30/11/2013
En cette fin d’année, les tensions sur les effectifs des urgences sont à leur comble. Le personnel infirmier, en grève, veut chercher des solutions.
Un grand bout de drap a été collé au sparadrap sur le comptoir d’accueil des urgences de Roubaix. Un slogan y a été écrit au feutre noir : « Effectifs en berne, urgences en grève ». C’est le syndicat Force ouvrière qui a déclenché mercredi matin cette mobilisation, en écho à l’épuisement du personnel infirmier.
Au dernier comptage, effectué le 21 novembre, il manquait dans le service des urgences exactement 7,8 équivalents temps plein. À ce jour aussi, le personnel infirmier dans son ensemble affichait 3 000 heures supplémentaires au compteur. Enfin, dernier chiffre avancé par Force ouvrière, le taux d’absentéisme est de 12,48 %. En cette fin d’année, la tension sur les effectifs est d’autant plus criante que les agents ont des congés et des RTT à solder, et une aspiration naturelle à passer du temps en famille.
« Burn-out »
« C’est un cercle vicieux », constate Denis Leroy, le représentant FO à l’hôpital Victor-Provo. Car plus le personnel infirmier tire sur la corde, plus il risque de craquer. Denis Leroy parle clairement de « burn-out », que ne viennent évidemment pas arranger « les changements d’horaires et de rythmes. Il n’y a aucune stabilité du temps de travail », sans que cela soit discuté avec les principaux intéressés. A fortiori, « sans passer par les instances représentatives du personnel ».
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