Les dépenses de santé ont ralenti dans les pays de l'OCDE en raison de la crise, notamment dans les pays les plus touchés par des coupes budgétaires. L'Organisation de coopération et de développement économiques constate, dans un rapport publié jeudi 21 novembre, un "fort ralentissement des dépenses de santé en raison des coupes budgétaires sur fond de crise".
Ainsi, selon son "Panorama santé 2013", "après des années de hausse continue de plus de 4 % par an" depuis l'an 2000, les dépenses de santé dans l'ensemble de l'OCDE "n'ont progressé en moyenne que de 0,2 % entre 2009 et 2011". Elles ont même reculé dans onze des trente-quatre pays membres, soit près d'un sur trois, par rapport à leur niveau d'avant la crise.
CHUTE EN GRÈCE ET EN IRLANDE
"Sans surprise, les pays les plus durement frappés par la récession sont aussi ceux où les coupes budgétaires ont été les plus fortes", note le rapport. La Grèce et l'Irlande ont ainsi subi les baisses les plus importantes, respectivement de 11 % et 7 % entre 2009 et 2011. L'augmentation des dépenses de santé a également nettement ralenti dans d'autres pays tels que le Canada et les États-Unis. Seuls Israël et le Japon ont enregistré une accélération de leurs dépenses de santé depuis 2009.
En 2011, ces dépenses représentaient en moyenne 9 % du Produit intérieur brut (PIB) dans les pays de l'OCDE. En France, ce taux atteint 11,6 % du PIB en 2011, soit le niveau le plus élevé parmi les pays de l'OCDE après les Etats-Unis (18 %) et les Pays-Bas (12 %).
La croissance des dépenses de santé a toutefois "été bien maîtrisée en France au cours des dernières années", même si le pays "reste toujours un 'mauvais élève' concernant la part des médicaments génériques dans la consommation totale de médicaments", note l'organisation, qui l'appelle à "poursuivre ses efforts" pour "accroître l'efficience".
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