| 15.12.2015
Comparés à la population générale, les sourds et
malentendants sont deux à trois fois plus nombreux à déclarer des violences
sexuelles subies au cours de la vie, des violences physiques ou verbales et
gestuelles subies au cours des 12 derniers
mois, des tentatives de suicide au cours de la vie et ils sont cinq fois plus
nombreux à déclarer des pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois.
C’est la conclusion d’une étude du baromètre sourds et malentendants 2011-2012, rapportée dans le BEH du 15 décembre.
Comment comprendre ce constat ? Selon les auteurs,
dans la surdité, le handicap s’éprouve surtout par des possibilités
d’information et de communication réduites, avec, potentiellement, des
conséquences très négatives sur la qualité des échanges et des relations
sociales, et donc sur la qualité de vie et le bien-être. La communication est
souvent difficile, engendrant, outre une fatigue au quotidien, des interactions
conflictuelles. D’où probablement, un niveau élevé de violences psychologiques
subies. Les restrictions de participation sociale et d’accès à l’éducation et à
l’emploi sont susceptibles d’induire des sentiments d’isolement, d’exclusion et
des discriminations.
Quant à la plus grande fréquence des violences
sexuelles subies, elle est également présente parmi les populations touchées
par d’autres limitations d’activité (d’origine physique ou psychologique). Des
études supplémentaires sont nécessaires,
pour mieux comprendre et prévenir le phénomène, selon les signataires de
l'article.
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