L'analyse du génome de 150.000 personnes a permis de mettre en évidence 108 régions de l'ADN dont les variations contribuent à la maladie.
Une étude, d'une ampleur inégalée, apporte un éclairage nouveau sur les bases génétiques de la schizophrénie. L'analyse du génome de 150.000 personnes a permis de mettre en évidence 108 régions de l'ADN dont les variations contribuent à la maladie.
La schizophrénie touche environ 1% de la population générale et compte parmi les maladies psychiatriques les plus fréquentes. Cependant, les traitements utilisés reposent sur des molécules développées il y a plus de cinquante ans. L'étude publiée par un consortium de recherche international dans la revue Nature du 22 juillet pourrait donner un important coup d'accélérateur à la compréhension des bases génétiques de la maladie et ainsi ouvrir de nouveaux horizons thérapeutiques. Issus de plus de 80 institutions de recherche, les scientifiques ont identifié 108 régions du génome humain impliquées dans la maladie.
«Le fait que la schizophrénie soit en partie d'origine génétique est connu depuis longtemps», rappelle Stéphane Jamain, chercheur dans l'unité Inserm de psychiatrie génétique du groupe hospitalier Chenevier-Mondor. «Mais les mécanismes moléculaires sont encore peu connus, notamment parce que la maladie est très hétérogène.» Le tableau clinique est aujourd'hui bien décrit (hallucinations, tendance au repli sur soi, troubles cognitifs, etc.), mais il s'avère très variable d'un patient à l'autre. «Un peu comme dans l'autisme, il serait plus juste de parler de spectre de schizophrénie, plutôt que de “la” schizophrénie», précise Stéphane Jam
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