Les maisons de Lyliane, établissement spécialisé pour handicapés adultes. Photo Edouard Caupeil
Les relations sexuelles ne peuvent pas être interdites dans les établissements qui accueillent des personnes mentalement déficientes. Mais, dans les faits, entre surveillance et prévention des risques, les conditions sont rarement réunies pour une vie intime émancipée.
Vers la fin d’un tabou ? Longtemps occultée ou abordée uniquement sous l’angle des risques, la sexualité des personnes en situation de handicap mental est de plus en plus prise en compte, notamment dans les établissements médico-sociaux. En France, 700 000 personnes présenteraient une déficience intellectuelle, qui entraîne souvent une limitation de l’autonomie, selon les chiffres de l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei). Certains d’entre eux résident et/ou travaillent dans des établissements adaptés, médicalisés ou non. Des lieux où la vie affective est soumise à une surveillance.