Le vieillissement de la population entraîne un recours de plus en plus important aux soins palliatifs, dont les frontières avec l'euthanasie et le suicide assisté ne sont pas toujours comprises, explique à l'AFP Benoît Burucoa, chef de service de l'unité de soins palliatifs de l'Hôpital Saint-André à Bordeaux.
QUESTION: quelle est la différence entre soins palliatifs, euthanasie, suicide assisté?
REPONSE: "Les soins palliatifs sont tous les traitements médicamenteux et non-médicamenteux donnés à une personne non-guérissable, dont la maladie évolue et s'aggrave, conduisant à des souffrances physiques et morales. Les objectifs de la médecine palliative sont le soulagement du corps, l'apaisement moral, la personnalisation de l'accompagnement du malade et des proches. Et ce, dans une visée interprofessionnelle et collégiale.
"L'euthanasie, du grec +bien mourir+ n'a pas de définition communément admise, nationale ou internationale. Néanmoins, par rapport aux textes de dépénalisation qui existent aux Pays-Bas ou en Belgique, on pourrait retenir la définition suivante: un acte provoqué à la demande d'une personne, qui va conduire à l'injection d'un produit mortel, provoquant la mort de façon intentionnelle, irréversible et rapide.
"Le suicide assisté, tel qu'il est dépénalisé en Suisse, consiste à donner les moyens au patient de se donner la mort. C'est lui qui agit, qui se donne la mort, grâce à un produit, de type tranquillisants ou barbituriques, qu'on lui a fourni. Il y a un respect de la liberté individuelle de la personne en toute conscience".
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