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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 8 novembre 2016

Supports de l’angoisse

Par Magali Lesauvage — 

Grande Dépression, krach boursier : à l’Orangerie, une expo montre comment les artistes américains des années 30 ont réagi à la violence de l’époque, entre introspection inquiète et création engagée.


«New York Movie», 1939, d'Edward Hopper. «New York Movie», 1939, d'Edward Hopper. Photo Museum of Modern Art, New York. Scala, Florence.

Une femme, blonde platine en costume bleu à liseré rouge, le regard baissé, se tient debout dos au mur dans un couloir vivement éclairé, que prolonge une volée de marches. Une cloison sombre la sépare de la salle de cinéma où est projeté un film en noir et blanc dont la grisaille détonne avec la scène très colorée. L’ouvreuse isolée est plongée dans ses pensées, absente. Avec New York Movie, peint en 1939, Edward Hopper donne une image de l’intériorité et de la solitude où le sentiment de vide côtoie une étrangeté d’autant plus forte qu’elle est d’un implacable réalisme. A la même période, Jackson Pollock, de trente ans le cadet de Hopper, peint une toile sans titre aux limites de l’abstraction, dans laquelle se mêlent les influences du Guernica de Picasso, du muralisme mexicain et de la peinture sur sable amérindienne. Tout en largeur, un taureau terrasse un homme aux entrailles à vif. Entre ces deux toiles, qui viennent clore l’exposition «la Peinture américaine des années 1930 - The Age of Anxiety» au musée de l’Orangerie (Paris Ier), se définit la peinture américaine de la plus grande période de crise qu’aient connue les Etats-Unis.

Schizophrène meutrier de Grenoble : le psychiatre jugé, huit ans plus tard

07.11.2016


Saint-Egrève
L'auteur de ce fait divers tragique a été déclaré pénalement irresponsable en 2011 et se trouve placé désormais en unité pour malades difficiles. Ce n'est donc pas lui qui sera jugé à partir de mardi par le tribunal correctionnel de Grenoble, mais l'hôpital et le psychiatre qui le suivait. L'affaire qui a éclaté il y a huit ans avait bouleversé l'opinion, au point que même le président de la République de l'époque, Nicolas Sarkozy, s'en était mêlé. Le 12 novembre 2008 dans le centre-ville de Grenoble, situé à une dizaine de kilomètres de l'hôpital, un homme de 56 ans, atteint de schizophrénie poignarde Luc Meunier, étudiant de 26 ans.
Le centre hospitalier de Saint-Egrève (photo) et le Dr Lekhraj Gujadhur -seul des trois médecins initialement mis en cause à être poursuivi- devront donc expliquer comment Jean-Pierre Guillaud, déjà auteur de plusieurs agressions à l'arme blanche, a été autorisé à des sorties non surveillées dans le parc de l'établissement et a pu le quitter sans difficulté. La procédure est inédite en France. "Ce procès est l'aboutissement d'un combat mené par la famille Meunier, seule contre tous", a déclaré lundi à la presse Me Hervé Gerbi, rappelant que son dossier avait "pâti d'une récupération politique et de la bronca des psychiatres" à la réforme de leur métier voulue par Nicolas Sarkozy, qui comportait des dispositions sur les malades dangereux.

Une formation pour les patients experts dans l'addiction

Damien Coulomb  07.11.2016

Le fonds Actions Addictions a annoncé aujourd'hui la création d'une formation « reconnaissance des compétences du patient expert dans les addictions », destinée aux patients souhaitant s'impliquer dans le parcours de soins en tant que patients experts. Ils y acquerront des connaissances scientifiques de base sur les maladies addictives et leur traitement, ainsi que des aptitudes à s'informer, à sensibiliser et à animer des réunions ou des groupes de parole spécifiques.
Le projet a pour objectif d'accompagner et de prévenir le mésusage et la dépendance, de facilité l'accès aux soins et la participation à des programmes d'éducation thérapeutique du patient et de participer au fonctionnement des structures et au dialogue sur les orientations des politiques publiques et à la défense des intérêts des patients.

La psychiatrie pénitentiaire écartelée à Genève

Le nouveau Service des mesures institutionnelles, chargé du suivi des condamnés perturbés, sera soumis à une double hiérarchie sanitaire et sécuritaire. Une petite révolution dans un canton précurseur en matière d’indépendance du médical
La structure des soins en milieu pénitentiaire se complique sérieusement à Genève. Trois ans après le drame de La Pâquerette, les ministres chargés de la Sécurité et de la Santé ont abouti à un compromis sur ce terrain exposé et miné par les tensions. Un nouveau Service des mesures institutionnelles est créé et devra répondre à une double hiérarchie. Quant à l’unité de sociothérapie, dont l’ouverture a été longtemps promise et sans cesse repoussée, celle-ci ne verra finalement jamais le jour au sein de Curabilis.

dimanche 6 novembre 2016

Grève en psychiatrie : " on se fout de nous ! "

05/11/2016


Les grévistes se sont invités dans les locaux administratifs de l'hôpital - Les grévistes se sont invités dans les locaux administratifs de l'hôpitalLes grévistes se sont invités dans les locaux administratifs de l'hôpital
Les grévistes se sont invités dans les locaux administratifs de l'hôpital
Insatisfaits de l’issue de la rencontre, entre deux portes, avec l’ARS 79 hier, le collectif psychiatrie de l’hôpital et l’intersyndicale fortifient leur mouvement.



En grève depuis trois semaines pour réclamer des moyens supplémentaires, des agents du service psychiatrie du centre hospitalier se sont invités ce vendredi matin à une réunion entre l'ARS et la direction de l'hôpital. Très déçus de ce qui leur a été dit, ils poursuivent un mouvement qu'ils entendent même durcir.
A l'hôpital de Niort, une réunion s'est déroulée ce vendredi matin entre des membres de la délégation départementale de l'agence régionale de la santé (ARS) et la direction du centre hospitalier niortais. Il s'est agi notamment d'évoquer le devenir du service psychiatrie.
Depuis trois semaines, sous la forme d'un collectif soutenu par l'intersyndicale CGT-FO-Unsa-CFDT, celui-ci est en grève, dénonçant un manque cruel de moyens, notamment humains.

samedi 5 novembre 2016

Nicolas Duvoux : "L'empathie n'accompagne plus le phénomène de pauvreté"

05.11.2016

Alors que débute la trêve hivernale, quels sont aujourd’hui les visages de la pauvreté ?

Une femme SDF dans une rue de Paris
Une femme SDF dans une rue de Paris Crédits : Joel Saget -AFP
Que traduit le rejet des pauvres ? Samedi 5 novembre doit ouvrir le centre d’hébergement dans le 16e arrondissement de Paris, incendié il y a deux semaines. ATD Quart Monde parle de « pauvrophobie ».

Nicolas Duvoux est professeur de sociologie à Paris 8, membre de l’ONPES (Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale) et auteur de Le nouvel âge de la solidarité (La République des idées, Seuil, 2012)

La répétition en institution : pour le meilleur et pour le pire

VENDREDI 2 DÉCEMBRE 2016

L'institution de soin, du simple fait qu’elle constitue souvent un recours dans des histoires marquées par le trauma et l’effraction, est un des hauts lieux d'expression et de manifestation de la répétition, de manière manifeste ou latente, consciente ou inconsciente. Mais comment l'appréhender ?

Comment l'esprit vient aux vieux Old' up : plus si jeunes mais pas si vieux

Marie-Françoise FUCHS


Comment l'esprit vient aux vieux

Les auteurs nous invitent à explorer avec curiosité et plaisir les champs neufs de notre longévité durable. Même si celle-ci n’est pas que réjouissante, bien sûr, avec ses difficultés liées à nos fragilités, nos vulnérabilités, la conscience de cette gravité ne saurait pour autant perdre de vue les extraordinaires découvertes que permet la vieillesse.


Communautés psychiatriques de territoire : comment les mettre en place ?

Logo Éditions Weka Partenaire des territoires 

Un arrêté précise les conditions de création des communautés psychiatriques de territoire.

Les établissements du service public hospitalier signataires d’un même contrat territorial de santé mentale peuvent constituer entre eux, sur la base du volontariat, une communauté psychiatrique de territoire. Pris pour l’application de l’article 69 de la loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, un décret du 26 octobre (JO du 28-10-16) vient préciser l’objet et les conditions de mise en place de ces nouvelles communautés.

Désormais inscrites dans le code de la santé publique, les communautés psychiatriques de territoire ont vocation à fédérer les acteurs de la psychiatrie et de la santé mentale pour « offrir aux patients des parcours de prévention, de soins, de réadaptation et de réinsertion sociale coordonnés et sans rupture », indique le décret.

À cet effet, elles devront :

Psychiatrie : des avatars en réalité virtuelle pour aider les patients

 Publié le 



Plus d'ouverture sociale chez les futures infirmières que chez les autres acteurs de santé

04.11.2016

En matière de recrutement, la profession infirmière reste une profession de santé pas comme les autres. Les dernières statistiques de la Drees montrent pourtant que les futurs infirmiers sont de plus en plus nombreux sur les bancs de leurs facs : 31 800 en première année en 2014 contre 28 500 dix ans avant. Et pour autant, la profession garde ses particularismes originels. À commencer par une grande diversité de provenance. Selon l'étude, 30 % des étudiants de première année sont issus de famille dont le père est employé, 20 % ayant un père ouvrier et 20 % un père cadre. La part d'enfants de professions cadres ou intellectuelle supérieure est de 20 points inférieurs chez les infirmiers en herbe que chez les futurs professionnels des autres professions paramédicales. Et a fortiori pour les étudiants en première année de médecine.
Ceux qui postulent aux études infirmières sont aussi davantage à avoir roulé leur bosse que dans les autres formations paramédicales. Moyenne d'âge : 23,3 ans en première années contre 21 ans ailleurs, 15 % des entrants ayant travaillé auparavant dans le sanitaire ou le médico-social contre 1 % chez les autres !

Vous avez dit connecté ? Tiens, tiens comme c’est connecté !

05/11/2016




Ni une, ni deux, bien qu’en déshabillé et un brin décoiffée, Marguerite Steinheil presse le bouton du merveilleux appareil installé à côté de son lit. Immédiatement, une voix suave mais respectueuse, la remercie d’avoir choisi "Lifefizzz" pour veiller sur ses nuits. La procédure à respecter lui est détaillée et Marguerite peut sauver son amant de passage, un certain Félix Faure, qui ne sera pas le premier Président à mourir à l’Elysée, empêchant par ce sauvetage une litanie d’excellents jeux de mots. Quelques instants après l’utilisation du défibrillateur, grâce à la connexion wi-fi de l’appareil, un rapport détaillé de "l’incident" est envoyé sur les smartphones de l’ensemble des collaborateurs de l’aventureux chef de l’Etat. Mais de manière évidemment cryptée, respect du secret médical oblige !

Pour faire le portrait d’un objet connecté

Lifefizzz n’existe pas. Ce « défibrillateur coquin connecté » est une invention moqueuse du médecin et blogeur Jean-Marie Vailloud qui, il y a quelques semaines, a commis plusieurs posts pour moquer l’inanité de la si vantée révolution numérique en santé. L’observation attentive et ironique de l’avalanche de communiqués présentant les dernières « innovations disruptives » décrites comme incontournables et indispensables a permis à Jean-Marie Vailloud de préciser un certain nombre de règles contribuant à remporter cette guerre non pas technologique, scientifique ou médicale mais marketing.

Mille fonctions fonctionnelles

Le premier grand principe est de promouvoir des objets connectés. Sans lien Wi-fi avec le cloud et autres serveurs, point de salut. Qu’importe que ladite connexion n’apporte qu’un bénéfice très restreint. « En fait, tout est dans l’adjectif connecté. Tout repose dessus, et les promoteurs y tiennent comme à leur vie, à cet adjectif, car c’est lui qui fait toute la coolitude du projet » relève Jean-Marie Vailloud dans un post sur un défibrillateur connecté (pour sa part réellement en cours d’élaboration).  Dans une autre note il s’interroge : « A quoi sert un tensiomètre…connecté? Après mûre réflexion, à rien. Prenons par exemple le tensiomètre sans-fil Withings (…). Bon, il est sobre et beau, et j’espère que pour le prix, il prend la tension de façon classe, confortable, douce, voluptueuse, fruitée, sensuelle, goûteuse, rythmée, corsée, soyeuse, aérée, raffinée… Car j’ai eu beau chercher, je n’ai pas trouvé ce que la connexion à son téléphone peut rajouter de plus par rapport à un tensiomètre non-connecté (…) Le suivi de la tension simplifié, tous les tensiomètres que je connais donnent des chiffres de tension de manière assez simple, genre 123/84. Plus simple, je vois pas. Une information immédiatement disponible, tous les tensiomètres que je connais donnent des chiffres de tension immédiatement. Toutes vos mesures en un coup d’œil. Là, Withings marque un point. En général, si les appareils d’auto-mesure ont un historique, il est limité. C’est là que je conseille à mes patients d’acheter un cahier d’écolier,  de tracer 2 colonnes, une pour la date, une pour la TA et de noter leurs tensions » ironise-t-il. Sans intérêt déterminant pour la santé du patient (sauf en cas de réel programme de télésurveillance), le caractère connecté peut également être invoqué comme un gage de fiabilité, l’assurance d’une maintenance permanente. Mais sur ce point Jean-Marie Vailloud remarque encore concernant le défibrillateur connecté : « Mais qu’apporte donc la fameuse connexion? Et bien, un truc qui existe depuis des décennies sur tous les défibrillateurs entièrement automatiques, semi automatiques ou manuels, ça s’appelle l’autotest. Il suffit d’appuyer sur un bouton. En fait, même pas, car pour le Zoll pris en exemple, l’autotest se fait automatiquement selon une périodicité que l’on peut programmer ».

Fermeture de l'école d'infirmiers de Vire : « Cette décision n'est pas compréhensible »

La Voix le Bocage  par Florian Hervieux  03/11/2016

Jocelyne Louvet, directrice de l'Ifsi.  -
Jocelyne Louvet, directrice de l'Ifsi. -
Jocelyne Louvet est visiblement sous le coup de la nouvelle. Il faut dire que la manière a été brutale.
« Avant la semaine qui a précédé l’annonce, on ne savait pas. C’est une surprise. On rencontre régulièrement l’ARS, le conseil régional et rien n’a été dit. C’est très particulier ».
La directrice de l’école d’infirmiers compte bien faire des propositions « avant que ne soit arrêtée l’affectation des quotas », fin novembre.
« Cette fermeture n’est pas compréhensible, cela n’a pas de sens. Les jeunes ont du travail, sont bien formés, sont satisfaits de cette école. Nous avons un potentiel de stages ici : hôpital, Ehpad, clinique, lycées, usines… Cette décision s’appuie sur quoi ? », se demandait-elle le jour de l’annonce de cette fermeture.
Avec le résultat d’un questionnaire à l’appui, elle annonce : « Sur la trentaine d’élèves qui a répondu au questionnaire l’année dernière, tout le monde a du travail ».

Rencontre avec une infirmière pour qui rien n'est impossible

 par Bernadette Fabregas

Au plus près des patients atteints de cancer et à l'écoute de leurs besoins tout au long de leur « parcours », Stéphanie Malartre, infirmière, fait du lien entre la ville et l'hôpital. Ce n'est pas sa seule mission, un projet lui tient particulièrement à coeur : ouvrir une crèche « pas comme les autres » qui accueillerait des enfants porteurs de handicap ; un projet remarqué et soutenu lors du premier Forum Femmes et Santé en juin dernier à Lyon. Rencontre avec une infirmière pour qui rien n'est impossible !
impossible tableau craie
Créer une crèche dont le but est de proposer une aide aux familles ayant des enfants porteurs de handicap lourd ou en cours de diagnostic, le projet que porte Stéphanie Malartre.
Stéphanie Malartre - Après mon BAC S, j’ai pu intégrer directement l’Institut de Formation en Soins Infirmiers du centre Hospitalier Le Vinatier en 2003. J’en suis sortie à 20 ans avec un vrai coup de cœur pour la cancérologie. Quelques mois plus tard, j’obtenais un poste dans le service d’hématologie au Centre de Lutte contre le cancer Léon Bérard à Lyon. Un an après mon arrivée, à ma grande surprise, ma cadre me propose de faire ses remplacements. Je me souviens avoir été très flattée, heureuse mais aussi stressée ! Faire tourner un service d’hématologie en toute autonomie du haut de mes 22 ans... un vrai défi s’offrait à moi. Mais je fonce, l’opportunité ne se représentera pas 2 fois ! J’ai poursuivi ces remplacements durant 5 ans avant de tomber enceinte. A mon retour de congé maternité, la direction me propose un poste de « d’infirmière trajectoire », une sorte de « responsable patient » avec pour mission principale la gestion du parcours des patients.  Je suis restée à ce poste durant 3 ans en finissant par m’essouffler : manque de contacts avec mes patients, plus de soins techniques. Je commence à nouveau à me poser des questions : quelles sont mes perspectives d’avenir ? Qu’est-ce que je veux faire ? Changer de spécialité après presque 10 ans en hématologie ? Le hasard de la vie a fait qu’une femme assez incroyable est arrivée au Centré Léon Bérard, le Dr. Anne-Sophie Michallet, avec l’envie de déployer un projet complètement novateur : l’Assistance Médicale Ambulatoire. J’ai tout de suite eu envie de la suivre, elle et le Dr. Souad Assaad dans le développement de ce projet qui a vu le jour en mars 2016.  Je suis donc devenue alors Infirmière d’Assistance Médicale Ambulatoire.

Des infirmiers des Hautes-Pyrénées formulent leur colère auprès de la ministre

03/11/2016



Isabelle Polkowski, présidente du Sniil 65./Photo DDM
Isabelle Polkowski, présidente du Sniil 65./Photo DDM
À quelques jours (le 8 novembre) de la manifestation nationale qui réunira tou-te-s les infirmier-e-s (libéraux, hospitaliers, fonctionnaires et salariés de structures de soins comme de prévention), des professionnels bigourdans adhérents du Sniil (syndicat des infirmiers libéraux) fourbissent leurs trousses de manifestants.

PSYCHIATRIE Maison Blanche, maison de fous

Par Pierre Carrey — 3 novembre 2016 à 18:41

Une étude scientifique devrait détendre ceux qui redoutent la victoire de Donald Trump : nombreux furent les présidents américains atteints de troubles mentaux. Florilège.

Une question glaçante flotte sur la campagne américaine à cinq jours du scrutin, alors que Donald Trump réduit son retard dans les sondages par rapport à Hillary Clinton : et si les Etats-Unis étaient bientôt gouvernés par un président fou ? Le candidat républicain fait régulièrement l’objet d’accusations de troubles mentaux. Fin octobre, c’est le polémiste Glenn Beck qui le taxait de «sociopathe», expliquant : «Je ne l’ai jamais vu affecté par le sort du moindre individu.» Au minimum, Trump serait un «narcissique», selon quelques spécialistes de la psychiatrie qui ne l’ont jamais rencontré et tirent leurs conclusions de ses discours publics - des diagnostics sauvages dénoncés par d’autres scientifiques.
Terrible perspective que d’imaginer un «fou» contrôler la première puissance mondiale ? Oui, il va sans dire. Mais, le plus étonnant, c’est que le scénario s’est déjà produit. Et même à plusieurs reprises. C’est ce qu’affirme une étude du Duke University Medical Center, en Caroline du Nord, publiée en 2006 par le Journal of Nervous and Mental Disease. Trois chercheurs ont passé au crible la biographie de tous les présidents américains entre la Déclaration d’indépendance de 1776 et la fin du mandat de Richard Nixon en 1974. Résultat : 49 % des chefs d’Etat«remplissent des critères suggérant des troubles psychologiques». La définition est large, regroupant aussi bien l’anxiété (8 %) ou la dépression (24 %) que la dépendance à l’alcool (8 %). L’étude relève par ailleurs des comportements bipolaires chez 8 % des présidents : John Adams, Theodore Roosevelt et plus près de nous Lyndon Johnson.
Dans la plupart des cas, la maladie a été parfaitement gardée secrète et le grand public n’en a jamais rien su. D’autant que - et c’est la conclusion la plus perturbante de notre propre recherche sur les présidents des Etats-Unis à travers les livres, articles de presse et autres études, qui nous ont permis de dresser une galerie de cinq portraits édifiants - un dirigeant politique peut produire un travail efficace malgré ce type de désordres. Voire grâce à eux. Le Dr Katherine Nordal, directrice de l’Association américaine de psychologie, a souligné le paradoxe auprès de l’agence AP : «Certains problèmes de santé mentale peuvent, en fait, contribuer à la grandeur» d’un individu.

Theodore Roosevelt (1901-1909) : un Teddy bear bipolaire

Theodore Roosevelt, portrait. 26th President of the United States, 27 October 1858 Ð 6 January 1919. After the oil painting by John Singer Sargent (1913). (Photo by Culture Club/Getty Images)
Photo Lebrecht. Culture Club. Getty Images
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Les femmes de la révolution française


Conférence d’Elisabeth Roudinesco

Université populaire du Musée du Quai Branly-Jacques   Chirac

Mercredi 9 novembre, 18h30, amphithéâtre Claude Lévi-Strauss
                  206 rue de l’Université 75007 Paris

La Révolution française a eu pour effet de transformer en héros des hommes jeunes qui, sans elle, seraient restés probablement des inconnus. Cette transfiguration est identique à propos des héroïnes de cette période qui incarnent les idéaux des différentes facettes de la Révolution. Marie-Antoinette représente l’essence même d’une féminité nobiliaire, tantôt porteuse de l’arrogance de sa caste, tantôt déchue jusqu’au martyre.

vendredi 4 novembre 2016

Les syndicats s'alarment de la situation des hôpitaux de Marseille

03.11.2016
Plusieurs syndicats de l'Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM) se sont alarmés jeudi de la situation des hôpitaux de la cité phocéenne, et dénoncé un traitement du personnel "complètement opposé à la qualité des soins". Les représentants de FO, de la CGT et de la coordination nationale infirmière (CNI) ont annoncé, en protestation, qu'elles se retiraient des instances officielles "sauf celles qui concernent directement le personnel", lors d'une conférence de presse.

Alzheimer : la protéine amyloïde serait associée à la solitude

Roxane Curtet   03.11.2016

Marqueur de la maladie d’Alzheimer, le taux d’amyloïde cortical présent dans le système nerveux central serait corrélé à la solitude chez des personnes âgées demeurant dans la norme au niveau cognitif. C’est ce que montre une étude publiée dans JAMA Psychiatry du 2 novembre.

Fausses couches : plus d'1 femme sur 3 en état de stress post-traumatique

Clémentine Wallace   03.11.2016


Trois mois après une fausse couche précoce (c’est-à-dire avant 20 semaines de grossesse), plus d’une femme sur trois répond aux critères d’état de stress post-traumatique (ESPT), une sur cinq souffre d’anxiété modérée à sévère.