Un philosophe australien établit un parallèle entre le blocage psychologique de notre rapport à la mort et nos réactions face au changement climatique.
- Barrière de corail au large de Belize en 2010. REUTERS/Lou Dematteis/ -
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lusieurs raisons expliquent nos difficultés à admettre qu’un changement climatique est en cours et que l’humanité en subira les conséquences. L’intérêt du livre que vient de publier le philosophe australien Clive Hamilton, Requiem pour l’espèce humaine, réside dans son analyse psychologique et même psychanalytique de notre façon de réagir face à un phénomène qui n’est pas immédiatement perceptible et dont les effets se produisent à la fois à long terme et de façon très variables selon les régions du monde.
Prendre conscience d’un changement profond de notre planète sur plusieurs décennies, voire sur plusieurs siècles, ne fait pas, à l’évidence, partie des aptitudes naturelles de notre cerveau. Pas plus que notre capacité à concevoir la mort, celle de nos proches comme la nôtre. Clive Hamilton établit justement un parallèle avec le blocage psychologique qui nous touche dans de telles situations. Avec au moins trois des fameuses cinq phases du deuil: le déni, la dépression et l’acceptation. Mais on pourrait aussi trouver des correspondances avec les deux autres étapes qui, entre le déni et la dépression, sont la colère et le marchandage.
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