Il y a un an, le 16 octobre 2013, Horizon ouvrait ses portes à Saint-Michel Chef Chef. Horizon, nom donné au Centre médico-psychologique (CMP) et à l’hôpital de jour de la commune. Cette structure est née de la fusion entre le CMP Ker Hélios de Pornic, celui de Saint-Brevin les Pins et de son hôpital de jour “La Marjolaine”. Aujourd’hui, les équipes regroupées dans de nouveaux locaux font face à une hausse de nombre de patients.
Pour des raisons de sécurité, les structures de Pornic et de Saint-Brevin les Pins avaient fermé leurs portes en octobre 2013. Horizon en a pris la relève. Cette nouvelle domiciliation dans des locaux flambant neufs a entièrement été prise en charge par l’hôpital de Saint-Nazaire, cette structure chapotant le centre de Saint-Michel Chef Chef. Coût de l’opération : 1,8 millions d’euros. Ce regroupement est un atout pour le corps soignant, pour la mutualisation des moyens techniques et logistiques et pour la complémentarité des équipes. Cette complémentarité a cependant demandé un temps d’adaptation pour ces deux corps soignants réunis, aux habitudes de travail différentes. Pour les patients, cette nouvelle structure est certes au cœur de Saint-Michel mais loin de Pornic et Saint-Brevin. Trouver une nouvelle organisation était donc une nécessité : taxi ? Ambulance ? Soin à domicile ? Là, les visites chez le patient prennent toute leur place lorsque les transports en commun sont peu ou pas présents.
De plus en plus de patients
Le CMP de Saint-Michel accueille environ 1.100 patients en consultation par an. L’hôpital de jour procure également des soins à une quarantaine de personnes sur l’année. Chaque année, 300 à 500 personnes supplémentaires franchissent les portes de cette structure médico-psychologique. Cette hausse s’explique. “Sur notre secteur Sud et Nord-Loire, l’offre libérale en psychiatrie est quasi nulle. Or, il représente 88.600 habitants dont près de 65.000 pour le Pays de Retz. Le CMP est donc une structure tampon. D’autre part, la part des patients venant à nous pour des problèmes sociaux augmente : problème au travail, dans la vie privée…”, développe José San Millan, cadre supérieur de santé. “Les pathologies rencontrées à Saint-Michel sont, en effet, aujourd’hui plus variées. Elles peuvent aller de la simple souffrance psychologique aux troubles psychiatriques. En outre, les personnes viennent de plus en plus par elles-mêmes. Ceci est un autre fait marquant” explique le docteur Éric Esposito, responsable du pôle psychiatrie adulte à Saint-Nazaire. “La vision de la psychiatrie a changé. Il n’y a plus systématiquement cette image négative assimilée à la folie. De ce fait, les personnes en souffrance viennent plus tôt à nous. Ce comportement est une bonne chose : une prise en charge plus en amont est toujours favorable au patient”, souligne José San Millan.
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