Après avoir décrit les moyens et organisations des unités spécifiques Alzheimer en Ehpad, la Fondation Médéric Alzheimer reprend les données issues d'une enquête de 2014 pour construire une typologie de ces structures. En se basant sur les critères énoncés par les établissements pour caractériser ces unités, les auteurs les ont réparties en quatre groupes homogènes. Les conditions d'entrées et de sorties, de même que l'organisation et les pratiques ont également été prises en compte. Quatre priorités ont donc été identifiées : la prise en charge psychosociale ; un projet spécifique et global pour prendre en charge les troubles du comportement ; la fin de vie dans un environnement sécurisé ; l'accueil d'une population homogène et une place privilégiée pour les familles.
Au-delà des quatre catégories, la typologie permet de dégager deux grandes oppositions structurantes pour la différenciation de ces groupes. "La première opposition se situe entre une approche centrée sur la sécurité et une autre axée sur un accompagnement personnalisé et notamment les activités à visée thérapeutique", indique la fondation. L'autre grande différence concerne la population accueillie. D'une part, sont privilégiés des résidents aptes à participer à des activités stimulantes — quitte à ne pas rester dans les unités à un certain stade de dépendance — et de l'autre, des personnes accueillies jusqu'en fin de vie dans des structures, où la sécurisation et la médicalisation sont les préoccupations dominantes. Selon les auteurs, "ces contrastes ramènent à l'opposition entre le modèle social et le modèle médical de prise en charge des personnes atteintes de troubles cognitifs". La fondation précise toutefois que ce travail à caractère descriptif n'a pas pour objet d'expliciter les pratiques des structures et encore moins de les évaluer. "D'autres études plus ciblées seront nécessaires pour répondre à ces questions."
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