10.09.2016
Sur la légalisation de l'euthanasie, son combat, l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) ne restera pas les bras ballants dans la campagne présidentielle. Lors deson assemblée générale à Antibes-Juan-les-Pins, son président a dit vouloir interpeller les candidats aux élections présidentielles et législatives. À cette fin, Jean-Luc Romero entend former 1.000 volontaires "pour se rendre dans toutes les réunions publiques des candidats (...) pour leur demander de se positionner".
L'ADMD milite, rappelle Jean-Luc Romero, "pour une loi globale qui permette un accès universel aux soins palliatifs, qui bénéficient aujourd'hui à seulement 20% des patients". Au-delà, il réclame "la légalisation de l'euthanasie, du suicide assisté et de l'opposabilité réelle des directives anticipées, c'est-à-dire le respect de ce qui a été écrit lorsque le patient l'avait indiqué en ayant toutes ses capacités et sa conscience".
La dernière loi sur le sujet, votée le 2 février 2016, comporte des avancées, admet-il, "mais le compte n'y est pas" pour Jean-Luc Roméro. Et le président de l'ADMD d'expliquer : "La loi prévoit la sédition terminale, mais elle existait déjà. Et on nous dit que les directives anticipées sont opposables mais il y a deux exceptions, en cas d'urgence vitale et si le médecin estime qu'elles sont "manifestement inappropriées", dit-il. "Or ces deux exceptions annulent complètement les nouvelles dispositions", estime-t-il.
Sa conclusion est sans appel : "On reste dans la même logique, faire des lois sur les devoirs des médecins, pas sur les droits des patients. Or la question de la fin de vie, et même si le médecin doit bien sûr intervenir, ce n'est pas une question médicale", affirme Jean-Luc Romero.
"Réunir notre association à Antibes, dont le député-maire (LR), Jean Leonetti, a été le Monsieur fin de vie des gouvernements de gauche et de droite depuis dix ans, est symbolique", souligne d'ailleurs M. Romero. "Ces dix années, ce sont d'abord dix années d'échec, sinon pourquoi en serait-on déjà à la troisième loi depuis 2005 et pourquoi continuerait-on à vivre au gré des affaires?", a-t-il demandé. Il faisait ainsi allusion au procès en appel à Lyon de Jean Mercier.
Pour populariser ses thèmes, l'ADMD compte aussi profiter du 2 novembre dont elle a faite sa "journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité". Il y aura ce jour-là, promet son chef de file, une centaine de manifestations organisées à travers la France dont une à Paris, place de la République.
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