Le vendredi 10 octobre dernier était organisée la journée mondiale de la santé mentale, manifestation qui n’a pas suscité en France une grande mobilisation. Cette attitude semble être à l’image de la trop faible place accordée à la prévention et à la prise en charge des maladies mentales dans notre pays. Le retard de la France dans ce domaine a ainsi été une nouvelle fois dénoncé le 10 octobre : la fondation fondaMental, réseau de coopération scientifique dédié à la santé mentale et l’Institut Montaigne ont publié une longue étude sur la situation et les manquements français.
Méconnaissance et stigmatisation font le lit d’une absence de soins
Ce travail « fruit d’un an d’enquêtes et d’analyses » indiquent les deux organisations fait tout d’abord un constat : les maladies psychiatriques demeurent une réalité méconnue et sous estimée. Or, cette étude rappelle combien la « méconnaissance qui entoure les maladies mentales et leur stigmatisation (…) participent grandement au retard de l’accès aux soins » qui existe en France. Ce retard est également lié à une saturation du système de soins. Ainsi, les situations sont nombreuses dans lesquelles les patients sont privés d’une prise en charge correcte : « dans le cas des troubles bipolaires, il s’écoule en moyenne dix ans entre les premiers symptômes et la prescription d’un traitement adapté » indiquent à titre d’exemple la fondation et l’Institut Montaigne. Face à cette situation, les propositions sont nombreuses. Concernant la lutte contre la stigmatisation, elles préconisent la réalisation de travaux sur ce phénomène et la mise en place de plateformes d’information dédiées. « Un programme d’actions de sensibilisation aux pathologies mentales » est également souhaité, tandis que, face à l’absence d’opérations semblables en France. les exemples étrangers de ces affiches chocs invitant à réfléchir au poids des mots et des insultes ciblant spécifiquement les troubles mentaux viennent nécessairement à l’esprit.
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