Après les médecins libéraux et hospitaliers, les carabins s'y mettent aussi. Une centaine d'étudiants en médecine, toutes promotions confondues, de la faculté de Paris-Descartes ont rédigé un manifeste contre le Front national (FN).
Le ton est donné dès les premières phrases. « Étudiants en médecine de 2017, face à la menace du Front national, nous souhaitons publiquement afficher notre opposition totale à ces idées », notent-ils.
« Nous combattons un parti dont les idées et les valeurs entrent en conflit avec le serment d'Hippocrate », ajoutent-ils.
« L'instrumentalisation de l'épidémie du VIH »
Dans leur argumentaire, les étudiants dénoncent le projet de suppression de l'aide médicale d'état (AME), prévu dans le programme de Marine Le Pen. « Une mesure comptant pour 0,2 % du budget de la Sécurité sociale, toujours plus d'actualité dans un monde soumis à d'importants flux migratoires de population souvent dans un état de santé préoccupant », justifient-ils. Les carabins attaquent aussi les positions du FN sur « l'instrumentalisation de l'épidémie du VIH ».
Autre divergence, la sortie de l'Europe, qui sera proposée aux Français par référendum par la candidate FN, si elle est élue dimanche. Pour les étudiants, la sortie de la France de l'Union européenne signe la fin des « échanges » universitaires et des « programmes de recherche scientifique » internationaux.
De nombreux médecins appellent à faire barrage au FN
Le mouvement d'opposition au FN s'intensifie dans le monde de la santé. Plus tôt dans la semaine, le 2 mai, le Collège national des généralistes enseignants (CNGE), l'Union syndicale des médecins des centres de santé (USMCS) et l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) sont sortis de leur droit de réserve et ont appelé à faire barrage au Front national.
Deux jours plus tard, 171 médecins dont certaines figures célèbres ont invité à voter en faveur d'Emmanuel Macron au second tour, en fustigeant « la haine de l'autre » portée par Marine Le Pen.
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