Vous lui avez bien donné ses gouttes ?
Je suis un acteur de la santé communautaire dans mon quartier. C'est quoi la santé communautaire ? Cette question est de plus en plus souvent posée devant le développement de cette forme d'expression de la promotion de la santé. J'y reviendrai souvent sur ce blog, car pour moi la santé communautaire a non seulement un bel avenir mais elle est indispensable pour améliorer la santé des populations. Alors écrivons le tout de suite , pour être clair, la santé communautaire n'est pas le communautarisme.
« La santé communautaire concerne un ensemble de personnes présentant un sentiment d'appartenance commun ( habitants, professionnels, élus, institutions). La communauté peut se définir selon son espace géographique, et/ou ses caractéristiques et /ou son intérêt commun et / ou sa situation problématique commune. » « Elle permet une co-construction d'une action de santé qui s 'appuie sur les richesses et les savoirs de la communauté. Elle vise à agir sur les déterminants de la santé et elle produit des actions de santé en décloisonnant les pratiques professionnelles ». C'est selon ces définitions que j'emprunte au SEPSAC , (Secrétariat Européen de Pratiques de Santé Communautaire), que j'essaye de construire ma pratique de médecin généraliste.
La communauté où j'exerce a une appartenance réelle à un lieu géographique. La cité du Francs-Moisin et le quartier Bel-Air . Il est d'autant facile de se sentir appartenant à ce quartier que celui ci est une enclave géographique : au sud l'autoroute A 86 et la ligne du chemin de fer, au nord l'autoroute A 1, à l'ouest le canal de Saint Denis et à l'est le fort de l'Est et la cité des 4000 de la Courneuve.
Est ce que les urbanistes des années soixante avaient conscience de construire cette enclave ? à priori oui, mais le choix qui fut fait reste sociologique puisque cette enclave depuis la fin du 19 ième siècle était une terre d'immigration, et tout a été fait pour qu'elle le reste.
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