Mardi, ce sera la Journée internationale de l’infirmière. Piqûre de rappel sur le malaise de la profession avec Sarah Desmier, infirmière engagée.
Elle a connu l'âge d'or des infirmières. Diplôme en poche un vendredi de décembre 2003, elle entrait à l'hôpital de Niort le mardi suivant. Avant même de sortir de l'Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) de Niort, Sarah Desmier avait sa promesse d'embauche.
Les temps ont changé. « J'ai un collègue qui arrive de Lille, diplômé en juillet dernier, il est le seul à avoir signé un contrat à durée indéterminée dans sa promo… certains de ses collègues en sont à accepter des postes d'aides soignants », maugrée l'infirmière en psychiatrie au centre hospitalier de Niort.
Les effectifs ont augmenté dans les écoles et les réformes sont passées par là. La loi Bachelot avec la tarification à l'activité, la réforme des retraites, la toute dernière loi santé « qui est dans la continuité ce que l'on vit difficilement parce que c'est un gouvernement de gauche qui l'a votée »… Le ras-le-bol de la profession n'est pas loin. « Ça bouillonne sous le couvercle », flaire Sarah Desmier qui se serait bien passer de « faire partie de la génération d'infirmières qui ont pris sept ans de travail supplémentaire en trois mois ».
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