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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 10 novembre 2017

Amnésie traumatique : « Deux minutes après m’être allongée sur le divan, j’ai revécu la scène »

Témoignage. Pour survivre au traumatisme des viols dont elle fut victime, Mie Kohiyama les a enfouis dans son inconscient. Jusqu’à ce qu’ils ressurgissent, trente-deux ans plus tard.

LE MONDE  | Par 

Il y avait bien des signes de mal-être, comme ces troubles alimentaires survenus à l’adolescence, mais aucun souvenir d’une quelconque agression sexuelle. Plutôt une « course en avant », un « malaise insidieux », et une existence consacrée au travail, se rappelle Mie Kohiyama. Puis, à la fin de 2008, il y a eu ce « choc émotionnel » lié à une rencontre avec une femme.


La journaliste doit alors faire face à « une explosion de souvenirs très précis liés à la petite enfance » : « Je me voyais au parc en train de jouer aux billes, je me souvenais tout à coup de poèmes que j’avais appris à l’école. C’était presque cinématographique. Je n’ai pas compris ce qu’il m’arrivait. »

Les facultés de médecine se dotent d’une charte éthique

Epinglés en janvier pour leur manque d’actions contre les conflits d’intérêts avec les laboratoires pharmaceutiques, les doyens des facs de médecine et d’odontologie ont voté un texte commun.

LE MONDE  | Par 


La charte promeut un renforcement des enseignements d’éthique et de déontologie pour les étudiants.
La charte promeut un renforcement des enseignements d’éthique et de déontologie pour les étudiants. GUILLAUME SOUVANT / AFP


« L’indépendance de la formation médicale à l’égard des intérêts particuliers ne se négocie pas, c’est un enjeu de santé publique », affirme, dans son préambule, la charte éthique et déontologique adoptée le 7 novembre par les doyens des facultés de médecine et d’odontologie. Ethique professionnelle, conflits d’intérêts, formation à la déontologie des étudiants, financements reçus des industries, etc. : ce texte paraît neuf mois après que l’association Formindep a révélé que seules neuf facultés sur trente-sept avaient pris des initiatives pour garantir à leurs étudiants l’indépendance vis-à-vis des laboratoires pharmaceutiques. Le document doit maintenant être voté dans chaque faculté française.

À 98 ans, une Anglaise part vivre en Ehpad pour suivre son fils de 80 ans

[International] C'est une histoire touchante que nous livre le Liverpool Echo, rapidement reprise par les médias français. Ada, britannique de 98 ans, a choisi de quitter son domicile de Wavertree pour rejoindre son fils Tom, 80 ans, institutionnalisé un an plus tôt. Tous deux ne s'étaient jamais quittés. Ils ont aujourd'hui retrouvé leur routine au sein de l'établissement de Liverpool. "Et nous voulons évidemment faire du temps qui leur reste à deux aussi spécial que possible", glisse le directeur de la structure.
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Les personnes handicapées et victimes du travail connaissent mal leurs droits et renoncent aux soins

Manque d'information, impossibilité d'accéder au dossier médical, méconnaissance des procédures de recours, renoncement aux soins, l'enquête de l'association des accidentés de la vie (Fnath) montre que les personnes handicapées et victimes du travail n'ont pas encore pleinement accès à tous leurs droits en tant qu'usager du système de santé.
À l'occasion des rencontres dans ses permanences, l'association des accidentés de la vie (Fnath) a interrogé ses adhérents sur leur connaissance et leur perception du respect de leur droit en tant qu'usager dans le système de santé. Et le constat n'est pas brillant.

Quelles sont les obligations légales relatives au travail en Esat ?

Les établissements ou services d'aide par le travail (Esat) proposent des activités professionnelles aux personnes handicapées. Si elles ne disposent pas d'un contrat de travail, des obligations légales rattachées au travail s'appliquent néanmoins à ces établissements médico-sociaux à propos notamment du congé de formation et de la rémunération.
Si les établissements ou services d'aide par le travail (Esat) sont des établissements médico-sociaux qui sont soumis au Code de l'action et des familles (CASF), un certain nombre de leurs obligations dépend du fait qu'ils proposent une activité professionnelle à des personnes en situation de handicap. Ces dernières font leur demande d'orientation à la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Cette commission décide ensuite d'une orientation en Esat, tout d'abord pour une période d'essai avant une admission définitive. Cette admission vaut reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé.

L'Unafam et le CH de Brive veulent renforcer les liens entre patients et professionnels

A
Le CH de Brive (Corrèze) a signé ce 8 novembre un partenariat avec l'Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam). Cette convention vise à renforcer les liens entre usagers et proches, et les professionnels du pôle psychiatrie du CH.

« C’est la vie » : paroles de parents « orphelins à l’envers »

Mohamed El Khatib a écrit sa pièce à partir des témoignages de Fanny Catel et Daniel Kenigsberg qui ont chacun perdu un enfant.

LE MONDE  | Par 

Daniel Kenigsberg et Fanny Catel dans « C’est la vie », de Mohamed El Khatib.
Daniel Kenigsberg et Fanny Catel dans « C’est la vie », de Mohamed El Khatib. JOSEPH BANDERET

En 2014, Mohamed El Khatib a fait un très beau spectacle sur la mort de sa mère, Finir en beauté. Fanny Catel et Daniel Kenigsberg sont venus le voir. Ils ne se connaissaient pas, mais l’une et l’autre connaissaient Mohamed El Khatib. Ils ont passé une soirée ensemble, à parler. Tous les deux sont comédiens, et ils ont perdu un enfant : elle, une petite fille, Joséphine, morte à 5 ans d’une maladie orpheline ; lui, un fils, Sam, qui s’est suicidé, à 25 ans. A la suite de cette première rencontre, Mohamed El Khatib a proposé à Fanny Catel et Daniel Kenigsberg de les revoir, et de mener ensemble un travail sur la disparition de leur enfant. Ainsi est né C’est la vie. Plutôt qu’un spectacle, c’est un moment qui n’appelle pas la critique, mais pose des questions.

Injonctions paradoxales, économies : les directeurs d'hôpital dénoncent leur tâche « insoluble »

Cyrille Dupuis
| 08.11.2017

C'est un SOS qui vient d'être lancé par les directeurs d'hôpital, lors de leur dernière commission administrative paritaire nationale (CAPN), qui s’est tenue le 7 novembre.
 
Selon le Syndicat des manageurs publics de santé (SMPS, qui réunit les directeurs, cadres et ingénieurs hospitaliers), le contexte est en soi anxiogène à l'heure où les directeurs d’hôpital, déjà inquiets des résultats 2017, préparent leurs EPRD – état prévisionnel des recettes et des dépenses – sous forte contrainte financière.

Mais au-delà de l'équation budgétaire complexe, d’autres « sujets techniques » se greffent comme les modalités de la compensation de l’augmentation de la CSG pour les établissements, la réforme du mode de facturation des transports (même retardée au 1er octobre 2018), les perspectives  de tarification au parcours ou encore le bilan de la première vague du financement des activités de soins de suite et de réadaptation (SSR).

Après les paradis fiscaux, les paradis des essais cliniques ?


Mathieu Noury  nov. 3 2017

"Il y a beaucoup d’interdits qui n’existent pas dans certaines zones géographiques. On y fait la recherche que d’autres ne veulent pas faire. Comme avec les paradis fiscaux, les gens peuvent faire à peu près ce qu’ils veulent.


Le cœur artificiel mis au point par Carmat vient d'être implanté chez un patient au Kazakhstan. Selon le communiqué de l'entreprise française diffusé le 23 octobre, l'essai commencé en France s'est en effet poursuivi dans une clinique de la capitale de l'ancienne république soviétique, Astana.


HAS : les nouvelles recos sur la dépression s’éloignent du tout médicament

Bénédicte Gatin
| 08.11.2017


Près de 2 ans et demi après avoir lancé le chantier, la HAS vient de publier ses nouvelles recommandations sur la prise en charge de la dépression. « Nous avons pris le temps d’arriver à nous mettre vraiment d’accord entre nous » confie le Pr Anne Marie Magnier, médecin généraliste à Paris et co-présidente du groupe de travail.
Centrée sur la prise en charge de l’épisode dépressif caractérisé de l’adulte en soins primaires, la nouvelle feuille de route s’adresse avant tout aux généralistes. Elle vise à « améliorer le repérage et la prise en charge de la dépression, en collaboration avec les spécialistes pour les cas complexes » annonce la HAS. Elle remet la clinique et l’échange avec le patient au centre de la prise en charge. Et la dépression dans le giron de la médecine générale

Qu’est-ce que l’effet placebo, l’effet nocebo des médicaments ?

Matières à penser avec René Frydman par René Frydman
07/11/2017

L’effet placebo est bien connu et certains effets positifs de la substitution de médicaments actifs font partie des données médicales, mais l’effet nocebo est beaucoup moins connu.

De nombreuses plaintes ont été déposées en France contre le nouveau Levothyrox du Laboratoire Merck.
De nombreuses plaintes ont été déposées en France contre le nouveau Levothyrox du Laboratoire Merck. Crédits : Nicolas Liponne - 

En partenariat avec Le Quotidien du médecin
Effet nocebo : il s’agit des effets secondaires négatifs qui apparaissent alors qu’ils n’ont pas lieu d’être. Par exemple, la simple lecture sur une notice de gênes possibles, liées au médicament, les font apparaître pour certains patients. Nocebo, placebo approchons ces deux notions de plus prêt.
C’est avec le professeur de Jean-François Bergmann, chef du service de médecine interne à l’hôpital Lariboisière, spécialiste de la thérapeutique que nous tenterons de clarifier ces effets paradoxaux à l’heure de la polémique autour de la nouvelle formule du levothyrox et de la substitution générique et du refus grandissant de la vaccination.

AU CŒUR DU FRAGILE

Par Robert Maggiori    

L’homme se brise-t-il aussi facilement qu’une coupe de cristal, qu’un œuf ? A travers l’exploration de textes bibliques, philosophiques, poétiques et littéraires, Jean-Louis Chrétien offre une intense réflexion sur la condition humaine, vouée à la finitude.

On considère comme fragile ce qui, de soi-même ou par une cause venue d’ailleurs, se brise facilement.
On considère comme fragile ce qui, 
de soi-même ou par une cause venue 
d’ailleurs, se brise facilement. 
Photo Plainpictu


Un éléphant, on le sait, ne doit pas traîner dans un magasin de porcelaine. Mais en général, ce ne sont pas les gros pachydermes, ni les quinze-tonnes, ni les massues qui cassent tout. Il suffit d’un rien. Une paille, une fêlure, un accroc, une fissure, une lézarde, et c’en est fait du métal, du diamant, du vase ou de l’assiette, de la paire de bas de soie, du mur ou du toit. Pour une personne, de même : elle tient à un fil, elle aussi, et un mot, un mauvais geste, une déception, une rupture, un malheur peuvent la briser. Mais si elle était en cristal, elle aurait «moins de périls à craindre». Quoi de plus fragile, dit saint Augustin, qu’un vase de verre ? «Et pourtant, il se conserve, et il persiste pendant des siècles. Même si, certes, on s’inquiète pour lui d’accidents, il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour lui de la vieillesse ni de la fièvre.» Alors que «nous autres hommes», c’est «au milieu de bien des périls quotidiens que nous cheminons fragiles» : «Nous sommes donc, nous, plus fragiles et plus faibles, du fait aussi de tous les malheurs qui ne cessent pas dans l’ordre humain, nous nous angoissons en tout cas pour notre propre fragilité tous les jours ; et même s’il n’arrive pas de malheurs, le temps continue d’avancer».
La fragilité n’est pas la vulnérabilité. Certes, les deux notions sont parentes. Elles désignent toutes deux une même «possibilité inscrite dans la constitution propre» de l’être fragile et de l’être vulnérable, qui ne cesse de leur appartenir, quand bien même il n’y aurait pas passage à l’acte : un animal solitaire, perdu, reste vulnérable, même s’il ne subit aucune agression, comme un œuf, même enveloppé, demeure fragile. En outre, elles sont des «conditions permanentes», à des degrés divers. Mais une différence capitale les sépare : «Est vulnérable ce qui peut être blessé», et donc suppose «une atteinte venant de l’extérieur», alors qu’est fragile ce qui, de soi-même ou par une cause venue d’ailleurs, se brise «facilement» (plus ou moins, selon les forces qui s’y appliquent), de façon inattendue et tout d’un coup (même si la rupture vient d’un «lent processus d’usure, d’érosion, de fatigue»).

Yassine Belattar : « Heureusement que les Arabes et les Noirs ne vont pas chez les psys sinon leurs parents seraient au placard ».

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La guéguerre des sociologues

Les disputes incessantes entre les « analytiques » et les « combatifs », notamment sur l’islam en France, l’immigration, la religion et le terrorisme, offrent un spectacle affligeant, estime Michel Guerrin, rédacteur en chef au « Monde ».

LE MONDE  | Par 

C’est une guerre intellectuelle dont les protagonistes s’envoient du mépris en guise de roquettes. Le champ de bataille est celui de la sociologie et les acteurs des sociologues. Les deux camps s’affrontent sans dialoguer. Leurs joutes sont pourtant passionnantes, par des livres, articles ou interventions dans les médias, qui sont deux façons d’analyser la société. Tous les sujets y passent. Mais ils ne voient pas la même chose. Mais alors pas du tout.


D’un côté, il y a les sociologues scientifiques ou analytiques, qui disent laisser leurs convictions au vestiaire pour décrypter la société. De l’autre, les sociologues engagés ou critiques, pour qui nos institutions sont d’abord une machine à fabriquer des puissants et des faibles, des oppresseurs et des opprimés. A les écouter, les scientifiques seraient les complices de la droite, les autres de la gauche radicale.

L'orgasme féminin et le fameux point G

École normale supérieure   Conférences

09/11/2017

La gynécologue Odile Buisson explore un domaine longtemps rejeté par ses pairs : la médecine sexuelle féminine. Elle nous explicite les mystères de l'orgasme féminin et le fonctionnement de l'organe clitoridien. Sans clitoris, pas de point G, révèle-t-elle face à un auditoire coi...


Vaudou et psychiatrie en Haïti : une question qui suscite beaucoup de débats

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Publié le 2017-11-09

Dans le cadre du «Congrès neurologie psychiatrie/Haïti-Québec», le Dr Marie Ange Jean-Fils, le Dr Ghislaine Adrien et la mambo Euvonie Georges Auguste, en collaboration avec l’Association médicale haïtienne (AMH), ont organisé le mercredi 8 novembre 2017, à l’hôtel El Rancho, une conférence sur des thèmes liés à la « Compréhension vaudou des maladies mentales » ainsi que « Vaudou et psychiatrie en Haïti ». Avec le Dr Hans Lamarre comme modérateur, ces professionnels en santé mentale ont fait le point sur leurs compréhensions et leurs expériences réalisées dans la pratique de la psychiatrie dans le pays.

La pratique du vaudou comme une médecine thérapeutique et curative suscite beaucoup de débats dans la société haïtienne. Les pratiquants du vaudou ne cessent d'affirmer le rôle important que joue la médecine vaudou dans la prise en charge des troubles et/ou des maladies mentales. Ils évoquent bien des éléments aussi bien culturels qu'intellectuels dans leurs interventions en matière de santé mentale. Des psychiatres, psychologues, vaudouisants, quelle que soit leur obédience, se sont questionnés sur l’importance de la religion et de la culture dans le choix thérapeutique des patients. En ce sens, l’hôtel El Rancho a été mercredi le cadre de différentes discussions sur le thème de « Vaudou et psychiatrie en Haïti ».


Serge Tisseron : « Notre culture dépossède la femme de son désir »

Le psychiatre dénonce les conséquences sociales ravageuses d’un modèle culturel pernicieux, véhiculé notamment par le cinéma.

LE MONDE IDEES  | Propos recueillis par 


Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, est aussi un spécialiste des relations que nous établissons avec les images, auteur, notamment, de L’Empathie au cœur du jeu social ­ ­ (Albin Michel, 2010). Alors que les témoignages de harcèlement sexuel se succèdent depuis le déclenchement, début octobre aux Etats-Unis, de l’affaire Harvey Weinstein, nous lui avons demandé d’analyser ce phénomène à l’aune des représentations érotisées de la femme qui nous entourent.


Quel regard portez-vous sur la libération de la parole qui a suivi l’affaire Weinstein ?

Je m’en réjouis ! Car ce déferlement de témoignages illustre deux choses essentielles. La première, c’est le refus des femmes d’individualiser les situations auxquelles elles ont été confrontées. Le hashtag #metoo signifie que le problème est collectif, et que la responsabilité n’est pas personnelle à chacune – ce n’est pas parce qu’une femme avait une jupe trop courte, un décolleté trop plongeant ou parce qu’elle se promenait seule la nuit qu’elle a été agressée. La seconde, c’est le refus de la culpabilité et de la honte. Le hashtag #balancetonporc le dit très bien : ce n’est pas à la femme d’être honteuse de ce qu’il lui est arrivé, mais à son agresseur.

Un homme peut-il être féministe ?

L’affaire Harvey Weinstein a contribué à libérer la parole des femmes victimes de violences sexistes. Va-t-elle encourager les hommes à s’emparer réellement de la question de l’égalité ?

LE MONDE IDEES |  | Par 

Aline Bureau


« Tout ce que je peux dire maintenant pour me justifier ressemble à une excuse pourrie. » Le réalisateur Quentin Tarantino, ami et collaborateur de longue date d’Harvey Weinstein, a admis, dans leNew York Times, qu’il avait connaissance de certaines des agressions commises par le producteur américain – y compris contre la comédienne Mira Sorvino, la compagne de Tarantino. « J’aimerais avoir pris mes responsabilités à l’époque », explique le réalisateur de Pulp Fiction, qui reconnaît avoir « minimisé ces incidents ». « J’ai mis ça sur le compte d’une vision des années 1950, celle du patron qui poursuit sa secrétaire autour du bureau. Comme si c’était OK. C’est dire si je me sens honteux aujourd’hui. »

Cette réaction contrite met en lumière la difficulté, pour les hommes, de s’emparer de la question des violences sexistes. Depuis que la parole des femmes s’est libérée, peu d’hommes semblent s’interroger publiquement sur leur propre comportement. Un phénomène que la comédienne Jessica Chastain a résumé dans un Tweet. « J’en ai marre que l’on demande aux femmes de prendre la parole. Qu’en est-il des hommes ? »« Les mecs, j’ai un machin à vous dire : vous avez un vrai rôle à jouer pour mettre fin à ces pratiques qui saccagent l’estime de vos sœurs, de vos femmes, de vos amies, de vos collègues », renchérit la journaliste Carol Galand, organisatrice d’une manifestation, fin octobre, contre le harcèlement.