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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 10 juillet 2017

«L’HYPNOSE DONNE UNE PLACE AUX PERCEPTIONS DES PATIENTS»

SUISSE       LAETITIA GRIMALDI 09.07.2017


Longtemps rejetée par la médecine faute d’avoir révélé les secrets de son action, l’hypnose est aujourd’hui utilisée partout, depuis les cabinets de psychothérapie jusqu’aux blocs opératoires en passant par les cabinets dentaires ou les services de pédiatrie pour apaiser douleurs, angoisses, phobies ou encore addictions. Décryptage avec l’un des plus grands experts de Suisse romande, le Pr Éric Bonvin, également psychiatre et directeur de l’Hôpital du Valais.
Après des décennies de marginalisation, l'hypnose est revenue par la grande porte dans le monde de la médecine. Pr. Éric Bonvin, comment expliquez-vous cette réhabilitation ?
Un heureux paradoxe se vit aujourd’hui: la médecine du XXIe siècle est plus technique et performante que jamais, mais cela exige d’elle de mieux prendre en compte la dimension humaine. On parle d’ailleurs de patient «partenaire». Cela signifie que l’on ne prend pas uniquement en compte l’organe malade, mais l’individu dans sa globalité, en intégrant son ressenti, qui peut tout autant le tétaniser et nuire à un traitement qu’être une force si l’on parvient à l’influencer dans le sens d’un soulagement. L’hypnose est à ce titre un magnifique prétexte pour donner cette place clé aux perceptions des patients.

Tout se joue-t-il avant 6 ans ?

dimanche 9 juillet 2017

Un enfant bagarreur ou désobéissant à 3 ans vire-t-il forcément délinquant à l'adolescence ?
Tout au long de l'été, démontons les idées reçues !


Racisme, complotisme, paranoïa, refus de la science : Renaud Camus chez France Culture

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MARDI 4 JUILLET 2017
PAR MIGUEL SHEMA

Fantasme d’un pseudo “grand remplacement”, apologie d’une “vérité par l’expérience“, refus de la science, paranoïa et complotisme, racisme sans complexe : voici le résumé de l’émission du 24 juin d’Alain Finkielkraut avec pour invité Renaud Camus. Retour sur une horreur radiophonique. 
Le générique de l’émission Répliques d’Alain Finkielkraut sur France Culture, un joli morceau de piano, va très vite se transformer en horreur radiographique. Mais avant le basculement et toujours après ces quelques notes de piano ambiance XVIe siècle, voici que le présentateur de l’émission mais aussi immortel et philosophe, justifier et se justifier sur l’ouverture de ses micros à Renaud Camus. Dès les premières minutes, Alain Finkielkraut qualifie les propos de Renaud Camus de “radicaux”. Alain Finkielkraut ou l’art d’atténuer le racisme. Mais avançons car il y a plus insidieux. Il faut écouter la suite pour voir comment Finkielkraut tente de se dédouaner de toute complaisance avec la thèse de Renaud Camus. Dans son long discours pour s’expliquer, il affirme que la théorie du “grand remplacement” étant évoquée partout, il est anormal que celui qui l’a théorisée soit invisible des médias. Il est donc légitime d’inviter Renaud Camus. Comme si la thèse du grand remplacement était évoquée en toute heure et en tout lieu, comme si elle était devenue un objet de débat public. En réalité, elle n’est discutée et fantasmée que dans les milieux d’extrême droite, et lorsqu’elle est évoquée ailleurs c’est par dérision, jamais d’une façon sérieuse. Mais le coup est bien joué par l’extrême-droite qui voulant que ses délires s’invitent dans le débat public affirme haut et fort que ces préoccupations existent déjà chez les Français pour ensuite l’imposer aux médias. Alain Finkielkraut ou l’art d’user des mécanismes de l’extrême droite tout en se dédouanant de toute complaisance avec celle-ci.

Moins de petites épines dendritiques dans la schizophrénie

 03/07/2017



Venant démentir un mot du neurologue américain Frederick Plum[1] (auteur du terme locked-in syndrome) affirmant en 1972 que « la schizophrénie constitue le cimetière de la neuropathologie » car les chercheurs peinent à identifier des caractères anatomo-pathologiques propres à cette maladie, une étude réalisée dans les Facultés de Médecine de Pittsburgh et de Chicago (États-Unis) compare la densité synaptique dans des échantillons de tissus cérébraux analysés post-mortem chez des schizophrènes et des sujets-témoins. Plus précisément, les auteurs ont analysé des neurones de la couche profonde du cortex auditif (neurones pyramidaux de la couche III)[2].

Le service militaire l’a rendu schizophrène, l’armée paie

Par Catherine Focas   03.07.2017

A cause des tirs, la recrue a développé la maladie il y a près de 40 ans. L’armée doit lui verser une rente, conclut le Tribunal fédéral


Après une longue procédure, un Genevois a obtenu une rente d’invalidité partielle (à 25%) de la part de l’Office fédéral de l’assurance militaire (OFAM). Si le Tribunal fédéral (TF) a pris sa décision finale le 6 juin dernier, l’affaire remonte, elle, à près de quarante ans… L’homme avait fait son école de recrues en juillet 1979, mais avait été licencié peu de temps après. En entendant les premiers tirs, il avait complètement paniqué. Le médecin de troupe avait diagnostiqué une «dermatomycose» et une «névrose d’angoisse».
L’armée ne voit pas de lien
Neuf ans plus tard, il a commencé une psychothérapie en raison d’une angoisse diffuse, d’un sentiment de dépersonnalisation, d’idées de persécution et d’hallucinations. Son médecin traitant a diagnostiqué une «schizophrénie paranoïde». Le cas a été annoncé à l’assurance militaire en 1990, soit onze ans après l’épisode des tirs. L’OFAM a refusé de reconnaître la responsabilité de la Confédération dans cette situation. A ses yeux, la maladie n’avait pas de lien avec le service militaire effectué en 1979.

L’humour des coins sombres de la psyché

3 JUILLET 2017

Alexandre Bisaillon, Charles Beauchesne et Judith Lussier abordent le délicat sujet de la maladie mentale dans l'humour.
Alexandre Bisaillon, Charles Beauchesne et Judith Lussier abordent le délicat sujet de la maladie mentale dans l'humour.   Photo : Radio-Canada/Zoofest
Peut-on rire de la maladie mentale? De plus en plus d'humoristes osent monter sur scène pour parler de leurs expériences personnelles avec l'angoisse, la dépression ou l'hypocondrie. Judith Lussier, Alexandre Bisaillon et Charles Beauchesne présenteront tous cette année au Zoofest des spectacles ou des numéros qui abordent ces sujets délicats. En table ronde, ils expliquent comment faire du comique avec des situations dramatiques.

Suisse : un malade autorisé à se suicider à l'hôpital

Un homme de 78 ans, atteint d'une maladie incurable, a pu mettre fin à ses jours dans sa chambre aux hôpitaux universitaires de Genève.


Publié le 

Des sénatrices estiment qu'il faut engager sous conditions la seconde vague des UHSA

Des sénatrices en commission, auteurs d'un rapport sur les unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA), se positionnent en faveur de la seconde vague de construction de ces unités, dont le taux d'occupation apparaît maximal. Mais sous réserve d'améliorations de l'existant et de définition des "meilleures pratiques" de prise en charge.
La commission des affaires sociales du Sénat a examiné le 5 juillet un rapport d'information sur les unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA), rédigé par Laurence Cohen (CRC, Val-de-Marne), Colette Giudicelli (LR, Alpes-Maritimes) et Brigitte Micouleau (LR, Haute-Garonne). Dans leur présentation du rapport, prochainement mis en ligne mais dont Hospimedia a eu copie, elles reviennent sur l'historique de la création de ces unités, leur fonctionnement actuel, qui comporte certaines difficultés, et les perspectives pour cette offre de soins, dédiée à la prise en charge psychiatrique des détenus.

Une vingtaine de personnalités référentes sont missionnées au sein du Copil psychiatrie de la DGOS



Une vingtaine de personnalités "référentes" appartenant à cinq groupes de travail sont actuellement missionnées au sein du comité de pilotage (Copil) de la DGOS, a-telle appris ce 7 juillet à Hospimedia. Ce comité, installé le 13 janvier dernier (lire notre article), a tenu sa seconde réunion le 11 mai dernier sous la co-présidence du Dr Yvan Halimi et de Katia Julienne, alors directrice générale de l’offre de soins par intérim. Les travaux actuellement en cours s'organisent autour de cinq thématiques, retenues comme prioritaires. Pour chaque thématique, des référents membres du comité de pilotage ont été retenus et ont reçu une lettre de mission exposant les attendus de leurs travaux, précise la DGOS. Chaque thématique sera traitée "en lien étroit avec les représentants des usagers et de leurs proches et familles et avec l’éclairage des acteurs et institutions intéressés au sujet".

Claude Ribouillault, collectionneur de nains






Claude Ribouillault expose à Arles sa collection de photographies de lilliputiens et de géants. Un inventaire qui porte à réflexion 

Une très petite jeune femme, hier, lui a fait une bise en lui glissant un « Je suis fière » reconnaissant. Claude Ribouillault en rougit encore d’émotion et de plaisir. L’éthno-musicologue français, collectionneur de bricoles porteuses d’histoires, présente ses portraits de nains et de géants aux Rencontres photographiques d’Arles. Cartes postales et tirages d’époque dévoilent un couple de lilliputiens béarnais, « Yolanda, la femme Hercule »
 
Nains béarnais en promenade, vers 1900. 
Carte postale. Avec l’aimable autorisation 
de la collection Claude Ribouillault.

dimanche 9 juillet 2017

« La GPA doit-elle entrer dans nos mœurs ? Non »

Dans une tribune au « Monde », l’ancienne députée (PS) Anne-Yvonne Le Dain estime que la récente décision de la Cour de cassation revient à autoriser, sans débat politique, une marchandisation des enfants et du corps de la femme.

LE MONDE | Par 

TRIBUNE. « Un enfant né par GPA pourra être adopté par le conjoint du père biologique. » Ainsi en a décidé la Cour de cassation, en l’absence de toute réponse politique depuis longtemps, et en jonglant avec les textes pour motiver les neuf décisions prises mercredi 5 juillet. Décisions qui ne tiennent en rien compte de la position prise tout récemment par le Comité consultatif national d’éthique, clairement hostile à cette pratique.

La conséquence de cette décision est que, si vous contrevenez à la loi française en faisant produire un bébé par une mère porteuse à l’étranger, vous serez récompensé en France parce que votre « filiation » – génétique – sera reconnue, et que votre conjoint – homme ou femme – pourra l’adopter. Mais si vous n’avez pas l’argent pour acheter un nouveau-né à l’étranger, alors vous n’aurez pas d’enfant à adopter. Point final.

« GPA : l’idéologie prohibitionniste mise à mal »

Dans une tribune au « Monde », Daniel Borillon, juriste au CNRS, estime qu’il faut se détacher d’une conception canonique de la famille et dessine deux voies possibles pour réguler la gestation pour autrui.

LE MONDE |  | Par 

TRIBUNE. Dans quatre arrêts du 5 juillet, la Cour de cassation s’est prononcée avec une extrême prudence sur la transcription de l’acte de naissance des enfants nés à l’étranger par gestation pour autrui (GPA). Selon la Haute juridiction, « l’acte de naissance étranger d’un enfant né d’une GPA peut être transcrit partiellement à l’état civil français, en ce qu’il désigne le père, mais pas en ce qu’il désigne la mère d’intention ».

L’épouse ou l’époux du père biologique peut, par la suite, adopter l’enfant de son conjoint. La Cour de cassation met ainsi en conformité sa jurisprudence avec celle de la Cour européenne des droits de l’homme, laquelle avait déjà condamné la France à deux reprises en 2014 et en 2016.

samedi 8 juillet 2017

L’activité physique n'est pas un facteur neuroprotecteur d’après l’Inserm




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BURGER/PHANIE

L’activité physique en tant que telle n’est pas associée à une diminution des risques de survenue de démences. C’est du moins ce que révèle une étude de l’Inserm dont les résultats ont été récemment publiés dans le BMJ.
Certains travaux ont suggéré que l’activité physique pouvait s’avérer un facteur neuroprotecteur qui permettait de retarder l’apparition de pathologies telles que la maladie d’Alzheimer. Afin de vérifier cette hypothèse, une équipe de chercheurs de l’Inserm en collaboration avec The University College London a mené une étude longitudinale qui incluait plus de 10 300 personnes ayant entre 35 et 55 ans au début des travaux. Les participants ont été suivis entre 1985 et 2012 soit près de 27 ans. Les scientifiques ont mesuré leur activité physique tous les 4 ans et leur ont fait passer de nombreux tests cognitifs.

Quimper. Hôpital psychiatrique : le personnel proteste




Malik Miktar  07/07/2007


Les salariés ont manifesté leur mécontentement sur le parking de l'hôpital psychiatrique de Quimper (Finistère).Les salariés ont manifesté leur mécontentement sur le parking de l'hôpital psychiatrique de Quimper (Finistère). | Malik Miktar

Vendredi, le personnel du pôle 5 de l’hôpital psychiatrique de Quimper (Finistère) s’est réuni sur le parking afin de protester contre la dégradation de ses conditions de travail.
Après avoir sollicité la direction de l’hôpital, l’agence régionale de la santé, mais aussi le conseil départemental qui n’ont pas siégé lors du dernier conseil de surveillance, le personnel de l’hôpital psychiatrique de Quimper (Finistère) n’a eu aucun retour sur une éventuelle amélioration de ses conditions de travail.

Préparer la transition entre pédopsychiatrie et psychiatrie adulte

07/07/2017


Selon les statistiques de l’OMS, les sujets de 10 à 24 ans représentent « un quart de la population mondiale », proportion historiquement la plus élevée pour cette tranche d’âge. Or vers 2020, rappelle le Dr Sabina Abidi, une psychiatre exerçant à l’Université d’Halifax (Nouvelle-Écosse, Canada)[1], la maladie mentale représentera « l’une des cinq causes principales de morbidité, de mortalité et d’invalidité chez les jeunes. » Dès à présent, « au moins 20 % » des jeunes Canadiens souffrent d’un « trouble psychiatrique affectant gravement leur trajectoire existentielle », notamment en termes d’une « association à des risques accrus » de certaines comorbidités (telles des addictions à des drogues) ou de conséquences psychosociales (comme des difficultés d’accès à un emploi ou/et à un domicile fixe, et des comportements délinquants).

Un malade mental exécuté aux Etats-Unis

07.07.2017

Un condamné à mort souffrant selon ses défenseurs de graves troubles psychiatriques a été exécuté jeudi aux Etats-Unis, malgré une mobilisation internationale en sa faveur. William Morva, un meurtrier à la double nationalité hongroise et américaine, a reçu une injection létale et a été déclaré décédé à 21h15 locales (01h15 GMT vendredi), ont annoncé les autorités pénitentiaires de l'Etat de Virginie. Terry McAuliffe, le gouverneur démocrate de cet Etat de l'est du pays, avait refusé quelques heures plus tôt d'accorder un sursis au prisonnier.

Un nouveau coup porté aux droits de l'enfant

 

Après vingt-trois ans d'existence, le Point rencontre de l’Association pour le couple et l’enfant de Paris a fermé suite à une réduction de subventions. Un lieu vital qui permettait de retisser des liens entre parents et enfants dans un territoire où un couple sur deux est séparé.


Un scanner IRM géant explore le cerveau humain

Le 07.07.2017


Pour ses 10 ans, le centre NeuroSpin de Saclay se dote de l’instrument le plus puissant au monde de recherche humaine avec son aimant de 11,7 teslas. Les chercheurs espèrent prouver l’existence d’un code neural, et ainsi mieux comprendre les pathologies neurologiques.

Lionel Quettier NeuroSpin
Lionel Quettier devant l'entrée du futur IRM 11,7 Teslas à NeuroSpin, au CEA.
© OLIVIER LASCAR
[...] Ce scanner IRM (imagerie par résonance magnétique) à 11,7 teslas (voir lexique en gris, à la fin de cet article) est la pièce maîtresse du projet franco-allemand Iseult (lire l'encadré p. 78), fruit d'une collaboration entre le CEA, Guerbet (fabricant d'agents de contraste pour l'imagerie), l'université de Fribourg (Allemagne) et le constructeur Siemens. "Grâce à lui, nous espérons décrypter le “code neural” du cerveau, par analogie avec le code génétique", s'enthousiasme Denis Le Bihan, fondateur et directeur de NeuroSpin qui, avec ce nouvel instrument de recherche, fête dignement ses 10 ans.

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vendredi 7 juillet 2017

Ava : l’app qui sous-titre les conversations pour les personnes sourdes arrive en France

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Nelly Lesage 06/07/2017

Ava pourrait peut-être contribuer à rompre l'isolement des personnes sourdes au cours d'une conversation orale : cette application mobile sous-titre les discussions d'un groupe en direct. Elle est désormais adaptée pour les utilisateurs français.
Une partie non négligeable des internautes et utilisateurs des nouvelles technologies est concernée par la question de l’accessibilité en cas de handicap. Une réalité que de plus en plus d’entreprises prennent en considération, en développant notamment des outils dédiés. Ainsi, en matière de traduction, on voyait récemment arriver sur le marché taiwanais une paire de gants capable de traduire la langue des signes en mots.

Les personnes sourdes et malentendantes résidant sur le sol hexagonal pourront désormais compter sur une application mobile pour les aider à sous-titrer en direct les conversations. Baptisée Ava, l’application a été lancée le 5 juillet 2017 en France. Annoncée lors d’une conférence de presse par Thibault Duchemin, PDG et co-fondateur de l’application, Ava ambitionne de dépasser le côté « gadget » de certains outils de reconnaissance vocale.

Vous entendez des voix ? Vous êtes moins seul(e) que vous ne le pensez…



Pratiquement un dixième de la population mondiale entendrait des voix. Une étude stipule qu’il s’agit d’hallucinations auditives à parfois dissocier d’une éventuelle pathologie mentale. La solution réside-t-elle uniquement dans les traitements classiques ?
Le fait d’entendre des voix peut toucher n’importe qui, même des personnalités importantes, la plus célèbre étant Jeanne d’Arc (1412-1431). Citons également Amélie Nothomb, Zinedine Zidane ou encore Martin Luther King. Ces exemples de personnalités assujetties au phénomène attestent de son existence, mais des études scientifiques indiquent que celui-ci est d’une ampleur sous-estimée.

Publié par le magazine The Atlantic le 27 juin 2017, un article du journaliste Joseph Frankel traite de cette question. L’intéressé explique que dans les années 1970, n’importe quel patient déclarant entendre des voix était systématiquement catalogué comme schizophrène et hospitalisé en conséquence.

Autisme : lancement à l'Elysée d'une concertation de 6 mois pour « co-construire » le 4e plan

Coline Garré
| 06.07.2017



autisme Élysée
Crédit Photo : AFP

C'est en grande pompe sous les ors de la République et en présence de 4 ministres, la secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées Sophie Cluzel, la ministre de la Santé Agnès Buzyn, ses homologues à la Recherche Frédérique Vidal et à l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, qu'a été lancée, ce 6 juillet, la concertation préalable au 4e plan autisme.
Cette concertation doit donner naissance dans 6 mois au 4e plan autisme. Entre juillet et décembre 2017, des réunions se tiendront dans toute la France, par souci d'être au plus près des territoires, autour de quatre objectifs : co-construction avec les associations d'usagers et leurs familles, mobilisation des territoires, prise en compte des parcours et accentuation de l'inclusion des personnes, et identification de leviers d'action priorisés et concrets.

Autisme : « Depuis ses 20 ans, on attend que je trouve une poubelle assez grande pour l’y jeter »

Alors qu’est lancé, jeudi, le 4e plan autisme, l’absence de structures d’accueil pour les adultes souffrant de ces troubles est critiquée par les associations.

LE MONDE  | Par 


Une personnes autiste réalise un collier de perles avec l'aide du personnel du centre médical « l'Envolée », à l'Isle d'Abeau (Isère), en 2012.

Une personne autiste réalise un collier de perles avec l'aide du personnel du centre médical 
« l'Envolée », à l'Isle d'Abeau (Isère), en 2012. JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Sur les routes du Morbihan, quand Marie est en voiture avec son fils, Yann-Vari, elle aime mettre un peu fort Arvorig FM, parce qu’il « y a de la musique », et qu’elle « aime entendre des émissions en breton ». Dans une autre vie, une avec « un peu plus de temps et d’énergie », cette Lorientaise de 63 ans aurait aimé le parler. Elle se contente de « le comprendre sans pouvoir échanger »« Un peu comme mon fils », lance-t-elle dans un petit rire cristallin.

Son « affreux », comme elle le surnomme affectueusement, a 27 ans, une carrure de rugbyman, et un autisme sévère diagnostiqué il y a vingt-et-un ans « grâce à la télé ». C’était après la diffusion du film Rain Man sur France 2 dans les années 1990. Un débat organisé par Jean-Luc Delarue avec des familles d’autistes. « Notre vie avec Yann-Vari ressemblait beaucoup à la leur », résume cette ancienne institutrice, devenue « mère au foyer à perpétuité ».

Là a commencé son « parcours du combattant ». Car chaque étape a été « une guerre de tous les instants » pour trouver l’accompagnement pour « faire grandir, faire progresser » ce petit garçon, troisième d’une fratrie de quatre.

L’enfance et l’adolescence avaient déjà « été difficiles, pour être polie »« Ce serait plus simple si tous les autistes étaient des petits génies du piano », plaisante-t-elle. Mais « depuis ses vingt ans, c’est simple, j’ai l’impression qu’on attend juste que je trouve une poubelle assez grande pour l’y jeter ».