L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publie son Panorama de la santé 2013. Ce document détaillé fait le point sur les politiques de santé des 34 pays membres de l’organisation, notant un « fort ralentissement des dépenses de santé en raison des coupes budgétaires sur fond de crise ».
L’OCDEconsacre un chapitre spécifique à la France dont le système de santé « se compare toujours avantageusement, à bien des égards, à laplupart des autres pays de l’OCDE ». L’institution recommande néanmoins des efforts en matière de prévention, de vaccination ou d’efficience. Florilège.
• Dépenses de santé : coût global élevé mais reste à charge faible
L’OCDE constate le coût global très significatif du système de santé dans notre pays. En 2011, les dépenses de santé en France ont représenté 11,6 % du PIB. « Le niveau le plus élevé des pays de l’OCDE après les États-Unis (17,7 %) et les Pays-Bas (11,9 %) », selon le rapport. Sil’OCDE reconnaît que la croissance des dépenses de santé « a été bien maîtrisée en France au cours des dernières années », avec moins de 1 % en 2010 et 2011, elle rappelle le niveau important du déficit de l’assurance-maladie (faute de ressources).
En revanche, les dépenses qui restent à la charge des patients en France demeurent parmi les plus faibles dans l’OCDE (8 % des dépenses totales de santé contre 20 % en moyenne).
• Génériques : bonnet d’âne
Qualifiant la France de « mauvais élève concernant la part des génériques dans la consommation totale de médicaments », l’OCDEreconnaît que cette part a augmenté au cours des dernières années.
Les faits sont têtus : dans l’Hexagone, un médicament vendu sur quatre est un générique (25 %), alors que le premier de la classe est l’Allemagne avec un ratio de 78 %. En 2e position, on trouve le Royaume-Uni (75 %), suivi par la Nouvelle-Zélande (73 %). L’Espagne, partie de 3 % en 2000, est arrivée en 2010 à 34 % de part de marché en volume des génériques. L’organisation invite la France à poursuivre les efforts entrepris « vaincre les réticences des médecins, des patients, et parfois même des pharmaciens ».
• Chirurgie ambulatoire : peut mieux faire
L’OCDE salue « les progrès importants » réalisés en France depuis dix ans dans le domaine de la chirurgie ambulatoire. La part des opérations de la cataracte réalisées en soins de jour est ainsi passée de 30 % en 2000 à 82 % en 2011. Mais l’organisation juge que le nombre de ces opérations en ambulatoire peut encore augmenter (90 % des interventions de la cataracte dans la majorité de pays, note l’OCDE). L’organisation fait le même constat pour l’ablation des amygdales « et plusieurs autres interventions qui ne nécessitent souvent pas d’hospitalisation ».
L’espérance de vie à 80 ans la plus élevée
L’espérance de vie moyenne a dépassé pour la première fois 80 ans dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en 2011, soit dix ans de plus qu’en 1970.
L’espérance de vie des femmes à la naissance est supérieure de 5,5 ans à celle des hommes. Avec une espérance de vie à la naissance de 82,2 ans, la France se trouve dans le groupe de tête des pays qui sont au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE (80 ans) après la Suisse (82,8 ans), le Japon, l’Italie (82,7), l’Espagne et l’Islande (82,4 ans).
C’est en France que l’espérance de vie à 80 ans est la plus élevée (11,8 ans pour les femmes et 9,2 ans pour les hommes), suivie par le Japon (11,4 ans pour les femmes et 8,4 ans pour les hommes) et l’Italie (10 ans pour les femmes et 8,5 pour les hommes).
› H. S. R
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