de l'enfance. Le diagnostic TDA/H accrédite l'idée que les enfants qui ont des problèmes ont un "déficit" et souffrent d'un trouble neurodéveloppemental. Il n'en existe aucune preuve.
Les enfants demandent d'abord à être entendus et lorsque ce faux diagnostic est posé, la solution la plus facile est de les médicamenter avec par exemple de la Ritaline, qui contient des substances classées comme des drogues. Nous avons voulu nous faire entendre le 29 septembre au colloque organisé à Paris par l'association Hypersupers TDA/H France. Plusieurs d'entre nous se sont inscrits pour participer au débat.
Cette journée du 29 septembre aura été la première initiative publique de psychanalystes.
Les huit derniers jours avant le colloque ont été riches en rebondissements - presque heure par heure. D'abord, l'annonce du colloque a été modifiée le 18 septembre, afin de masquer les données antérieures. Et puis - la veille du colloque – trois d'entre nous ont reçu une annulation et un remboursement de leurs inscriptions (il y a eu aussi des annulations d'inscrits du Collectif des 39). L'annulation de notre présence nous a été signifiée la veille au nom du « maintien de l'ordre ». Nous voulions discuter, nous avons été traités comme des voyous. Le jour même, une dizaine de vigiles nous a interdit l'entrée du bâtiment.
En dépit de ces circonstances, une centaine de personnes sont venues et elles ont écouté nos prises de paroles. Nous avons vu aussi quelques sketchs divertissants de membres du Collectif des 39. Françoise Josselin est également intervenue. Cela s'est passé au soleil et sous un ciel bleu, et - surtout – ces événements ont été immédiatement relayés par vidéos sur les réseaux sociaux. Dimanche - deux jours après - plus de 4500 personnes avaient vu cette vidéo entre le moment d'interdiction d'entrer par les vigiles, jusqu'à nos conclusions 1h30 plus tard.
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