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Pas de programme, pas d’enseignant… Loin du retour aux fondamentaux souvent prôné pendant la campagne, les écoles « démocratiques » misent tout sur la curiosité de l’enfant. Le concept essaime en France.
Par Mattea Battaglia
Tous les enfants l’appellent « Mary Poppins ». Et cela lui va bien : Thaïs, qui entame ce mardi de mars sa deuxième semaine de stage à l’école de la Croisée des chemins, à Dijon, campe avec bonne humeur le personnage.
Accompagner les plus jeunes, les écouter, leur rappeler les règles… « Je n’impose rien, je réponds juste aux demandes », explique la jeune fille de 17 ans, qui mène à bien un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) d’aide à la personne tout en réalisant son second stage dans cette école privée hors contrat.
Augustin, 3 ans, la tire par la manche. Il a besoin d’aller aux toilettes, lui fait-il comprendre, sa tétine entre les dents. Ce matin, l’enfant s’est vu rappeler par son père qu’il serait bon de faire la sieste. Mais en cet après-midi printanier, il préfère éprouver l’élasticité du trampoline installé dans le jardinet.
« Je lui ai rappelé que ce serait bien de se reposer. Il a dit non », observe simplement Thaïs. Le garçonnet est le benjamin de l’école, l’un de ses vingt « étudiants » – mot qui désigne, ici, tous les enfants accueillis, quel que soit leur âge.
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