Après le rapport très critique de l’European Academies Science Advisory Council demandant le déremboursement des produits homéopathiques, le Syndicat national des médecins homéopathes français se défend.
« L'EASAC dénonce l’absence de preuves de l'efficacité́ des médicaments homéopathiques et jette le discrédit sur l’ensemble de la pratique homéopathique », souligne le syndicat. Or « cette conclusion repose d’abord sur une sélection parfaitement contestable des recherches existantes, puis sur des assertions fausses relatives à̀ la sécurité du médicament comme à la pratique médicale », déplore-t-il.
« Pas de nocivité », disent les homéopathes
« L'EASAC qualifie la privation d'un traitement classique de danger. Là aussi, preuves à l’appui, il s’agit d’une contre-vérité », poursuit le syndicat qui signale les résultats de l'étude pharmaco-épidémiologique EPI 3 réalisée en France qui compare l’évolution de l'état de santé de plus de 8 500 patients suivis pendant un an par 825 médecins homéopathes ou non. Le suivi sur un an a montré qu’il n’existait aucune différence entre ceux qui ont été traités par homéopathie et les autres.
Le syndicat rejette aussi l'argument d'une nocivité de l'homéopathie : « toutes les études indiquent cependant que l'homéopathie, utilisée avec discernement, est sûre et ne présente pas d'effets indésirables ». Par ailleurs, l’ensemble des fabricants Européens travaillent, disent-ils, selon les normes de qualité les plus élevées
Pourquoi maintenir le remboursement des médicaments homéopathiques ? interroge le syndicat :« les médicaments homéopathiques répondent à des enjeux prioritaires de santé publique, notamment l’iatrogénie et l’antibiorésistance. Leur coût est négligeable pour l’assurance maladie : seulement 0,29 % des remboursements de médicaments en France », répond-il.
Dr L. A.
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