Elargir l’accréditation aux médecins des hôpitaux publics ?
Les médecins salariés sont-ils des praticiens comme les autres ? A ce jour, ils ne sont pas éligibles au dispositif d’accréditation qui permet de réduire le risque d’erreurs médicales. Seuls les médecins exerçant en libéral disposent pour certains d’entre eux d’un financement spécifique à ces programmes. Au départ, le système avait été conçu au moment où le montant des primes d’assurances explosait pour les spécialités à risque comme la chirurgie générale, l’obstétrique. Les sommes versées aux praticiens volontaires dans cette démarche de gestion des risques devait également se traduire par une limitation des dépassements d’honoraires. Le contrat a-t-il été rempli sur cet objectif ? Rien n’est moins sûr.
En revanche, le nombre de médecins participants se révèle un franc succès. Lancé en 2007, le dispositif de l’accréditation concerne 11 400 médecins, soit un médecin sur trois. Il est organisé par les professionnels au sein de leur spécialité qui a mis en place un organisme agréé. Pour être validé, les médecins doivent déclarer chaque année des évènements porteurs de risque. Autre contrainte, ils participent à des programmes de réduction des risques.
Au-delà de l’aspect conjoncturel qui a incité à la mise en place de l’accréditation, l’enjeu est de passer à la vitesse supérieure. La mise en place du DPC offre une opportunité unique. Il s’agit aussi de changer de paradigme afin que les savoirs non techniques deviennent matière à enseignement. Une révolution tranquille serait-elle en marche ?
Information du 24.01.13
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire