En introduction à son nouveau livre sur l’adolescence et ses tourments, Xavier Pommereau a placé un poème de l’Américain William Arthur Ward (1921-1994) qui s’intitule To Risk(« Risquer ») où l’on peut lire ces vers : « Aimer, c’est risquer de ne pas être aimé en retour/Vivre, c’est risquer de mourir/Espérer, c’est risquer le désespoir/Essayer, c’est risquer d’échouer/Mais il faut prendre des risques/Car le plus grand danger dans la vie/C’est de ne rien risquer/Celui qui ne risque rien ne fait rien/n’a rien, n’est rien. »
Ce poème connaît un beau succès sur les réseaux sociaux et auprès des adolescents, ces filles et ces garçons arrivés à « l’âge des possibles » et où pousser les limites, tant qu’à faire au-delà du raisonnable, fait partie de la construction identitaire. En jouant à se faire peur, il s’agit de se tester soi-même, de montrer aux autres, aux pairs, de quoi l’on est capable, mais aussi de marquer la distance avec les adultes en général et les parents en particulier, afin de« régler son GPS existentiel », comme le dit joliment Xavier Pommereau.