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lundi 14 décembre 2015

Fonctionnaires : quel bel avenir ?

Par  et  — 

Alors que les néolibéraux démobilisent les salariés du privé en promouvant un modèle d’entreprise où celle-ci est réduite à satisfaire les actionnaires, il est temps d’offrir aux fonctionnaires un nouvel horizon : moins bureaucratique, plus soucieux d’associer les usagers.

Gloire aux riches et guerre au peuple, telle semble être la logique d’Emmanuel Macron. Après les chômeurs, le droit du travail protégeant les salariés du privé, c’est aux fonctionnaires qu’il s’en est pris. Les récents attentats ont mis en valeur le rôle irremplaçable des policiers, des pompiers et urgentistes, des enseignants aussi afin d’éclairer nos enfants. Mais il faut aller au-delà. C’est l’utilité économique même des fonctionnaires qui mérite d’être réhabilitée.
Les fonctionnaires sont productifs
Alors que la responsabilité d’un ministre est de favoriser le «vivre ensemble», Emmanuel Macron attise l’opposition entre «ceux du public» et «ceux du privé». A y réfléchir, nous sommes pourtant tous dans le même bateau. Loin de l’idée reçue sur le sujet, les fonctionnaires sont productifs. Leur valeur ajoutée (la contribution au PIB des administrations) s’est élevée à 360 milliards en 2014. C’est colossal, cela représente un tiers de celle des sociétés non financières (1 074 milliards). Cette production se retrouve en consommation de services publics individualisables (éducation, santé, culture… à hauteur de 53 %) ou collectifs (police, armée, justice, route… pour 47 %). La différence essentielle entre public et privé porte sur le mode de consommation. Les produits marchands sont vendus, tandis que les services publics sont accessibles gratuitement. On ne paie pas à l’entrée de l’école ou de l’hôpital. Libre d’accès, cette consommation n’est cependant pas gratuite au fond, elle doit être payée. C’est le rôle de l’impôt. L’impôt stricto sensu (on ne parle pas ici des cotisations sociales reversées aux ménages sous formes de retraites, d’allocations chômage) joue donc le même rôle que le prix du croissant pour un boulanger. Il permet de payer le travail productif du fonctionnaire.

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