Le comité technique d’établissement (CTE) central de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) s’est réuni ce lundi matin pour évoquer le sort des contractuels. Selonl’USAP-CGT, l’AP-HP tourne avec 10 000 CDD, soit 10 % de l’effectif total.
Le directeur général, MartinHirsch, aurait proposé la titularisation de 175 CDD. Un objectif largement insuffisant aux yeux des syndicats de personnel non médical : « On a besoin de ces professionnels pour soigner les patients. La donne n’y est pas, il faut ouvrir une négociation sur le nombre de personnes à titulariser. Les conditions de travail en dépendent », commente Rose-May Rousseau, secrétaire générale de l’USAP-CGT.
Les places en crèche, autre sujet de crispation
Le CTE de ce jour a également abordé le projet de conventionnement des crèches implantées à l’AP-HP, qui pourrait se traduire par une hausse des tarifs. L’AP-HP met près de 4 000 places de crèche à disposition de son personnel. Rose-May Rousseau précise : « Il n’y aurait plus un forfait jour, mais une prise en charge horaire. Ce n’est pas un sujet anecdotique, quand on sait que les plannings des agents sont modifiés tous les jours, et que certains ne parviennent pas à prendre leurs repos. »
Là encore, les propositions de la direction générale de l’AP-HP n’ont pas convaincu les syndicats.
FO et la CGT ont construit une intersyndicale à l’issue de la réunion. Ils espèrent être rejoints par SUD et la CFDT, afin de créer un front commun contre la déclinaison locale des économies demandées aux hôpitaux par le gouvernement (3 milliards d’euros sur trois ans).
« L’AP-HP a déjà un plan d’économies de 150 millions d’euros, rappelle la syndicaliste Rose-May Rousseau. Cela se traduit par une remise en cause de tous les acquis sociaux, une paupérisation du dialogue social, des fermetures programmées. Nous allons nous mobiliser dans les prochaines semaines car de nouvelles économies sontinenvisageables ».
D. Ch.
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