Le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Frédéric Valletoux, est ressorti inquiet de sa rencontre avec Marisol Touraine au sujet de la loi de santé, a rapporté la FHF ce vendredi dans un long compte rendu.
Après les négociations directes fin décembre entre le ministère de la Santé et la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) et les« déclarations victorieuses » de son président Lamine Gharbi sur l’accord obtenu, la FHF déclare redouter un « démantèlement du service public », faute de garanties.
L’appréhension de la FHF porte principalement sur deux points : la nature du futur service territorial de santé au public (STSP) ; et le bloc des obligations à respecter pour participer au service public hospitalier (SPH).
La question du secteur II reste posée
Face aux interrogations de la FHF, Marisol Touraine aurait assuré de pas vouloir « dénaturer le label "service public" », accordé aux cliniques remplissant le bloc d’obligations de service public. Toutefois, un groupe de travail doit bel et bien réfléchir au « desserrement limité » des contraintes « en matière de dépassements d’honoraires », relève la FHFqui s’en inquiète.
Dans le cadre du service public, la Fédération sera donc« particulièrement vigilante » sur les éventuelles concessions tarifaires accordées aux cliniques propriétaires d’un service d’urgences. Marisol Touraine aurait garanti à la FHF l’interdiction de tout dépassement sur« l’ensemble des prises en charge liées à l’admission d’un patient en urgence privée, y compris pour les séjours intercurrents ».
La ministre aurait également fait part de sa volonté de ne pas augmenter le nombre de services d’urgence lucratifs autorisés. La FHF attend des gages précis sur ce point.
A. B.-I.
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