- HOSPIMEDIA
Créé en février dernier, à l'origine pour manifester une opposition à l'Ordre des médecins, le Mouvement médical d'insoumission ordinale partielle (Miop) a élargi son champ d'actions. Rebaptisé Mouvement d'insoumission aux ordres professionnels, il s'oppose désormais à l'ensemble de ces institutions. Ce 9 décembre, le Miop a lancé le manifeste des 333 pour la liberté associative. "Le Miop vient vous faire part de la convergence nouvelle qui s'établit dans le champ de la santé entre les professionnels "ordinalisés" qui refusent ces regroupements obligatoires, leur contestent leur vision totalitaire niant le pluralisme d'opinion et s'opposent à leur juridiction d'exception", explique-t-il dans un communiqué.
L'Appel pour la liberté associative regroupe ainsi les signatures de 333 professionnels de santé. Ils sont médecins mais aussi infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pharmaciens, chirurgiens-dentistes, pédicures-podologues, sages-femmes et vétérinaires. Et le Miop de préciser qu'il "considère indispensable qu'un bilan public de ces institutions, majoritairement nées dans une période trouble de notre histoire, soit réalisé pour mettre fin à une situation paradoxale où la philosophie ordinale s'applique arbitrairement à une minorité de professions de la santé, alors qu'une multiplicité d'autres ont la satisfaction d'y échapper". Financement de ces ordres, réglementation, etc. sont ainsi dénoncés. Le Miop déplore plus généralement que les ordres s'expriment "au nom de l'ensemble" d'une profession et dénonce une "philosophie totalitaire".
Le manifeste prône donc la naissance d'un débat public sur l'existence des ordres. Il formule en conséquence deux exigences. D'abord, que la "liberté associative soit effective dans [les] pratiques [des professionnels] et qu'ils n'aient plus l'obligation d'adhérer à ces structures pour exercer". Les signataires souhaitent ensuite que "soit mis fin aux juridictions d'exception de ces ordres, occasionnant souvent des doubles peines conséquentes dans des conditions d'impartialité douteuse".
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