Ce 13 décembre, la ministre des Affaires sociales et de la Santé a lancé une campagne d'information sur la fin de vie. Le premier volet vise à donner des clés aux professionnels de santé pour permettre d'engager le dialogue avec leurs patients. Un guide et des fiches pratiques sont à leur disposition.
Donner aux professionnels de santé des outils pour leur permettre d'engager le dialogue avec leurs patients. Telle est l'ambition de la campagne d'information "La fin de vie : parlons-en avant", lancée ce 13 décembre par la ministre de la Santé et des Affaires sociales, Marisol Touraine. Il s'agit en fait du premier volet d'une campagne nationale d'information destinée à faire connaître les nouvelles dispositions relatives à la fin de vie. Ce premier volet, mis en place en partenariat avec le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV), s'adresse plus précisément aux professionnels de santé.
Le lancement de cette campagne intervient alors qu'une étude commandée par la fondation Adréa à l'institut de sondages Ifop, et diffusée le 22 novembre, pointait à nouveau la méconnaissance des Français tant de l'encadrement législatif de la fin de vie que des solutions qui existent pour soulager les aidants familiaux. La loi du 2 février dernier crée en effet des droits nouveaux et renforce les droits existants des personnes malades et/ou en fin de vie. "Elle place le patient au cœur des décisions qui le concerne. La loi répond à la demande d'une fin de vie digne, accompagnée et apaisée, par une meilleure prise en charge de la souffrance", détaille le ministère. Elle vise aussi à améliorer l'accès et l'utilisation des directives anticipées et les rend opposables aux médecins. La loi a enfin pour vocation de clarifier le refus de "l'obstination déraisonnable" et instaure le droit à la sédation profonde et continue jusqu'au décès (lire notre article).
Une campagne grand public en février
La campagne lancée ce 13 décembre met surtout l'accent sur l'importance d'aborder le sujet de la fin de vie, sans attendre de tomber malade. Les professionnels de santé ont un rôle à jouer essentiel dans l'instauration du dialogue. il s'agit pour eux "d'accompagner les patients en fin de vie, mais aussi les informer sur leurs droits et les inciter à formuler leurs directives anticipées, qu'ils soient bien portants ou malades", développe le ministère. Comment parler de ces directives et aider le patient à les rédiger ? Comment inciter le patient à désigner une personne de confiance ? Comment accompagner et soulager la souffrance et tout mettre en œuvre pour que le patient ait une fin de vie digne ? Autant de questions auxquelles la nouvelle campagne a pour vocation de répondre. Pour ce faire, elle fournit aux professionnels des outils, informations et conseils pratiques. Au-delà des encarts dans la presse et de la campagne digitale, un guide repères et des fiches pratiques sont à disposition des professionnels de santé. Disponible sur le site du ministère des Affaires sociales et de la Santé, ce guide revient sur les grands principes de la loi et prodigue aussi de précieux conseils pour instaurer le dialogue, informer le patient et accompagner l'entourage des personnes en fin de vie.
Le principe de cette campagne était inscrit au plan national 2015-2018 pour le développement des soins palliatifs et l'accompagnement en fin de vie, rappelle le ministère. Le deuxième volet de cette campagne sera lancé en février prochain. Il s'agira alors d'informer le grand public sur les droits des personnes malades et/ou en fin de vie.
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