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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 2 décembre 2013

Avancée dans la mise au point d'une pilule contraceptive masculine

Sur la période étudiée (1989-2005), la concentration en spermatozoïde dans le sperme a diminué de 32,2 %.



Sur la période étudiée (1989-2005), la concentration en  spermatozoïde dans le sperme a diminué de 32,2 %. | Sensitive Surface/Flickr/CC

Des chercheurs australiens sont parvenus à rendre des souris mâles infertiles en bloquant le fonctionnement de deux protéines, franchissant ainsi une nouvelle étape pour la création d'une pilule contraceptive pour les hommes, selon une étude publiée dans la revue américaine spécialisée Proceedings of the National Academy of Science mardi 3 décembre.

«Le plaisir est le moteur de la consommation de drogues»

Plus de 60 000 personnes, dont 1 300 en France, ont déjà participé à la«Global Drug Survey 2014» (GDS), une enquête fouillée sur les usages de drogues, licites ou non, à laquelle Libération s’associe. Tout le monde peut y participer jusqu’au 20 décembre, de façon anonyme et confidentielle.

Banlieues : les oubliés de l'héroïne

LE MONDE | Par 

Dans une citée de Nantes, en 1983.
Dans une citée de Nantes, en 1983. | ©Ferdinando Scianna / Magnum Photos

Le premier à tomber fut Nasser, en 1984. Ses proches ont commencé à le voir revenir les yeux rouges, transpirant. Il était tombé dans la « blanche », l'héroïne. C'était aux lendemains de la Marche pour l'égalité et contre le racisme, dont on fête le trentième anniversaire. Nasser était allé la rejoindre à Paris avec ses potes de la cité des Bosquets, à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Nordine a suivi, deux ans plus tard. Ils sont morts, l'un en 1989, malade, à l'hôpital, le second en 1993, d'une overdose. Des années après, le président d'AClefeu, Mohamed Mechmache, en garde une rage intacte, lui qui a retrouvé son cousin, une seringue encore plantée dans le bras. Comme nombre de jeunes de sa génération, il est persuadé que « les pouvoirs publics n'ont rien fait » face au fléau de l'héroïne, puis à celui du sida, qui a frappé les cités.
A l'image de Nasser et Nordine, ils sont des milliers à avoir succombé sans bruit.

Ils dopent le moral familial face à la maladie mentale

27/11/2013 

Yvette Blondy (présidente) et Philippe Brilouet sont deux des acteurs de la délégation deux-sévrienne de l'Unafam. Ils font du dialogue une priorité. - Yvette Blondy (présidente) et Philippe Brilouet sont deux des acteurs de la délégation deux-sévrienne de l'Unafam. Ils font du dialogue une priorité.Yvette Blondy (présidente) et Philippe Brilouet sont deux des acteurs de la délégation deux-sévrienne de l'Unafam. Ils font du dialogue une priorité.
Yvette Blondy (présidente) et Philippe Brilouet sont deux des acteurs de la délégation deux-sévrienne de l'Unafam. Ils font du dialogue une priorité.

Bénévoles au sein d’une association de soutien, ils militent pour que la santé mentale et les troubles psychiques soient reconnus Grande cause en 2014.
Yvette Blondy trouve facilement le mot juste : « Quand on parle d'une personne touchée par un cancer, dans le langage courant, on ne dit pas " un cancéreux " mais un malade atteint d'un cancer. Et bien, c'est la même chose pour les maladies psychiques. Ce sont d'abord des personnes et non, par exemple, dans un raccourci sans signification, des schizophrènes, une expression qui ne veut rien dire. »
 La meilleure façon d'aider les malades, c'est d'aider les parents
Philippe Brilouet approuve les propos de la présidente de la délégation départementale de l'Union nationale des familles et amis de personnes malades et (ou) handicapées psychiques (Unafam). Confrontés à cette maladie dans leur proche entourage, l'un et l'autre ont appris à vivre avec, à écouter la souffrance indicible, à interpréter les silences pesants et les moments d'enfermement qui isolent encore plus les malades et renforcent le sentiment d'impuissance des familles. Ils ont aussi appris à parler de leurs craintes, de leurs douleurs, à évoquer leurs doutes et découvert que la parole, avec les malades, les familles, était indispensable. Aujourd'hui, ils transmettent le message.

dimanche 1 décembre 2013

Le «bipolaire» et la psychanalyse


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Figures de la psychanalyse Logos Anankè, nouvelle série

La désignation diagnostique de bipolaire, tout comme celle d’autisme ou d’hyper-agitation connaît une inflation étonnante un peu partout dans le monde où dominent les paradigmes de la psychiatrie nordaméricaine. Si de nombreuses recherches en sociologie et en anthropologie de la maladie et de la médecine ont pu établir la dimension sociale de troubles que les tendances naturalistes de la psychiatrie contemporaine veulent réduire à des dysfonctionnements cérébraux, c’est ici le regard des psychanalystes qui est d’abord convoqué.


Les Amandiers : la liberté de se soigner

30/11/2013

Le service des Amandiers sera ouvert ce lundi 2 décembre. - Le service des Amandiers sera ouvert ce lundi 2 décembre.Le service des Amandiers sera ouvert ce lundi 2 décembre.


L’unité psychiatrique de douze lits pour patients acceptant une hospitalisation a été inaugurée hier boulevard Roosevelt.
Le discours de Thomas Roux, nouveau directeur de l'hôpital a mis les choses au clair hier après la visite des locaux. « Un Français sur quatre a souffert, souffre ou souffrira de problèmes psychiatriques. » Une proportion rappelée pour mieux briser le tabou, comme le rappelait également le docteur Kamel Nourredine, directeur du pôle psychiatrie. « Non les malades ne sont pas plus violents », rappelait le chef de service.
L'unité des Amandiers qui ouvrira le 2 décembre prochain a donc été présentée comme un espace ouvert. Les nombreux invités ont pu se rendre compte seuls, en visitant les lieux, de la conception ouverte de ce service « destinés à des patients " compliants " c'est-à-dire qui ont accepté l'hospitalisation, voire l'ont demandée », soulignait le psychiatre. 
Les patients sont des majeurs souffrant de dépression ou de conséquences de gros stress. « Le principe des services de psychiatrie est appliqué : on se lève le matin, on ne reste pas au lit et toute la journée est organisée. Le but est d'arriver à une sortie, une fin d'hospitalisation. » Des salles sont réservées aux activités afin que chacun puisse trouver le moyen d'échanger par le meilleur des biais sur son mal-être. « En général, les patients sont hospitalisés une quinzaine de jours. »

Un grand pôle psychiatrique pour adultes et adolescents en projet à Châtillon





AIN

La MGEN installée à Chanay envisage de délocaliser son activité dans le bassin bellegardien après 2017, tout en conservant son concept de soin-études. « C’est un élément essentiel, on ne peut pas envisager de l’abandonner ».
La MGEN installée à Chanay envisage de délocaliser son activité dans le bassin bellegardien après 2017, tout en conservant son concept de soin-études. « C’est un élément essentiel, on ne peut pas envisager de l’abandonner ».

Difficile de parler santé en bassin bellegardien sans penser carence des services. Pas de maternité, aucun service d’urgences, et une pénurie de médecins qui guette le territoire… Alors le projet de création d’une clinique psychiatrique devrait être accueilli à bras ouverts… Mais l’affaire se complique.

parent pauvre de la santé, le pays bellegardien pourrait bien acquérir une compétence toute particulière ces prochaines années… Un grand pôle de psychiatrie est en projet à Châtillon-en-Michaille. Un projet à tiroirs, dans lequel s’engouffrent divers privés.
Un groupe de psychiatres indépendants a d’ores et déjà démarché la communauté de communes du pays bellegardien afin de trouver un terrain. Leur souhait : au mois cinq hectares, dont quatre d’espaces verts, afin d’implanter une clinique spécialisée dans les troubles psychosomatique et psychiatrique pour adultes.

120 emplois promis


L’établissement accueillerait 80 lits et serait pourvoyeur de 120 emplois. L’opérateur privé n’en est pas à son coup d’essai. Il a déjà porté des projets similaires, comme la clinique du Virval à Calais, où un partenariat entre privé et public a été développé. Un projet très remarqué pour ses installations modernistes et ses services de formation et de recherches.
À Châtillon, du foncier lui a donc été proposé près du futur Village de marques.
Mais l’idée a fait des petits… Depuis, un second opérateur privé veut se greffer au projet. Il s’agit de la MGEN, comme nous l’annoncions le 1er octobre dernier.


Justice : le divorce en 330 leçons




Ils ont passé trois ans dans l’intimité des autres. Onze sociologues se sont penchés sur la justice familiale en passant des journées entières dans quatre tribunaux de France. Au total, cent vingt-deux heures d’audience, 330 affaires : fixation de pension alimentaire, de la résidence des enfants, modification des droits de visite…
Des cas intimes, mais une «justice de masse», rapportent-ils. Rien d’étonnant : on se sépare de plus en plus et la norme, en France, est de passer devant le juge (quand la Grande-Bretagne fait d’avantage appel à la médiation). «En 2010, les 28 juges aux affaires familiales en poste dans les quatre juridictions enquêtées pour cet ouvrage ont eu à traiter 23 000 nouvelles affaires, soit une moyenne de 885 affaires par an et par juge à temps plein», témoignent les auteurs.

Les psychiatres sont-ils les nouveaux pasteurs ?

protest.info 02 décembre 2013


PierreVallon
Les individus ne sortent pas indemnes de la fin du religieux. Un nombre croissant d'entre eux souffrent de mal-être lié à la perte de repères et d’appartenance à une communauté. Décryptage avec le psychiatre Pierre Vallon.

Par Laurence Villoz
Ce thérapeute de 61 ans, au regard bleu perçant, me reçoit entre deux consultations dans son cabinet, situé en plein cœur de Morges. Pierre Vallon, qui se définit comme un «théologien amateur», explique comment ses patients vivent angoisses et dépressions dans un monde post-moderne, un monde «sans narration».
En quoi l'effacement du christianisme affecte-t-il l’individu?
Les histoires comme celles racontées dans la Bible offrent un cadre de références. En se remémorant des situations où l’émotion désagréable s’est déjà produite, l’individu sait qu’il peut y faire face, qu’il peut lutter car lui ou d'autres y sont déjà arrivés. Mais tout cela n’est possible qu’avec une forme de théorie qui leur sert de cadre, une histoire qui crée un lien partagé par la communauté et les individus qui la composent.
Il me semble pourtant que l'on a longtemps considéré les religions comme opprimant les individus.
Pendant des centaines d’années, la religion appartenait au clergé, qui donnait ses consignes au peuple pour lui dire comment se comporter. La Réforme protestante a permis à l'individu de commencer à penser par lui-même en s'affranchissant des dogmes de l’Eglise en place. 

Mais le protestantisme a aussi amené son lot de névroses. On trouve dans ce courant beaucoup de culpabilité, de dépréciation et de dévalorisation, qui appartiennent aussi à la dépression.

samedi 30 novembre 2013

Médicaments : le coffre-fort des brevets s'ouvre peu à peu

LE MONDE | Par 
Mettre les traitements de dernière génération à la portée des plus pauvres. Voilà le pari du Medicines Patent Pool (MPP), une initiative lancée par l'organisation à but non lucratif Unitaid pour encourager les laboratoires à lever les brevets protégeant leurs molécules.
Alors que le prix des thérapies s'est effondré depuis 2000, passant de 10 000 dollars (7 350 euros) par an à moins de 100 dollars pour les médicaments de base, tout l'enjeu consiste maintenant à rendre accessibles les nouvelles générations de traitement. La quasi-totalité des patients africains n'a pas accès aux antirétroviraux dits « de deuxième ou troisième ligne », indispensables quand les médicaments de première intention ont perdu de leur efficacité.

Le nouveau président de l’Association mondiale de psychiatrie fait son coming out

30.11.2013


«Je crois qu'il est de notre devoir de nous excuser» a affirmé Dinesh Bhugra en évoquant la responsabilité de la psychiatrie concernant la stigmatisation des gays et des lesbiennes.
Dans une interview exclusive au Guardian datée du 27 novembre, le nouveau président de l'Association mondiale psychiatrique Dinesh Bhugra a fait son coming-out. Le britannique, d'origine indienne vient d'être élu à la tête d'une organisation qui compte 200 000 médecins dans le monde.



Commission psychiatrie et santé mentale

La FHF a créé une commission permanente psychiatrie et santé mentale.

Coordonnée par le docteur Yvan Halimi, elle réunit en son sein la conférence des présidents de CME de Centres hospitaliers spécialisés, l’association des établissements participant au service public de santé mentale (Adesm), la fédération nationale des patients en psychiatrie (Fnapsy).
S’inscrivant dans la continuité du Plan psychiatrie et santé mentale, la première réunion s’est tenue le 19 novembre et a fixé un calendrier de travail pour l’année 2014 autour de 9 grandes thématiques : recherche, logement, formation, financement, urgences, personnes âgées, usagers, soins somatiques et pédopsychiatrie et protection de l’enfance.
La prochaine commission aura lieu en mars 2014.

Après le Cours de Santé Mentale et Communautés (SMC) qui avait lieu tous les deux ans, place à « La Journée de SMC »

Chaque année des cliniciens de l’Association inviteront des partenaires et collègues d’autres équipes à s’exprimer sur une question concernant le soin psychiatrique.

Nous vous attendons nombreux lors de cette première Journée qui aura pour thème : « Le passage dans le soin » et se tiendra le 21 mars 2014.

Vous trouverez l’argument proposé par Marcel SASSOLAS, médecin psychiatre et président de l’Association Santé Mentale et Communautés, ainsi que le programme et le bulletin d’inscription, dans la plaquette ci-jointe.

Les inscriptions accompagnées du règlement sont à envoyer au plus tard le 15 février 2014 à :
Santé Mentale et Communautés
La Journée de SMC
136 rue Louis Becker
69100 Villeurbanne

N’hésitez pas à transmettre cette information à vos partenaires.

Pour tous renseignements complémentaires, vous pouvez contacter:
Sarah BONNAFOUX au 04.72.65.75.35 ou par mail à sante_mentale_et_communautes@smc.asso.fr 

Santé Mentale et Communautés
Comité d’organisation de la Journée de SMC



vendredi 29 novembre 2013

Dégel des mises en réserve prudentielles : les activités de service public de psychiatrie et des soins de suite et de réadaptation (SSR) ne doiv...

COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Dans le cadre des débats parlementaires sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2014, la Ministre de la Santé et des Affaires Sociales a fait part du dégel du coefficient prudentiel concernant des activités de soins de court séjour, déblocage permis par le respect de l’ONDAM en 2013 lié aux efforts consentis par tous.
Ce dégel a été unanimement salué comme il se doit, mais les signataires du présent communiqué demandent que le même constat –respect de l’ONDAM en 2013- produise les mêmes effets concernant les mises en réserve prudentielles ayant affecté, en début d’année, les enveloppes budgétaires des activités de service public de psychiatrie et de soins de suite et de réadaptation.
En termes techniques, il s’agit de déblocages concernant des dotations annuelles de fonctionnement (DAF) qui ne sont pas susceptibles de faire dépasser l’ONDAM, à l’inverse de la tarification à l’activité du court séjour, ou encore de la médecine de ville, ou de la tarification sous OQN de la psychiatrie et du SSR.

Claude Lévi-Strauss, la structure en torsade

ROBERT MAGGIORI

L'anthropologiste Maurice Godelier, en 2007 à Paris.
Qu’est-ce qui fonde une société ? L’échange, le don, le potlatch, les rapports de production, le lien sexuel, la parenté ? On peut, pour répondre, songer à Marcel Mauss, à Marx, à Claude Lévi-Strauss… Mais si un penseur renommé avance qu’à côté des choses qu’on donne et des choses qu’on vend il est des choses qu’il ne faut ni vendre ni donner mais garder, pour les transmettre, que nulle société n’a jamais été fondée sur la famille ou la parenté, qu’«il faut toujours plus qu’un homme et une femme pour faire un enfant», que la sexualité humaine est fondamentalement asociale, et que toutes les relations sociales contiennent comme éléments constitutifs des «nœuds imaginaires»fonctionnant à travers les pratiques symboliques, comment alors ne pas perdre le nord ? Eh bien, en suivant les chemins ouverts par Maurice Godelier, l’un des plus grands anthropologues de ce temps, qui l’an prochain soufflera ses 80 bougies, Médaille d’or du CNRS, ancien directeur scientifique du musée du Quai-Branly, auteur, entre tant d’autres ouvrages, de l’Enigme du don (1996), des Métamorphoses de la parenté (2004), ou d’Au fondement des sociétés humaines (2007).

Rubén Gallo, à la recherche du serpent à plumes

PHILIPPE LANÇON ENVOYÉ SPÉCIAL À NEW YORK

Le père de Rubén Gallo vendait des balances à Guadalajara, une ville de province mexicaine que son fils compare à Lyon, sans qu’on puisse y voir une quelconque forme de compliment. L’un de ses frères a repris la boutique paternelle. Rien ne destinait donc l’élégant et sensible polyglotte de 44 ans à diriger le département d’études latino-américaines de l’université de Princeton, New Jersey, ni à écrire des livres aussi surprenants et divertissants que Freud au Mexique, publié aujourd’hui en France, ou les Latino-Américains de Proust, qui paraît cet hiver aux Etats-Unis. Rien, sauf peut-être le goût d’explorer l’autre plateau de la balance, celui des esprits migrateurs, de tout ce qui fait de l’universitaire mexicain un étalon bienveillant et simplifié de cosmopolitisme, un rêveur au trébuchet aussi finement taillé qu’un costume de Dior ou une robe de Saint Laurent.
Aujourd’hui, Guadalajara est le siège de l’une des grandes foires du livre hispano-américain. Dans les années 80, c’était d’abord une ville conservatrice où rêver d’autres mondes et être homosexuel n’apportait à un adolescent aucun supplément d’oxygène. On devait y ressembler à l’un de ces individus masqués, qu’ils soient juifs ou pédés, dont Proust a fait des portraits si cruellement remarquables. Un jour, un ami amène le jeune Rubén dans le café de la ville où se réunissent, aurait écrit celui qu’il n’avait pas encore lu, les invertis : «C’était un bar où il n’y avait que des pères de famille avec des moustaches qui parlaient de leurs femmes.»
A Guadalajara, Rubén Gallo se souvient qu’«il n’y avait pas un endroit où parler d’Octavio Paz», le plus grand écrivain mexicain, dont les archives pourrissent aujourd’hui autour d’une veuve méfiante et entourée de chats. Paz est l’une des abeilles qui, butinant Freud, en importa les pollens au Mexique. Les deux autres, écrit Rubén Gallo dans Freud au Mexique, furent «un dandy homosexuel» et «un moine bénédictin». Le livre étudie la présence de l’hispanité et du Mexique dans la vie, l’œuvre et les rêves de Freud. Puis il raconte la vie de ses abeilles mexicaines et analyse la pollinisation.

Le Parlement autorise l’expérimentation des maisons de naissance

28/11/2013
Le Parlement a donné ce jeudi son feu vert définitif, par un vote de l’Assemblée nationale, à l’expérimentation de maisons de naissance, où des femmes pourront accoucher sans être hospitalisées.

Le ministère place sous tutelle un établissement pour enfants handicapés dans le Gers

28/11/2013

La ministre déléguée aux personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion Marie-Arlette Carlotti a ordonné mercredi le placement immédiat sous administration par l’État d’un établissement privé pour enfants lourdement handicapés du Gers. Plusieurs associations d’aide aux handicapés et le syndicat CGT de la santé du Gers dénonçaient des « maltraitances »dans cet Institut médico-éducatif (IME) situé à Condom (Gers).Malgré l’intervention de l’Agence régionale de santé (ARS) et un rapport en juillet 2013, « force est de constater que les dysfonctionnements perdurent et que la situation est encore très insatisfaisante », indique le ministère.

ACF IDF : Café Psychanalyse du 12 décembre 2013




Après la représentation du Dom Juan de Molière proposée par le Théâtre de Châtillon le jeudi 12 décembre 2013 à 20h30 sur une mise en scène de Gilles Bouillon et une interprétation par les comédiens de la Compagnie CDR de Tours (Jean-Luc Guitton, Cassandre Vittude, Kerraoul, Gérard Hardy, Cyril Texier, Xavier Guittet, Kevin Sinesi, Blaise Pettebone, Nelly Pulicani, Korotoumou Sidibe, Alexandre Forêt) nous interrogerons, lors du débat du Café Psychanalyse qui se tiendra à partir de 22h30, la modernité de cette figure de Dom Juan qui fut épinglée dans le champ psychanalytique de « dernier mythe » pour notre civilisation occidentale.
A cette occasion nous recevrons François Regnault, membre de l'Ecole de la Cause freudienne, ancien maître de conférences au Département de psychanalyse de l'Université Paris 8 et auteur de Théâtre-Equinoxes et de Théâtre-Solstices parus chez Actes Sud qui se prêtera au débat avec les artistes et le public.

Attention à la fragilisation des équipes de PMI

Parmi les maîtres mots de la stratégie nationale de santé figurent les notions de promotion de la santé, prévention, parcours de santé coordonné, prise en charge globale, coopération entre professionnels, service public territorial de santé…
Simultanément, les services de PMI – qui ont fait leurs preuves en appliquant ces principes de longue date – sont fragilisés dans de nombreux départements.

Beaucoup de consultations de nourrissons et de femmes enceintes, de bilans de santé en maternelle sont supprimés. Les délais de rendez-vous s’allongent, le suivi d’enfants après 2 ans se restreint, les visites à domicile en pré et post-natal se raréfient. On ne compte plus les postes vacants (médecins, mais aussi puéricultrices et sages-femmes).
Démographie professionnelle inquiétante - Le désengagement de cette politique de santé publique par les ministères de la Santé successifs, combiné à l’investissement très inégal de leurs missions de santé par les départements, y est pour beaucoup. Cela, alors que la prévention reste peu valorisée dans notre système et qu’il manque une gestion prospective pertinente de la démographie professionnelle.

Les médecins à diplôme étranger bouchent les trous loin des CHU

   28/11/2013

Dans son Atlas national de 2013, l’Ordre des médecins attirait l’attention sur l’origine des diplômes des jeunes installés : « 24 % des nouveaux inscrits ont un diplôme obtenu hors de France (11,4 % européen, 12,7 % extra-européen) », notait l’institution dans sonétude en juin dernier.
La publication ce jeudi des atlas régionaux de l’Ordre confirme ces chiffres en détaillant leur ventilation régionale. Pour chaque région, un chapitre est consacré à l’origine des diplômes des nouveaux inscrits au tableau durant l’année 2012.

Pour que la psychiatrie soit enfin prise au sérieux !

28/11/2013

Nouveau président de la puissante American Psychiatric Association (principale organisation des psychiatres aux États-Unis, depuis 1844, et éditrice du célèbre DSM), le professeur Jeffrey Lieberman évoque quelques souvenirs sur son parcours professionnel. Quand j’ai choisi la psychiatrie, explique-t-il, plusieurs de mes enseignants ont essayé de m’en dissuader : «Pourquoi voudriez-vous perdre votre excellente formation médicale ? » disaient-ils. Heureusement, le futur président de l’APA n’écouta pas le chant de ces sirènes et embrassa tout de même cette spécialité car il était « fasciné par le cerveau et les comportements » et se trouvait « attiré par le défi d’aider les personnes les moins en mesure de s’aider elles-mêmes. »

jeudi 28 novembre 2013

Beethoven avait du plomb dans la tête !

20/11/2013

La surdité de Ludwig van Beethoven a déjà fait l’objet de nombreuses études et supputations – mais la publication toute récente de Michael Stevens et coll.  expose une hypothèse nouvelle enrobant toutes les pathologies dont avait pu souffrir le musicien.
Beethoven commença à perdre l’audition dès l’âge de 30 ans.
Cette surdité évolua sur une très longue période, surtout après  1801. Elle s’accompagnait d’acouphènes pénibles. Elle l’amena à se tenir en marge de la société, accentuant un sentiment profond de tristesse qu’il exposa dans le « testament d’Heiligenstadt ».
Il se referma sur son art et devint totalement sourd vers 45 ans.
Toute sa vie d’adulte il souffrit aussi de maux de ventre, de céphalées rebelles et vraisemblablement de dépression.

Suicide d'un patient hospitalisé

Par Guillaume COLLART - Avocat | 29-11-2013

L’organisation et le fonctionnement des centres hospitaliers spécialisés chargés de prendre en charge des patients souffrant de troubles mentaux fait régulièrement l’objet de commentaires, tant de la part de la doctrine que des médias, voire des politiques.
La sensibilité de ce type d’hospitalisation fait qu’il n’est pas rare d’apprendre le décès d’un patient, soit qu’il se soit échappé du Centre, soit qu’il ait décidé de mettre fin à ses jours alors même qu’il était hospitalisé.
Le suicide d’un patient, qui pourrait caractériser un défaut de surveillance fautif du Centre hospitalier, engage-t-il nécessairement la
responsabilité de ce dernier ?
Si le réflexe des ayants-droits de demander réparation est bien légitime, il ressort d’une étude jurisprudentielle que les condamnations
sont en définitive pas aussi nombreuses que l’on pourrait le penser.
Le juge distingue les admissions libres, anciennement dénommées hospitalisations libres, de celles faites sous contrainte.
Ainsi, la responsabilité d’un Centre hospitalier ne sera pas engagée sur le seul motif qu’aucune mesure coercitive n’avait été mise en oeuvre à l’égard d’un patient relevant du régime de l’admission libre (CE, 12 mars 2002, n°342274).

Renforcer la contagion du suicide ?

POSTÉ PAR CENTRE SÈVRES BIOÉTHIQUE LE 29 NOVEMBRE 2013


Deux octogénaires ont été retrouvés morts lundi 25 novembre à leur domicile après avoir mis fin volontairement à leurs jours. Dans la nuit du jeudi au vendredi précédents, un autre couple de retraités s’était donné la mort dans la chambre d’un grand hôtel parisien. Âgés de 86 ans, l’homme et la femme avaient décidé de se suicider après une dernière nuit passée ensemble (1) . Ils ont laissé des lettres dans lesquelles ils expliquaient leur geste, et protestaient contre le fait de ne pas avoir pu bénéficier d’une « mort douce ».
Il était possible de relater ainsi ces deux faits divers, sans rien cacher de la réalité connue, mais sans non plus se complaire dans la relation des faits ni employer un vocabulaire magnifiant de telles décisions. « Partir ensemble, la main dans la main » en donnant « l’image romantique et stoïcienne d’un suicide programmé ensemble dans la chambre luxueuse d’un palace Art déco »…