CHRONIQUE «QUI A LE DROIT ?»
Décryptage d’un point juridique au cœur de l’actualité. Aujourd’hui, retour sur l’enfant né sous X et adopté, aujourd’hui réclamé par son géniteur.
La cour d’appel de Rennes examinait lundi dernier une douloureuse affaire. Célestin est né sous X il y a 18 mois. Il a été depuis adopté par un couple. Mais son père biologique demande à devenir le père de l’enfant. En avril, le tribunal de grande instance de Nantes avait ordonné la restitution de l’enfant à son géniteur, mais le conseil général de Loire-Atlantique avait fait appel. La cour de Rennes rendra sa décision le 25 novembre.
Sur le plan du droit, l’histoire de Célestin incarne à l’excès le face-à-face institué entre famille biologique et famille adoptante. «En France, les débats sur la famille de ces dernières années ont mis en scène de façon récurrente l’opposition entre deux figures présentées comme inconciliables: le parent dit "biologique" et le parent dit "social"»,écrivent Irène Théry et Anne-Marie Leroyer dans leur passionnant livre Filiation, origines, parentalité (1).Entre ces deux représentations contradictoires d’un idéal du "vrai parent", chacun s’est trouvé, en quelque sorte, sommé de choisir.»
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