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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 7 juillet 2015

La « déstigmatisation » passera-t-elle par les réseaux sociaux ?

26/06/2015





The British Journal of Psychiatry propose un éditorial évoquant les conséquences de certaines pratiques sur les réseaux sociaux (les auteurs parlent plus précisément de «médias sociaux »), quand les internautes ayant des problèmes de santé mentale tiennent à « partager leur vécu dans des espaces publics en ligne. »
Si cette démarche consistant à exposer ses difficultés personnelles peut aider les personnes concernées à titre individuel, elle peut aussi contribuer à modifier collectivement la vision de toute la société (et en particulier celle des médias traditionnels) sur la perception des troubles psychiatriques, et réduire ainsi « la stigmatisation et la discrimination » à l’encontre des malades mentaux. Les auteurs citent ainsi l’initiative de l’organisation à but non lucratif de Nouvelle-Zélande, Like Minds, Like Mine pour combattre la stigmatisation et améliorer l’intégration sociale des personnes souffrant d’une maladie, un combat sociologique et médiatique relayé par Facebook, Twitter et YouTube[1].

Pourquoi êtes-vous déprimé ?

25/06/2015

Issu d’une collaboration entre cinq auteurs travaillant à Liverpool (Royaume-Uni), Auckland (Nouvelle-Zélande) et Naples (Italie), un sondage sur Internet s’intéresse aux perceptions des patients déprimés sur les mécanismes présumés de la dépression et sur leur expérience des médicaments antidépresseurs.
Comprenant 47 questions, le questionnaire en ligne a été renseigné par 1829 participants (dont 76,6 % de femmes) âgés pour la plupart (24,2 % d’entre eux) d’une quarantaine d’années (36 à 45 ans). Preuve que la dépression peut concerner tout individu, riche ou pauvre, les revenus annuels des intéressés s’échelonnent de moins de 10 000 dollars néo-zélandais (15 % des cas) à plus de 100 000 dollars (7,7 %), le revenu moyen étant de l’ordre de 50 000 dollars (plus élevé que le revenu médian en Nouvelle-Zélande, environ 29 000 dollars). Six des raisons alléguées pour leur dépression se trouvent partagées par plus de la moitié des sujets : « déséquilibre chimique », « stress familial », « stress professionnel », « hérédité», « problèmes relationnels » et « événements douloureux dans l’enfance. »

La fatigue des maladies auto-immunes et inflammatoires : un symptôme sous-estimé

 29/06/2015

La fatigue est une plainte récurrente chez les patients atteints de maladies auto-immunes et/ou inflammatoires chroniques. Une enquête nationale britannique menée auprès de quelque 2 000 malades souffrant de polyarthrite rhumatoïde a confirmé sa grande fréquence puisque 89 % des patients interrogés en ont fait état. Son retentissement apparaît aussi majeur : 71 % des malades rapportent que la fatigue a contribué à l’arrêt de leur profession et, pour un quart, a nécessité un changement de métier ; 90 % se plaignent d’un retentissement sur leur humeur, 70 % déclarent un impact sur leurs activités familiales et 54 % sur leur vie sexuelle. Or 66 % des patients disent ne jamais avoir été questionnés à ce sujet…

L'intégration influence le taux de suicide

BELGIQUE  07/07/15

Alors qu'on constate une grande différence dans le nombre de suicides et tentatives de suicide entre les autochtones belges et la première génération d'allochtones, cette différence a tendance à diminuer fortement lorsqu'on compare ces mêmes Belges "de souche" à la deuxième génération d'allochtones. Tels sont les résultats d'un mémoire de master en sociologie unique en son genre présenté la semaine passée à la VUB par Mariska Bauwelinck. L'information est relayée par Le Pharmacien (Roularta HealthCare).
L'intégration influence le taux de suicide
© iStock
Les études qui se penchent sur la relation entre les comportements suicidaires et les groupes ethniques (minoritaires) sont plutôt rares. En Belgique, ce sujet n'a fait l'objet d'aucune étude par le passé.
Mariska Bauwelinck a comparé les données de Belges d'origine italienne, turque et marocaine avec celles de Belges autochtones de moins de 65 ans. Mariska Bauwelinck a, pour cela, eu recours à des données officielles issues des enquêtes de santé (pour les pensées suicidaires et les tentatives), et du recensement de la population de 2001, en lien avec le registre de la population et des causes de décès (pour les décès par suicide), pour les personnes entre 15 et 64 ans.

En quête d’un traitement pour le syndrome de fatigue chronique

 27/06/2015

L’encéphalomyélite myalgique (EM)/ Syndrome de fatigue chronique (SFC) est un ensemble pathologique multisystémique invalidant, associant, à une fatigue chronique pénible, divers signes dont des douleurs, des troubles du sommeil, des anomalies neurologiques et/ou cognitives, des troubles moteurs, une dysautonomie ou encore une altération de la réponse immunitaire. Du fait de ce caractère protéiforme, plusieurs critères de diagnostic sont proposés parmi lesquels un malaise post exercice et des troubles de la mémoire semblent être considérés comme prépondérants. Les causes de l’EM/SFC sont mal connues et on ne sait d’ailleurs pas s’il faut distinguer EM et SFC, si le premier est un sous groupe de l’autre, s’il s’agit d’entités distinctes ou de symptômes non spécifiques partagés avec d’autres pathologies.
L’hypothèse d’une origine virale a été, à plusieurs reprises, évoquée devant un début souvent brutal, avec phase aiguë fébrile et présence d’adénopathies. En 1997, la prévalence aux USA était estimée à 0,3 % de la population. Divers traitements sont proposés : immunologiques, pharmacologiques, thérapies comportementales, médecine physique, douce ou alternative. Schématiquement, ils peuvent être classés en 2 groupes : ceux à visée étiologique comme les immunomodulateurs, les anti viraux ou les antibiotiques et ceux ciblant un signe spécifique tel que la douleur, la fatigue ou les troubles du sommeil. A ce jour, aucun médicament n’a été approuvé par l’US Food and Drug Administration.

Pas de blues du post-partum pour les pères…


Si le fameux « baby-blues » des jeunes mères est très bien documenté, on ignore encore si l’accès symétrique à la paternité peut susciter des difficultés comparables (anxiété, état dépressif, détresse psychologique…) chez les pères. Il serait pourtant utile d’éclaircir cette question, non seulement pour mieux traiter la psychopathologie éventuelle des intéressés, mais aussi dans l’intérêt des mères et des bébés, vu les répercussions néfastes qu’une problématique psychiatrique du père peut avoir sur le bien-être du conjoint et des enfants.
Dans le cadre d’une étude longitudinale menée chez 1 162 hommes initialement âgés de 20 à 24 ans, réalisée pendant quatre ans à Canberra et à Queanbeyan (Australie), une investigation a été conduite pour évaluer l’existence hypothétique d’un « blues de la paternité » plus ou moins analogue aux troubles du post-partum observés chez certaines mères. Cette étude concerne en définitive 108 « nouveaux pères » et 88 sujets « dans l’attente d’une paternité » (expectant fathers, c’est-à-dire dont la compagne est enceinte) évalués lors de quatre entretiens échelonnés durant une période de douze ans, comparativement à des hommes restant sans enfant.

Handicap Le Comité d'entente veut créer une maison départementale commune aux dispositifs MDPH et Apa

Publié le 06/07/15
À quelques jours de la reprise des travaux sur le projet de loi Vieillissement — dont l'examen en deuxième lecture par l'Assemblée nationale débutera le 15 juillet prochain —, le comité d'entente des associations du handicap revient à la charge sur le dossier des maisons d'autonomie pour personnes handicapées. Dans une lettre du 1er juillet adressée à Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, le comité a souligné ses "très vives inquiétudes" quant au devenir de ces structures.
Rappelant au passage son opposition féroce à la substitution des MDPH par les maisons départementales de l'autonomie (MDA) en l'absence de suppression de la barrière d'âge (initiative un temps approchée par le Gouvernement à l'article 54 ter du projet de loi*), le comité d'entente évoque deux sujets portant à contrariété. L'intégration des structures dans les services des conseils départementaux d'abord, qui se développe "sous différentes formes et de manière plus ou moins insidieuse" depuis les élections départementales, et le déploiement de projets de maisons départementales de l'autonomie (MDA) à partir des structures MDPH ensuite, "qui continuent, sans cadre, à proliférer".

Lancement de Rhuma’talk : la réponse à l’isolement des jeunes atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques

3 juillet 2015 

Un million de personnes souffrent de rhumatismes inflammatoires chroniques en France. Douleurs, raideurs, fatigue sont le lot quotidien des malades, souvent de jeunes actifs en pleine force de l’âge. Ces symptômes dégradent fortement leur qualité de vie et engendrent une dégradation de la vie sociale. C’est ce que révèlent 2 études sur les malades atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques. Pour faire face à l’isolement ressenti par cette population, l’Association Française de Lutte AntiRhumatismale (AFLAR) lance, en juillet  2015, le réseau social Rhuma’talk, une plateforme d’échange et d’information dédiée aux malades.

Un risque accru d’HTAP néonatale avec certains antidépresseurs en fin de grossesse

30/06/2015

Chez environ 20 nouveau-nés /100 000 persiste le système de circulation pulmonaire fœtale à résistances vasculaires élevées, cause de shunt droit-gauche, de diminution du flux vasculaire pulmonaire et d’hypoxémie profonde. Les enfants atteints présentent, dans les heures suivant leur naissance, une détresse respiratoire sévère nécessitant intubation et ventilation mécanique. Cette hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) persistante est associée à une morbi mortalité importante, dont approximativement 10 à 20 % de décès.

Gérard Garouste, follement peintre

LE MONDE  | Par 

"Jeu de malin" (2010), une gouache sur papier de Gérard Garouste.


Ce 26 juin, à Saint-Paul-de-Vence, Adrien Maeght s’avouait heureux, simplement heureux, que la fondation qui porte le nom de ses parents consacre une exposition à Gérard Garouste, car, dit-il, « c’est un vrai peintre, un grand peintre, et moi j’aime la peinture ! ». Il n’est certes pas le seul, mais le cas de Gérard Garouste est un peu particulier : né en 1946, il émerge au début des années 1980 en pratiquant, à rebours de la génération qui l’a précédé, une peinture résolument figurative.

Or, paradoxalement, cet attachement à la pratique traditionnelle de son art lui vient de la découverte, alors qu’il était élève du sage abstrait Gustave Singier à l’Ecole des beaux-arts de Paris, de l’homme qui dynamita l’art au XXe siècle, Marcel Duchamp : « J’ai découvert Duchamp grâce aux interviews qu’il a accordées au critique Pierre Cabanne. Pour moi, ç’a été un choc. Singier le considérait comme un dadaïste sans trop d’importance. Ce n’était pas mon avis, et j’ai eu cette espèce de malaise de me dire : Bon, eh bien, c’est foutu, la peinture, c’est fini, qu’est-ce que je vais faire ? C’est un instinct de survie qui m’a fait retourner à la case départ, comme au jeu de l’oie. »

Il décide d’apprendre les fondamentaux du métier, les aspects les plus traditionnels de la technique picturale, étudiant la chimie auprès de restaurateurs de peinture ancienne, allant jusqu’à broyer lui-même ses couleurs, ce qui ne se pratique plus guère depuis l’invention du tube au XIXe siècle.

C’est ainsi que, tout en déclarant son admiration pour certains de ses contemporains, comme Daniel Buren ou André Cadere, qui ont choisi une autre voie, il décide de se « dresser contre tout ça », avec « la conscience que j’étais complètement anachronique. J’ai voulu assumer cette position, et ce n’est pas par hasard qu’à un moment donné je me suis passionné pour Don Quichotte ».

Pas de problème pour trouver un job quand on est aide-soignante

06.07.2015

Le nombre d’aides-soignants est en constante augmentation depuis 10 ans, d’après une étude de la DREES (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) du ministère de la Santé. En effet, on en comptait 22 000 en 2012, soit plus du double par rapport à l’an 2000. Si leur nombre augmente, la part de ceux qui ont déjà interrompu leurs études avant de reprendre une formation d’aide soignants est également en augmentation (73 % en 2007 contre 51 % en 2000), ce qui entraîne une augmentation de l’âge et du niveau d’étude de ces professionnels de santé. Les aides-soignants (ou plutôt à 89 % les aides-soignantes) ne souffrent guère du contexte économique pour trouver une place sur le marché du travail. En effet, parmi les trois promotions de diplômes concernées par l’étude (2001,2004 et 2007), plus de 80 % des étudiants ont trouvé un premier emploi en moins d’un mois. Ils occupent aussi plus souvent des emplois à durée indéterminée (CDI ou fonctionnaire), que les autres diplômés de niveau équivalent et possédant le même nombre d’années d’études, et par conséquent, se voient donc mieux rémunérés.

A Fleury-Mérogis, l’été caniculaire des gamins en prison

LE MONDE |  | Par 


Dans la prison de Fleury-Mérogis, en 2010.


Le garçon jette un regard noir à la petite troupe qui a passé une tête dans sa cellule sans lui avoir demandé l’autorisation. Il a 16 ans, en paraît 13, et s’est fait un programme de pompes quotidiennes pour prendre un peu des épaules, il y a du travail. Sa cellule de 9 m2 sent l’ado qui se néglige. Il n’y a presque rien, des miettes et des restes de gâteau sur la petite table, un lit douteux, une petite armoire où sont jetés en boule quelques tee-shirts et un short. Pas de photos, pas de souvenirs, juste des murs lépreux couverts de graffitis et de fautes d’orthographe. « C’est l’une des cellules en bon état », constate sobrement un surveillant.

Les cellules du quartier des mineurs de Fleury-Mérogis, le plus grand d’Europe, ne ressemblent en rien à celles des détenus plus âgés, avec leur réchaud bricolé, leurs bouquins, leurs mille petits objets personnels, où chacun essaie de s’habituer à habiter là. Les gamins détenus, eux, cassent. « D’abord les toilettes et le lavabo, explique le capitaine Ahmed Hirti, le chef de la détention. Puis le globe en plastique qui protège le petit écran plat de la télé, puis la télé. » Ils l’échangent parfois contre du shit, avec un yo-yo, un bout de ficelle qui permet de la balancer doucement par la fenêtre jusqu’à une fenêtre voisine. C’est interdit, bien sûr. Tout le monde le fait.

Bénédicte Lombart, infirmière philosophe

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 

S’il y a bien une chose que l’on ne peut pas presser, c’est le cheminement philosophique », déclare en souriant Bénédicte Lombart. Dans quelques mois, à 45 ans, cette infirmière soutiendra une thèse en philosophie, plus précisément en « philosophie pratique et éthique hospitalière ». Elle y explore un sujet délicat  : la contention pendant les soins en pédiatrie.


Bénédicte Lombart, le 26 mai.


« J’essaie de comprendre pourquoi la parole et le raisonnement de l’enfant sont trop souvent disqualifiés, et pourquoi les soignants sont pris dans un système qui les contraint parfois à faire un usage illégitime de la force », explique la doctorante, engagée ­depuis vingt ans dans la prise en charge de la douleur de l’enfant, à l’hôpital parisien ­Armand-Trousseau, où elle exerce,et bien au-delà, par son travail associatif, d’enseignement et de recherche.

Dans des pays comme le Canada, le métier de chercheur en sciences infirmières et paramédicales s’est structuré ; des doctorats spécifiques ont été créés. En France, le mouvement ne fait que s’amorcer, porté par quelques centres hospitaliers universitaires (CHU) motivés. Bénédicte Lombart fait ainsi partie des onze infirmiers à qui l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a accordé un poste de doctorant depuis 2010.

lundi 6 juillet 2015

Serons nous bientôt tous connectés à notre médecin ?

6 juil 2015



sante connectee

La semaine dernière, Google dévoilait son projet de "bracelet connecté", qui va pouvoir être utilisé lors d’essais cliniques ou de tests de médicaments. Il donnera aux chercheurs des informations minute par minute sur l’évolution des patients

Ce bracelet expérimental peut mesurer le pouls, le rythme cardiaque et la température à la surface de la peau du porteur. Il peut aussi enregistrer des données extérieures comme l’exposition au bruit ou à la lumière. Ce dispositif, qui ne sera pas vendu au grand public, se veut un véritable outil scientifique et médical destiné à être utilisé lors d’essais cliniques. Google précise qu’il va collaborer avec des chercheurs universitaires et des fabricants de médicaments pour tester la précision des mesures de ce bracelet et obtenir son autorisation auprès des autorités de santé américaines et européennes. Mais Andy Conrad, l’un des responsables du projet, est persuadé qu’à terme, ce type d’appareil sera utilisé par l’ensemble de la population et permettra de détecter immédiatement les premiers signes avant-coureurs d’une multitude de maladies.

Au Maroc, les hommes en robe jugent les femmes en robe

JEAN-LOUIS LE TOUZET 

Deux jeunes coiffeuses doivent comparaître ce lundi pour une première audience devant le tribunal d’Agadir, sous l’accusation d’outrage à la pudeur. Elles étaient en robe dans un marché à Inezgane, près d’Agadir, à la mi-juin, quand elles ont été dans un premier temps agressées par des hommes puis dans un second temps interpellées par la police.
Comme l’a rapporté le magazine Telquel, la police a annoncé vendredi avoir arrêté deux hommes suspectés d’être leurs agresseurs. Ils ont 17 et 18 ans et, selon la Sûreté nationale, ont«harcelé les deux femmes en raison de leurs tenues qu’ils considéraient comme indécentes, avant que cela ne dégénère en une agression verbale et physique, l’un d’eux ayant fait des gestes indécents». Ils risquent jusqu’à deux ans de prison.
Concernant les deux jeunes femmes, le code pénal prévoit des peines allant d’un mois à deux ans de prison ferme pour «outrage à la pudeur». Mais la défense assure que l’article de loi invoqué ne prévoit pas le port d’une simple robe comme motif d’inculpation. La principale association féministe marocaine assure même que les poursuites vont à l’encontre de la Constitution, adoptée en 2011, consacrant l’égalité de droit entre homme et femmes.

Les usagers revendiquent leur adhésion à une décision médicale partagée

03/07/15
C'est à l'issue d'une démarche participative à l'initiative du Collectif interassociatif sur la santé (Ciss) avec le soutien du collectif [im]Patients, Chroniques & associés et du think tank Coopération patients, que les usagers du système de santé revendiquent leur adhésion aux décisions médicales partagées. Ils le voient, expliquent-ils dans un dossier de presse, comme "une première marche d'une potentielle amélioration de l'observance" des traitements. 

Depuis six mois, auditions, échange avec le public et ateliers pour une cinquantaine de personnes sélectionnées se sont succédé. L'aboutissement de cette démarche innovante a conduit ce 3 juillet à la restitution publique des recommandations.

Expérience du handicap mental chez les enfants et adolescents en activités de jour

Anne Publié le  30/06/2015

Expérience du champ du handicap, enjeux et questionnements autour de la pratique éducative et de la personne accompagnée

Je vous propose une petite plongée dans l'univers du handicap mental (enfants, adolescents, jeunes adultes) à travers mon regard durant une de mes expériences de stage lors de ma formation d'éducatrice spécialisée. Stage réalisé en activité de jour en IME.

L'IME (Institut Médico-Educatif)

La convention sociale du 15 mars 1966 s'applique à l'établissement. Il accueille des enfants, adolescents et jeunes adultes de 5 à 25 ans ayant un retard mental moyen, sévère ou profond..
Le but de l'IME est d'aider au maximum les jeunes à devenir des adultes les plus autonomes possibles, mais aussi d'aider à l'intégration sociale de ces jeunes en fonction de leurs capacités. L'IME met également l'accent sur la communication et une collaboration actives avec les familles des jeunes.
L'IME est financé par la Sécurité Sociale, qui reverse le prix de journée fixé par l'ARS (agence régionale de santé, anciennement DDASS).
Conformément à la loi de 2005, c'est la CDA (Commission des Droits et de l'Autonomie, qui est une instance des Maisons Départementales pour Personnes Handicapées) qui :
- Reconnaît le handicap de l'enfant
- Décide de l'attribution de l'AEHH (Allocation Education Enfant Handicapé) versée par la CAF (Caisse d'Allocations Familiales) et d'une prestation de compensation versée par le Conseil Général afin de compenser les surcoûts entraînés par le handicap
- Gère l'orientation des personnes handicapées
- Etablie et est garante du Projet Personnel de Scolarisation des enfants
L'établissement accueille également des placements judiciaires, et dans ce cas là c'est l'Aide Sociale à l'Enfance qui confie le jeune à l'établissement, et le Conseil Général verse des aides financières pour ce dernier, notamment pour la vêture etc…

A propos du reportage sur la pédo-psy à St-Denis de C.Coq-Chodorge

 |  PAR AGNÈS PIERNIKARCH

Cet article pose de nombreuses questions. La première est la question du temps de latence entre la demande dans les Centres de Consultations pour enfants, qu'il s'agisse des CMP-secteur public- ou des CMPP-secteur privé non lucratif. Ce problème est le même quel que soit le mode de gestion des secteurs de pédo-psy, Centre Hospitalier Général ou Etablissement Public de santé Mentale. Il s'agit d'un constat parmi les plus préoccupant des Etats Généraux de la pédo-psychiatrie, effectué en 2014.
Outre la question de la précarité des patients de St-Denis, se pose les questions budgétaires: l'étranglement des hôpitaux par une politique d'austérité qui touche tous les domaines de la Santé Publique. Il y a des lignes de fractures géosysmiques dans le service public de santé. La cohabitation de deux systèmes de financement dans les Centres Hospitaliers en est une. La loi HPST qui donne des pouvoirs sans contre-pouvoir institué aux Directeurs des Hôpitaux en est une autre. L'hôpital est enfin géré comme une entreprise, les Missions de Santé Publique passent au second plan devant l'objectif de rentabilité. Les petits enfants qui posent des problèmes psychologiques ne vont pas être le grain de sel qui risque d'enrayer le système. Comme l'a déclaré publiquement un Directeur d'hôpital,  la pédo-psy ne l'intérresse pas car elle ne rapporte rien à l'hôpital, avant de se raviser, son budget annuel étant une dotation globale, qui n'est pas lié à l'activité: il s'agit "d'un matelas", en convient-il, qui amortit les problèmes financiers. Ce budget annuel, appelé DAF, concerne la pédo-psy, et les services de psychiatrie qui s'occupent de patients adultes, principalement.
Les services de psychiatrie adultes ou enfants à financement DAF cohabitent avec des services de médecine, chirurgie,obstétrique à financement T2A, à l'activité.

La Direction de l'Hôpital pour équilibrer son budget va prioriser l'activité des services de médecine, chirurgie, obstétrique, puisque l'activité  des services de psychiatrie "ne rapporte rien" et n'est qu'un "matelas"financier. Les problèmes deviennent aigus et posent la question de la survie de ce système de cohabitation lorsque pour une raison ou une autre, la gestion d'un hôpital passe une phase critique.

Maladies mentales ou psychiques ?

30/6/15



Le titre d’un article dans La Croix a choqué quelques parents qui refusent le terme de « malades mentaux », lui préférant celui de « handicapés psychiques »

Le terme de « malade mental » est trop stigmatisant pour les proches des malades, mais la « malad...
Cela commence par un courrier électronique adressé à la rédaction de La Croix. Un message courroucé à propos d’un article paru à la mi-juin sur la Mad Pride. Et surtout de son titre,« Une”marche des fiertés” pour les malades mentaux ».

« LEUR COLLER L’IMAGE DU FOU »

Une formule choquante aux yeux de cette lectrice. « Maman d’un enfant atteint de schizophrénie depuis plus de vingt ans, je suis étonnée que le déterminant “malade mental” soit encore employé, écrit-elle. Nous nous sommes assez battus en association de parents pour évacuer ce nom très péjoratif dans notre société au profit de “malade psychique” ou “handicapé psychique”. » 

Notre santé mentale se plaît davantage à la campagne qu'à la ville

Repéré par Robin Verner 
02.07.2015



<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/For%C3%AAt#/media/File:Forest_path_in_Yvelines_-_France.jpg" target="_blank">Chemin forestier au printemps</a> Tognopop via Wikimedia CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/deed.fr" target="_blank">License by</a>

Une étude confirme qu'une bonne balade dans la nature diminue bien plus les risques de dépression qu'une déambulation en milieu urbain.

«Promenons dans les bois pendant que le loup n’y est pas, si le loup y était, il nous mangerait.» Malgré ce qu’avance la célèbre comptine, il se pourrait bien que ce ne soit pas nos virées bucoliques qui nous mettent le plus en danger mais de vivre en ville, selon une étude menée par des chercheurs de l’université américaine de Stanford. Selon les savants, marcher en forêts ou dans les campagnes réduit le péril de sombrer dans la dépression, plus fort en zone urbaine.