« Hallucinantes » révélations sur Chopin
Mozart mort à 35 ans, Schubert à 31, Mendelssohn à 38, Schumann à 46, Arriaga à 21... Génie musical et longévité ne font pas forcément bon ménage. Chopin en est un autre exemple, fauché dans la fleur de l’âge, à 38 ans, non pas de tuberculose comme on le croyait jusqu’à présent mais, selon des chercheurs polonais, d’une fibrose kystique, maladie génétique qui atteint les poumons. Hypothèse qui n’a pu être étayée cependant, le gouvernement polonais refusant qu’on fasse un test ADN sur le cœur du compositeur, conservé à Varsovie. Mais ce n’est pas tout, d’autres chercheurs, espagnols, cette fois-ci, appartenant au service de radiologie et de neurologie de l’hôpital de Lugo ont cherché à comprendre l’origine des hallucinations dont souffrait le compagnon de George Sand à travers justement les témoignages de celle-ci.
« Je vis émerger du piano ces créatures maudites »
Dans leurs travaux publiés dans Medical Humanities, un des titres du groupe BMJ, les deux neurologues rapportent plusieurs exemples des hallucinations dont fut victime Chopin. Ainsi, dans une lettre à la fille de George Sand, le compositeur rapporte qu’au cours d’un concert privé à Manchester, alors même qu’il interprétait sa Sonate en si mineur, il fut contraint d’abandonner précipitamment son instrument : « Je vis émerger du piano ces créatures maudites apparues déjà par une nuit lugubre dans un monastère ». George Sand avait déjà raconté dix ans avant cet épisode que le cloître du monastère de Majorque « était pour lui plein de terreurs et de fantômes » et qu’une autre fois, toujours aux Baléares, alors qu’il pleuvait fort et qu’ils se promenaient, Chopin s’était mis à confondre rêve et réalité, se voyant « noyé dans un lac », persuadé qu’il était « d’être mort lui-même ». Parfois, encore, des fantômes l’appelaient ou l’étreignaient quand ce n’est pas la mort qui frappait à sa porte...
Dans leur étude, les chercheurs espagnols notent que Chopin se souvenait parfaitement de ses hallucinations qui survenaient en général le soir et qu’elles coïncidaient à des épisodes de fièvre ou d’infection aiguë. Dans ces hallucinations visuelles, l’image de la mort revenait souvent. Autant d’éléments qui font penser aux chercheurs de Lugo que Chopin soufrait dune épilepsie, focalisée sur le lobe temporal. En effet, ce type d’épilepsies produit des hallucinations visuelles brèves et fragmentaires, s’accompagnant d’un sentiment d’angoisse intense, « exactement comme celles dont Chopin disait souffrir », conclut Manuel Vazquez Caruncho et Francisco Branas Fernandez.
Mozart mort à 35 ans, Schubert à 31, Mendelssohn à 38, Schumann à 46, Arriaga à 21... Génie musical et longévité ne font pas forcément bon ménage. Chopin en est un autre exemple, fauché dans la fleur de l’âge, à 38 ans, non pas de tuberculose comme on le croyait jusqu’à présent mais, selon des chercheurs polonais, d’une fibrose kystique, maladie génétique qui atteint les poumons. Hypothèse qui n’a pu être étayée cependant, le gouvernement polonais refusant qu’on fasse un test ADN sur le cœur du compositeur, conservé à Varsovie. Mais ce n’est pas tout, d’autres chercheurs, espagnols, cette fois-ci, appartenant au service de radiologie et de neurologie de l’hôpital de Lugo ont cherché à comprendre l’origine des hallucinations dont souffrait le compagnon de George Sand à travers justement les témoignages de celle-ci.
« Je vis émerger du piano ces créatures maudites »
Dans leurs travaux publiés dans Medical Humanities, un des titres du groupe BMJ, les deux neurologues rapportent plusieurs exemples des hallucinations dont fut victime Chopin. Ainsi, dans une lettre à la fille de George Sand, le compositeur rapporte qu’au cours d’un concert privé à Manchester, alors même qu’il interprétait sa Sonate en si mineur, il fut contraint d’abandonner précipitamment son instrument : « Je vis émerger du piano ces créatures maudites apparues déjà par une nuit lugubre dans un monastère ». George Sand avait déjà raconté dix ans avant cet épisode que le cloître du monastère de Majorque « était pour lui plein de terreurs et de fantômes » et qu’une autre fois, toujours aux Baléares, alors qu’il pleuvait fort et qu’ils se promenaient, Chopin s’était mis à confondre rêve et réalité, se voyant « noyé dans un lac », persuadé qu’il était « d’être mort lui-même ». Parfois, encore, des fantômes l’appelaient ou l’étreignaient quand ce n’est pas la mort qui frappait à sa porte...
Dans leur étude, les chercheurs espagnols notent que Chopin se souvenait parfaitement de ses hallucinations qui survenaient en général le soir et qu’elles coïncidaient à des épisodes de fièvre ou d’infection aiguë. Dans ces hallucinations visuelles, l’image de la mort revenait souvent. Autant d’éléments qui font penser aux chercheurs de Lugo que Chopin soufrait dune épilepsie, focalisée sur le lobe temporal. En effet, ce type d’épilepsies produit des hallucinations visuelles brèves et fragmentaires, s’accompagnant d’un sentiment d’angoisse intense, « exactement comme celles dont Chopin disait souffrir », conclut Manuel Vazquez Caruncho et Francisco Branas Fernandez.
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