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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 10 décembre 2021

Musée hanté Surnaturel dans la photographie: la tête dans l’occulte

par Clémentine Mercier  publié le 9 décembre 2021

La maison Auguste-Comte consacre une exposition photographique habitée par le surnaturel aux XIXe et XXe siècles, y compris dans la sphère scientifique. Une installation complétée par la sortie de deux ouvrages de Philippe Baudouin, commissaire, sur les femmes médiums et les apparitions.

Amateurs de frissons, amis des fantômes, partisans du doute, ce lugubre mois de décembre est le vôtre puisque l’outre-tombe est à l’honneur dans deux ouvrages et une inquiétante exposition. Ectoplasmes, spectres et train fantôme ont trouvé refuge au cœur de Paris dans l’appartement-musée aux parquets grinçants d’Auguste Comte, dans le quartier de l’Odéon, dans le VIe arrondissement. Au milieu des objets et du mobilier Empire se déploie l’exposition Fantographie. Images et traces de l’invisible (1850-1950), imaginée par l’artiste Emmanuelle Fructus et le journaliste Philippe Baudouin, dans le cadre du festival Photo Saint-Germain. Au sein de la demeure intacte du philosophe du positivisme, de surprenants clichés rappellent le long compagnonnage de l’occulte et de la photographie – invention entérinée par l’Académie des sciences au XIXe siècle et outil supposé de validation rationnelle.

A Outreau, la philosophie à l’écoute des voix fragiles

par Stéphanie Maurice, Correspondante à Lille  publié le 8 décembre 2021

En résidence depuis septembre dans la ville du Pas-de-Calais, le philosophe Guillaume Le Blanc a questionné les habitants dans le cadre d’une journée de participation pendant le festival Citéphilo. Entre précarité et peur de la stigmatisation, la prise de parole est un défi en soi.

«On ne sait pas trop pourquoi il est là…» Les moues sont dubitatives : un philosophe dans les murs du centre social Jacques-Brel, à Outreau (Pas-de-Calais), pour cette journée de réflexion sur la participation, ce n’est pas dans les habitudes. Un sociologue, encore, on comprendrait : «Un sociologue, ça analyse un quartier, c’est de l’étude de terrain. Un philosophe, ça n’analyse pas», tranche Marie-Hélène, caractère bien trempé et ancienne éducatrice spécialisée. Elle se rattrape : «Ce n’est pas une critique : je ne le connais pas, cet homme.» Une dame, cheveux blancs, glisse : «Je n’ai jamais été en philosophie. Ma petite-fille, elle a philo, elle n’aime pas trop, mais elle vous le dirait, ce qu’il fait.» Son mari complète, sûr de lui : «Il va nous expliquer après, et nous mettre sur la voie.»Guillaume Le Blanc a en effet pour mission de clôturer cette session d’ateliers, après les restitutions, et monsieur le maire l’a bien dit dans son discours introductif, il faut profiter de sa présence.

Cadeaux de Noël, privations et impayés : comment les familles modestes font face aux dépenses de fin d'année

Yann Thompson  Publié 

Pour les ménages qui peinent à finir chaque mois, décembre constitue un casse-tête supplémentaire. Nombre d'entre eux se serrent un peu plus la ceinture pour préserver leurs enfants et prendre part, coûte que coûte, à cette fête populaire.

"Maman, quand est-ce qu'on achète notre arbre de Noël ?"Marie-Madeleine a retenu son émotion, début décembre, face à la question innocente de sa fille de 5 ans. Depuis que son mari a été emporté par le Covid-19, en mai 2020, cette infirmière en réanimation d'un hôpital francilien est en arrêt de travail. Au traumatisme de la mort s'est greffé le choc de la pauvreté. "Je lui ai répondu que le sapin perdrait ses aiguilles si on l'achetait trop tôt. Je me laisse une semaine ou deux pour trouver l'argent."

Pour cette mère camerounaise de 38 ans, très attachée aux célébrations catholiques de Noël, "ce moment de bonheur est devenu une épreuve de plus, un stress financier". Il y a quelques semaines, après des mois de patientes économies, elle a offert une belle fête d'anniversaire à sa fillette. Il ne lui reste plus que 20 euros pour Noël. "J'ai caché certains cadeaux que lui avaient apportés des copains d'école et qu'elle avait seulement déballés. Je vais les remballer. Elle aura au moins ça sous le sapin."

En France, pour plus d'un tiers des ménages modestes ou pauvres, la période de Noël est source d'inquiétude, selon un sondage Ifop pour l'association Dons solidaires, réalisé à la mi-novembre. Ne pas pouvoir offrir de cadeaux est la principale crainte évoquée par les sondés. Malgré tout, ces derniers rivalisent d'imagination et de sacrifices pour s'inviter à cette fête devenue commerciale.

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16 personnes âgées vont vivre en colocation près de Dinan

Publié le 

Un nouveau concept de logement voit le jour à Plumaudan. La colocation offre aux aînés la possibilité de continuer à vivre un peu comme à la maison.

Lors d’une portes ouvertes le 5 novembre, Evelyne Bridel ( à droite) a fait découvrir les lieux à plusieurs dizaines de visiteurs.
Lors d'une portes ouvertes le 5 novembre, Évelyne Bridel ( à droite) a fait découvrir les lieux à de nombreux visiteurs. ©André Jégou

Âges et vie, entreprise dont le siège est à Besançon, a été créée par trois copains il y a une vingtaine d’années. Thierry Morel, Nicolas Perette, et Simon Vouillot se sont inspirés de ce qui se faisait aux Pays-Bas afin de proposer un hébergement convivial, sécurisant, à des personnes dépendantes (elles peuvent être âgées ou en situation de handicap).

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jeudi 9 décembre 2021

Figeac. Stage pour les soignants sur le repérage de l’autisme

Publié le 11 décembre 2021

Les stagiaires en pleine réflexion.

Les stagiaires en pleine réflexion.

Les 2 et 3 décembre, le centre êtreformations proposait aux professionnels des secteurs sanitaire et médico-social un stage sur "le repérage et l’accompagnement des personnes porteuses des troubles du spectre autistique chez l’adulte". Cette formation, accueillie par la maison de santé, était animée par la psychologue Aurélie Playe, spécialiste des troubles du spectre de l’autisme. 


L’appel de 670 médecins de l’AP-HP : « La culture du chiffre, du “bla-bla” et des “process” sape le moral des personnels hospitaliers »

Publié le 9 décembre 2021

TRIBUNE

Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, un collectif de 670 professeurs et médecins de toutes disciplines alerte sur la déliquescence de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Ils appellent à des mesures urgentes et profondes, permettant de restaurer la capacité des services médicaux à assurer leur mission de soin.

Tribune. Monsieur le président de la République, l’état moral, organisationnel et budgétaire de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) est au plus bas. Les personnels sont découragés et beaucoup démissionnent, y compris certains des meilleurs responsables médicaux. D’attractif, le CHU [centre hospitalier et universitaire] francilien est devenu répulsif. Il ne remplit plus sa mission de façon satisfaisante, malgré le dévouement et la qualité scientifique de notre communauté hospitalière.

Les hospitaliers méritent mieux que des débats approximatifs et des contre-vérités

par Frédéric Valletoux, président de la Fédération Hospitalière de France  publié le 9 décembre 2021

Des chiffres tronqués et décontextualisés lancés par des pseudo-experts minimisent insidieusement la charge de travail supplémentaire due au Covid-19, alerte Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France.

De contre-vérités irresponsables en omissions coupables, tous les coups semblent permis pour taper sur l’hôpital public. Décidément, la précampagne présidentielle et sa cascade de déclarations excessives est bien ouverte. Une mise au point et un sursaut s’imposent.

Qu’a-t-on entendu ces derniers jours ? Que les hôpitaux publics seraient peuplés à 30 % de bureaucrates. Ah, la vieille rengaine... La crise n’est pas encore finie et les décès se poursuivent, mais déjà ceux qui rêvent de livrer notre bouclier sanitaire aux mains du marché se réveillent. L’hôpital public a pris en charge plus de 80 % des patients Covid hospitalisés, organisé des transferts sanitaires interrégionaux au plus fort de la crise, dépêché des soignants en Outre-Mer (et il le fait encore aujourd’hui), réorganisé tous ses services pour être capable de faire face à la saturation des réanimations, mais non, notre hôpital ne serait ni agile, ni réactif, ni admirable : il serait bureaucratique.

mercredi 8 décembre 2021

Télé-psychothérapie: une avancée ?



  9 DÉCEMBRE 2021

QUEBEC

Récemment, j’ai rencontré une connaissance qui présente des difficultés psychiques. Malgré une intelligence évidente, cela ne lui a pas encore permis de s’intégrer dans le monde du travail; elle peine même à sortir de chez elle et à vivre au rythme de son entourage. Elle a mis du temps à pouvoir reconnaître ses difficultés mais, heureusement, grâce à l’insistance bienveillante de sa famille nucléaire, depuis deux ans et demi, elle bénéfice d’un suivi thérapeutique régulier. Elle allait une fois par semaine voir «sa psy», faisant l’effort de s’y rendre en voiture et d’arriver à l’heure au rendez-vous… jusqu’au confinement de mars 2020 (il y a vingt-et-un mois!), où on lui a proposé des visio-consultations, afin de ne pas perdre le lien et ne pas interrompre le travail entrepris. Depuis, malgré les phases d’accalmie de l’épidémie Covid-19 et la reprise d’une vie sociétale plus normale, elle n’a plus revu sa psychiatre en présentiel. Devant mon étonnement, elle m’a dit que la reprise de rendez-vous en face-à-face n’avait plus été un sujet de discussion avec sa thérapeute.

Cette histoire m’interpelle à plusieurs niveaux, moi qui n’ai jamais imaginé faire des consultations autrement qu’en présence de mes patient·es. Certes, souvent, j’ai pu donner des conseils téléphoniques, notamment pour des maladies infectieuses aigues. Mais la rencontre avec mon patient ou ma patiente, et souvent l’un de ses parents, m’a toujours paru tellement essentielle que je peine à comprendre qu’en tant que thérapeute, on se prive à la fois de ce plaisir et de toute la richesse de ce moment.

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L'hôpital face à la cinquième vague. Avec Jean-Luc Jouve et Michèle Lévy-Soussan

LE 07/12/2021

À retrouver dans l'émission

L'INVITÉ(E) DES MATINS

par Guillaume Erner

La cinquième vague de covid-19, ce sont des chiffres, mais c’est surtout un nouveau regain de pression pour l’hôpital et les soignants. 

une chambre du service de réanimation du centre hospitalier universitaire (CHU) Pierre Zobda-Quitman de Fort-de-France, le 1er décembre 2021.
une chambre du service de réanimation du centre hospitalier universitaire (CHU) Pierre Zobda-Quitman de Fort-de-France, le 1er décembre 2021. Crédits :  ALAIN JOCARD - AFP

Alors que la cinquième vague frappe désormais l’hôpital de plein fouet, et que le pire est encore à venir, les services de santé se retrouvent une nouvelle fois sous pression, comme si rien n’avait changé depuis le début de la crise sanitaire. Cela peut surprendre, dans la mesure où la pandémie a pourtant conduit à une prise de conscience collective de la situation difficile, et même désastreuse selon les soignants, que traverse depuis maintenant de longues années l’hôpital public en France. 

Malgré le « Ségur de la santé », les soignants semblent plus épuisés que jamais, et ils dénoncent la soumission de l’hôpital à une logique de rentabilité. Le métier donne par conséquent de moins en moins envie, et on assiste à une crise des vocations, si bien qu’au manque de lits s’ajoute le manque de personnel : dans de nombreux hôpitaux français, il n’y a pas assez de soignants disponibles pour que tous les lits soient en service. De biens sombres nouvelles alors que la résistance des vaccins décline et que le variant Omicron fait peur au monde entier. 

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Du Guatemala à la France, des familles brisées par les adoptions illégales

Par    Publié le 8 décembre 2021

Les filières de l’adoption internationale (1|3). Ces soixante dernières années, des centaines de milliers d’enfants d’Amérique latine, d’Asie, d’Afrique ont été adoptés par des couples européens ou nord-américains, parfois au mépris du droit. Devenus adultes, certains recherchent la vérité sur leur histoire. Premier volet de notre enquête : entre le Guatemala et la France.

Sur les murs du bureau, des dizaines de photos ternies par le temps. Des gens se sourient, s’embrassent. « Là, ce sont les premières retrouvailles que nous ayons organisées, un papa avec sa fille… En 2001. » Marco Garavito s’émeut toujours autant devant ces images, fruits de plus de deux décennies de labeur. Cet homme de 70 ans est le responsable de Todos por el reencuentro (« Tous pour les retrouvailles »), un des programmes de la Ligue guatémaltèque de la santé mentale, une organisation de soutien psychologique spécialisée dans la recherche des 5 000 enfants disparus pendant le long conflit armé entre les militaires et la guérilla marxiste (200 000 morts entre 1960 et 1996).

Marco Garavito nous fait visiter la petite maison, édifiée autour d’un patio rempli de plantes, dans le centre de la capitale, Guatemala. Quatre personnes travaillent avec abnégation au sein de ce programme, sans aucune aide de l’Etat, payant de leur poche des traducteurs des vingt-deux langues mayas, parcourant des kilomètres de pistes cabossées pour rejoindre les villages reculés. « Nous avons actuellement 1 300 dossiers, précise notre hôte. Au début, nous cherchions les enfants au Guatemala ; puis il a fallu élargir à l’étranger. Deux cents d’entre eux se trouveraient en Europe, surtout en France, en Belgique et en Italie. »

Marco Garavito, psychologue et directeur de la Liga guatemalteca de higiene mental, et Angela Reyes, psychologue elle aussi, à Ciudad de Guatemala, le 3 juin 2021.

Le délicat suivi des condamnés en « milieu ouvert »

Par   Publié le 7 décembre 2021

« Le Monde » a passé une journée avec les conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation de Lyon. Entre contrôle et responsabilisation, la prévention de la récidive nécessite des arbitrages délicats.

Basile Dupuis, conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation lors d'un entretien avec un détenu, à Lyon, le 26 novembre 2021.

« On va vous faire confiance ! » Laurence Zobel, conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation (CPIP) à Lyon, sait qu’elle prend un risque face à ce jeune de 20 ans qui avoue continuer de fumer du cannabis quatre à cinq fois par jour. L’alarme du bracelet électronique a signalé un retour à son domicile à 23 h 19 la veille, bien au-delà de la limite de 19 heures fixée par le juge. Le jeune homme, cheveux mi-longs, le regard plus souvent fixé sur ses pieds que vers « sa » CPIP, dit avoir dû effectuer des heures supplémentaires sur un chantier pour l’entreprise de pose de panneaux solaires qui l’emploie.

Prisons : «Les premiers instants d’enfermement sont un choc»

par Juliette Delage   publié le 8 décembre 2021 

Dans un rapport paru ce mercredi, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, examine les premiers instants d’enfermement dans les prisons, les hôpitaux psychiatriques, les cellules de garde à vue et tous les autres lieux soumis au regard de l’institution.

C’est un passage difficile qui s’accompagne souvent d’un «choc» tant il constitue «une rupture radicale». Les premiers instants dans des lieux de privation de liberté ont été jusqu’ici peu documentés. Ils font l’objet d’un rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté, rendu public ce mercredi et accompagné de 56 recommandations aux autorités publiques. Dominique Simonnot, ancienne plume de Libération désormais à la tête de l’institution, explique l’importance de ce «moment charnière» et les atteintes aux droits fondamentaux qui l’accompagnent parfois.

Pyrénées-Orientales / Jean-Pierre, aidant familial de sa mère : "La psychiatrie est taboue, la vieillesse, la dégénérescence, on les cache"

Publié le 

Voilà 12 ans que Jean-Pierre Laubet s'occupe à plein temps de sa maman, aujourd'hui âgée de 81 ans et atteinte de troubles psychiatriques depuis 50 ans. "Depuis 2009, j'ai tout vécu, confie-t-il, du plus haut au plus bas."

Dès la porte franchie, c'est une litanie incessante. Jean-Pierre Laubet, 58 ans, vit au rythme des cris de sa maman qui résonnent dans toute la maison. Au bout d'un moment, on y déchiffre le nom de son fils qu'elle appelle sans cesse. Même quand il est juste à côté. Jacqueline-Eliane vit cloîtrée dans son esprit. "Elle est devenue maniaco-dépressive à la suite de violences conjugales dans les années 60-70, explique son fils. Elle a subi des violences physiques, puis psychologiques avec un autre compagnon." Aujourd'hui, avec l'âge, celle qui a longtemps vécu à Marquixanes sombre dans la démence. "Il n'y a plus d'échange, nous sommes dans un rapport autiste", se résout Jean-Pierre. Mais ce à quoi il ne se résout pas, c'est à la laisser en institution. Sauf quand il est à bout de forces. "Quand apparaissent les douleurs au dos, sous l'effet des tensions nerveuses, c'est le signal que j'ai besoin d'un répit." Le dernier qu'il s'est octroyé remonte à septembre jusqu'à mi-novembre dernier. "Cela faisait deux ans sans pause." 

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Fermeture de 25 lits de psychiatrie générale au CHS de Sevrey !

 

 


Au centre hospitalier spécialisé de Sevrey (71) la Direction ferme une unité de 25 lits, faute de soignants. Ceci est le résultat d’un effondrement progressif des conditions de soins et de travail depuis de nombreuses années, dénoncé par les syndicats.

Communiqué de presse intersyndical CGTFOCFDT

Les contextes cumulés de la crise sanitaire, du manque de médecins et de soignants, consécutifs à des salaires trop bas, le manque de reconnaissance et de considération qui engendre la perte d’attractivité de l’Hôpital Public entraînent aujourd’hui une situation inédite au CHS de SEVREY. Les soignants manquent et la Direction ferme une unité de 25 lits, jusqu’à ce que l’hôpital ait « retrouvé une stabilité médicale et une diminution significative de l’absentéisme soignant ainsi que des recrutements sur des postes non pourvus ». Ceci est le résultat d’un effondrement progressif des conditions de soins et de travail depuis de nombreuses années, dénoncé par nos Syndicats.

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PSYCHIATRIE -APPEL AUX CANDIDATS – #Présidentielle et #législative de 2022

 7 DÉC. 2021

NON À LA CONTENTION EN PSYCHIATRIE ET EN EHPAD … !

Vous trouverez ci joint une courte vidéo explicitant notre position concernant la contention infligée à des patients souffrant de pathologie mentale. Cette position s’appuie , entre autres, sur la pétition lancée par le collectif des 39 qui a recueillie plus de 10 000 signatures
Une loi est indispensable pour arrêter un processus indigne de notre démocratie

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Pierre Janet, traumas et tabous

par Robert Maggiori  publié le 1er décembre 2021

Le philosophe, psychologue et médecin, né en 1859, fut longtemps considéré comme le «Freud français», et ses théories ont largement contribué à l’élaboration d’une psychologie scientifique. «Les Formes de la croyance», son ouvrage testamentaire, était inédit. 

Sans doute est-il faux d’affirmer tout de go que croire serait pathétique et maladif, quand savoir serait sain et roboratif. D’abord parce que la croyance a une myriade de sens. Elle est une manière de prudence si elle se manifeste quand la vérification fait défaut : je crois que Douchanbé est la capitale du Tadjikistan, mais je le sais si je consulte une encyclopédie. Elle est une force inouïe quand elle fait naître la confiance ou la foi, formes d’amour qui n’ont pas besoin de preuves. Et, de plus, elle soutient la vie : que serait une personne qui ne croit en rien – si tant est que cela lui soit possible, puisqu’elle croirait au moins qu’il est bon de ne croire en rien ? Il est vrai aussi que, parfois, la croyance glisse sur des pentes dangereuses, celles qui la muent en crédulité, la délient du réel ou la portent au délire : on croit alors qu’au paradis on connaîtra la jouissance, que les morts nous parlent, que tout est complot, que l’on est surveillé jour et nuit, que Rihanna nous aime en secret, qu’en une nuit d’extase le Christ vient nous parler, que l’on est possédé par une tarentule ou par le diable… Existe-il des «maladies de la croyance» ? Analyser certaines pathologies mentales que caractérisent les pensées prélogiques, les hallucinations, les fantasmes de persécution, les craintes paranoïdes, les glossolalies mystiques ou fanatiques, etc., est-ce un moyen de mieux voir, en grossissant le trait, ce qu’est une croyance «normale», sinon de savoir ce que croire signifie ?

Le venin de la lâcheté

 

Bonjour,


En prenant le train pour rentrer chez moi, l’autre soir, j’ai eu une petite altercation, de ces adversités du quotidien sur lesquelles on devrait pouvoir glisser mais qui impriment durablement leur venin en nous, tel le dard d’une guêpe qui continue de produire ses effets après qu’on l’a retiré de notre corps… Le train étant bondé, j’avais dû me faufiler à travers le wagon avant de trouver la dernière place assise libre. En m’asseyant, je remarque, face à moi, un couple de jeune gens, la vingtaine, tenue décontractée : elle, dont je ne perçois pas bien le visage derrière son masque et ses long cheveux châtains, lui, plutôt grand, traits fins, cheveux attachés en queue de cheval. Ils somnolent, main dans la main. Tout allait bien hormis la promiscuité et l’air un peu suffoquant de cet espace confiné. Et c’est seulement après avoir pris mes aises que je remarque chez mon voisin d’en face un détail qui m’avait échappé et que je ne manque pas de lui signaler.

 Pas de masque ?, lui demandai-je, en le regardant d’un air interrogatif et en désignant celui que je portais moi-même.

— Non, pas de masque !, me répond-il, affirmatif et souriant, sans explication ni gêne aucune.

— Vous savez que ce n’est pas optionnel, lui dis-je – même si je n’ai pas l’habitude de jouer les contrôleurs ou les délateurs, dans un espace comme celui-ci, alors que la pandémie connaît un violent rebond, il me semble que le respect de cette consigne s’impose à tous les adultes, sans exception.

— Je n’en ai rien à faire, me répond-il.


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Le Musée de l’homme retrace la vie de 58 figures de l’histoire de France issues de l’immigration et des outre-mer

Par   Publié le 01 décembre 2021

Dalida, Nina Ricci, Jean-Marie Tjibaou, Aimé Césaire… Vingt-neuf hommes et vingt-neuf femmes qui ont participé au récit national ont été sélectionnés dans une liste initiale de 318 noms.

Vue de l’exposition « Portraits de France », au Musée de l’homme, à Paris.

Quel point commun entre Toussaint Louverture et Isadora Duncan, Rachid Taha et Elsa Triolet, Missak Manouchian et Joséphine Baker, Nina Ricci et Jean-Marie Tjibaou ? Tous font partie des 318 figures de l’histoire de France sélectionnées par l’Etat afin de donner plus de visibilité dans l’espace public aux personnalités issues de l’immigration et des outre-mer. Une exposition au Musée de l’homme retrace la vie de 58 d’entre elles, 29 femmes et 29 hommes incarnant la diversité française, « acteurs décisifs du grand récit national » mais dont le parcours a parfois été oublié ou méritait d’être revivifié.

JFN 2021 – Le mythe du p’tit verre pour la santé est-il définitivement enterré ?

Nathalie Barrès   6 déc. 2021

Lors de son intervention aux Journées Francophones de Nutrition à Lille le jeudi 11 novembre 2021, Jean-Louis Schlienger est revenu sur un sujet qui reste toujours polémique…, à savoir les risques et bénéfices des boissons alcoolisées comme le vin, la bière et les spiritueux sur les maladies cardio-vasculaires.

En 1979, les résultats d’une étude publiée dans la revue Lancet1 avait montré de manière inattendue que bien que la France arrivait en tête de la consommation de vin, elle avait également la mortalité cardiovasculaire la plus faible parmi 18 nations. Le concept de « French paradox » était né.

Les études aux résultats contradictoires se sont ensuite enchaînées sur le sujet. Les résultats différaient pour un même breuvage – vin, bière, spiritueux – ou entre chacune de ces boissons. Ces études n’avaient cependant pas été initialement prévues pour évaluer cette association. 

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JFN 2021 – Fragilité des jeunes et moins jeunes : comment la prendre en charge ?

Nathalie Barrès   Actualités Congrès   7 déc. 2021

Le Pr Agathe Raynaud-Simon a rappelé lors de son intervention, le mercredi 10 novembre 2021 aux Journées Francophones de Nutrition (JFN) à Lille, que la fragilité était une situation complexe et multifactorielle, et qu’elle comportait fort probablement des formes multiples. Elle peut être rencontrée chez des sujets âgés mais concerne également des individus jeunes atteints de pathologie chronique invalidante.

Existe-t-il des facteurs de risque modifiables de fragilité ?

La fragilité surviendrait globalement un peu plus précocement chez les femmes que chez les hommes. Le risque augmenterait particulièrement à partir de 75 ans pour atteindre 30% de la population des 80 et plus. Les états physique (musculaire et nutritionnel), thymique, cognitif et social sont des facteurs de risque modifiables de fragilité.

En ce qui concerne les facteurs physiques, les études observationnelles soulignent que plus l’alimentation de l’individu est proche d’un régime méditerranéen – et ce idéalement tout au long d’une vie – plus le risque de fragilité est faible. La perte du poids entre 40-50 ans et 68-77 ans n’est pas en soi forcément un facteur de meilleure espérance de vie (Holme, Age Ageing, 2015). L’étude EURONUT-SENECA, a même souligné que sur 2.600 sujets âgés de 70-75 ans, la perte de plus de 5 kg en 5 ans multipliait par deux le risque de décès à 5 ans (Euronut-Seneca Eur J Clin, 1991, 1996).

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