Depuis 1989, les Nations Unies oeuvrent pour la protection enfantine. À l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant du 20 novembre 2014, il est nécessaire de rappeler que les soignants sont en première ligne pour garantir le bien être des enfants et signaler la maltraitance quand elle advient.
Chaque année, la Journée internationale des droits de l'enfant est célébrée le 20 novembre, date anniversaire de la signature de la Convention internationale des droits de l'enfant destinée à les protéger au mieux. À cette occasion, la Haute Autorité de Santé (HAS) souligne, dans ses dernières recommandations, l'importance de savoir repérer les cas de maltraitance. En France, la maltraitance des enfants est mal connue et sous déclarée par les médecins ; seuls 5 % des signalements proviennent du secteur médical. Pourtant, on estime que 10 % des enfants victimes de maltraitance le sont dans les pays à haut revenus, et aucune catégorie sociale n'est épargnée.
Les professionnels de santé dans leur ensemble (en particulier aussi les infirmières scolaires et des secteurs de la pédiatrie) ont un rôle important à jouer dans le repérage et le signalement de la maltraitance infantile. Les brûlures, fractures ou ecchymoses font partie des signes qui doivent alerter, mais pas que ; le comportement de l'enfant et l'attitude des parents sont aussi à prendre en compte. Face à un risque de maltraitance ou à un enfant en danger immédiat, le professionnel de santé doit réagir et ce même s'il n'est pas certain de la maltraitance. La réaction du soignant dépend du risque pour l’enfant :
- en cas d’urgence vitale, il faut appeler le Samu centre 15 pour le transfert de l'enfant à l'hôpital qui doit faire le signalement. S'il existe un risque de danger important, il faut organiser l'hospitalisation et alerter le procureur de la République, via le Tribunal de grande instance (TGI) ;
- en cas de doute, le soignant ne doit pas rester seul et doit se faire conseiller par d’autres professionnels, de santé ou de la protection de l’enfance.
Malheureusement, des freins, notamment dus au manque de formation, à la crainte d'un signalement abusif ou au manque de confiance dans les services sociaux, persistent.
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