La prison de l’Elsau à Strasbourg est l’un des sept sites pilotes français pour la prévention du suicide des détenus. Avec un dispositif pas évident à mettre en place : la mobilisation d’un « co-détenu de soutien » pour éviter le passage à l’acte.
Son nouveau compagnon de cellule, à peine arrivé, sort une lame de rasoir pour se trancher les veines : il lui retire et se prépare à une longue nuit. Le nouveau a prévenu : « Si tu dors, je passe à l’acte. » A. est « co-détenu de soutien » (CDS), recruté par la direction de la maison d’arrêt de l’Elsau à Strasbourg et mobilisé lorsqu’un pensionnaire semble sur le point d’attenter à ses jours.
Strasbourg figurait parmi les premiers établissements pilotes. Ils sont aujourd’hui sept et l’on ne parle plus d’expérience. Au moins trois autres sont sur les rangs. « Les co-détenus sont là au moment où les autres mécanismes de prise en charge ne sont pas disponibles » , notamment la nuit et le week-end, explique Alain Reymond, directeur de la maison d’arrêt de l’Elsau.
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