Un amendement du texte «égalité et citoyenneté» a modifié le code civil afin d’interdire de manière plus précise les châtiments corporels.
Depuis dimanche, les parents, même gravement irrités par d’insupportables caprices et âneries, n’auront plus le droit de châtier physiquement leur enfant. C’est ce que stipule un minuscule amendement glissé au sein de la loi «égalité et citoyenneté», définitivement adoptée dans un hémicycle dépeuplé, le 22 décembre. Quelques jours après le passage du fameux père fouettard …
En matière de protection maladie, qui doit prendre en charge le gros et le petit risque ? Pour l'économiste Nicolas Bouzou, directeur du cabinet de conseil Asterès, le choix doit plutôt se faire entre solidarité et assurance.
| 04.01.2017
Invité des rencontres du « Café Nile », ce mercredi, le cofondateur du Cercle de Belém estime que François Fillon, candidat de la droite et du centre à l'élection présidentielle, a eu au moins le mérite de verser ce sujet dans le débat public.
Mais il fait valoir qu'il faut déjà s'entendre sur ce que sont le petit et le gros risque. « S'agit-il d'un risque économique, d'un risque thérapeutique ? », s'interroge-t-il, rappelant qu'un petit risque économique peut se transformer à terme « en gros risque thérapeutique » et inversement.
A Casablanca, le service de psychiatrie et d’addictologie de l’hôpital Cheikh Khalifa Ibn Zaid accueille des personnes sujettes à des burn-out, des dépressions ou des addictions. De la simple consultation à l'hospitalisation, tous les âges et les milieux sociaux s’y côtoient. Reportage.
Imane Kendili est une femme avenante, au sourire franc. C’est aussi une femme très occupée ; son téléphone, qui sonne sans arrêt, est là pour lui rappeler combien elle est sollicitée. Et pour cause, elle est responsable du service psychiatrique de l’hôpital Cheikh Khalifa Ibn Zaid, situé dans le quartier Hay Hassani à Casablanca.
D’emblée, c’est une impression de sérénité qui émane du service, loin des murs ternes et moribonds qui enveloppent habituellement les patients. Sur un mur, une phrase écrite en gros caractères s’illustre comme un mantra : « Respirez… Vous êtes en psychiatrie. » Loin de nous les préjugés communs aux lieux de psychiatrie : ici, pas de crise de folie, « seulement » des personnes en grande souffrance. Les personnes qui patientent dans la salle d’attente ont tous les âges et sont issus de tous les milieux sociaux. Pendant qu’un petit garçon gambade joyeusement dans les couloirs, des femmes au regard perdu, elles, semblent plongées dans une intense réflexion. Dévouées, les secrétaires font preuve d’une patience qu’on devine infinie.
Mon ATELIER "Lesartspourgrandir’’ ART-THÉRAPIE & PSYCHIATRIE a Madagascar, est partenaire de l'ORDRE HOSPITALIER SAINT JEAN DE DIEU au centre de santé mentale SAINT BENOÎT DE MENNI a Madagascar a partir du 1 mai 2017.
Mon initiative ayant déjà existé du 1 Mai 2015 au 20 Juillet 2016 au centre psychiatrique de Calavi de l’O.N.G ‘’SAINT-CAMILLE DE LELLIS, OASIS D’AMOUR'' Bénin.
Fondateur du projet; ATELIER ''Lesartspourgrandir'' ART-THÉRAPIE & PSYCHIATRIE,
Je m'appelle Sylvain j'ai 57 ans de nationalité française née à Paris, j'ai grandi en Côte d'Ivoire et vécu en Afrique-noire plus de 35 années, à l'âge adulte j'ai toujours cherché à évolué dans des structures ou projets personnels voués à l'accompagnement de personne en souffrance (primo-délinquant, S.D.F, patients de milieu hospitalier). Durant mon adolescence en Côte d'Ivoire j'ai moi-même eu un parcours d'enfant perturbé difficile à scolariser , chemin de souffrance m'ayant permis de créer les fondements de mon projet "Lesartspourgrandir" ART-THÉRAPIE & PSYCHIATRIE, développant en moi un besoin inconditionnel de soutenir les êtres fragiles souvent abandonnés par la famille, communauté, société. J'aime avant tout me consacrer aux "oubliés des oubliés".
Boris Cyrulnik et Tzvetan Todorov, deux intellectuels, deux observateurs engagés de nos sociétés, dialoguent sur la capacité des individus à basculer dans la « barbarie » ou bien à y résister.
Boris Cyrulnik est neuropsychiatre et directeur d’enseignement à l’université de Toulon. Tzvetan Todorov est historien et directeur de recherche honoraire au CNRS. Tous deux ont traversé l’époque de manière singulière. Tous deux sont devenus des penseurs plébiscités et des observateurs engagés de nos sociétés.
Comment résister à la terreur ? Pour la sociologue Eva Illouz, le concept de « résilience » ne doit pas être utilisé pour faire accepter la violence de la société ultracompétitive.
LE MONDE| |Par Eva Illouz (Sociologue et directrice d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Paris))
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R. B. est née en Tchécoslovaquie, en 1933. Elle avait 3 ans quand sa mère fut assassinée à coups de hache sous ses yeux. Peu après, son père fut jeté en prison, victime de l’antisémitisme d’alors, accusé d’un crime imaginaire. Il fut libéré, et se remaria avec une femme médecin dont la santé mentale était fragile. La nuit, elle réveillait fréquemment R. B. et menaçait en hurlant de tuer tout le monde.
En 1944, la Gestapo emmena ses deux parents. En dépit de son jeune âge, R. B. prit la charge de sa petite sœur et réussit à gagner le village où sa belle-mère avait l’habitude de soigner les paysans. Mais sa sœur tomba malade et, à la fin de la guerre, elle dut, avec un grand déchirement, se séparer d’elle,puisqu’une tante accueillait l’enfant en Hongrie. Peu après, le rideau de fer fut tiré. Elle ne revit jamais sa sœur bien-aimée. R. B. se maria et eut deux enfants.
22.12.2016 ConférencesCollège international de philosophie
Elle n'est pas édifiante. Sa pratique reste soumise aux exigences d'une recherche, avec ses succès, ses échecs, ses réussites, ses erreurs et ses progrès, qui objectaient, pour Freud, à la fondation d'une conception du monde. Cependant, la question éthique insiste !
A propos de l'instauration depuis 1996 de la présence de représentants des patients psychiatriques aussi potiches que possible dans les instances sanitaires psychiatriques, mais aussi désormais, depuis la loi Santé du 26 janvier 2016, dans les instances communales en charge de la santé mentale.
1. - Le CRPA est agréé pour représenter les usagers du système de santé en Île-de-France, mais est rejeté pour toutes ses postulations …
Oui, nous avons un agrément pour représenter les patients du système de santé en région francilienne. Cet agrément nous a été délivré le 6 septembre dernier après un vote unanime de la Commission nationale d’agrément siégeant près la Direction générale de la santé, au Ministère de la santé. Mais allez savoir pourquoi on ne veut pas de nous… Là où nous postulons, refus poli ou absence de réponse se succèdent… Mais que se passe-t-il ? Ne sommes-nous pas les potiches corrompues de service qui sont attendues ardemment par ces messieurs dames pour siéger dans les instances sanitaires ? Devons-nous prendre des leçons pour apprendre à faire les marionnettes de service ou pire encore ? Cela va supposer encore de notre part de nombreuses réflexions approfondies sur les motifs de cette espèce de racisme ou d’ostracisme qui nous frappe…
En pratique et pour ne pas nous laisser faire, nous allons devoir embrayer 3 à 4 procédures en demande d’annulation, devant des tribunaux administratifs, des principaux rejets de nos postulations en vue d’intégrer les instances de Conseils locaux de santé mentale (qui sont des instances de concertation municipales en santé mentale) de la région parisienne, et d’un voire deux établissements psychiatriques franciliens qui, a priori, vont rejeter nos postulations en vue d’intégrer leurs instances, comprenant un siège obligatoire pour les représentants des patients. Il nous faudra donc compter un budget spécifique concernant ces procédures. Si nous en restons à 3 procédures en demande d’annulation devant la juridiction administrative, il nous faudra un budget d’environ 2 200 €, soit environ 720 € par instance, au titre des honoraires d’avocat.
Le musée de l’abbaye Sainte-Croix, créé en 1963, présente de l’art moderne et contemporain. Les fleurons de sa collection offrent les œuvres de Gaston Chaissac(1910-1964) et de Victor Brauner(1903-1966).
+ Gaston Chaissac (1910-1964).Longtemps tenue pour marginale, l’œuvre de Gaston Chaissac, dont on a dit qu’il était un "bricoleur de génie", apparaît de plus en plus dans son originalité et son ampleur.
Chaissac, visage rouge, 1962. Gouache et collage de papiers peints sur papier, 64 x 50 cm
Saluée en son temps notamment par Jean Dubuffet, Jean Paulhan, et Raymond Queneau, elle a pu, vers 1946, s’apparenter à ce que Dubuffet a défini comme l’Art Brut. Une exclusion, justifiée par ce dernier, de la fameuse collection, puis un regard maintenant rétrospectif sur cette œuvre d’une richesse foisonnante, étayée par une production littéraire abondante (poèmes et lettres) en ont révélé l’importance et la complexité.
Chaissac démontre, dans le contexte de l’art des années 1950, comment cette époque, à la suite de la conquête de l’art abstrait, a été soucieuse d’une expression libre et spontanée. Éclectique, inventive, intuitive, l’œuvre de Chaissac ne peut mieux se définir, selon une expression de son auteur, que comme une peinture "rustique moderne".
Depuis vingt-cinq ans, le sociologue et psychothérapeute Stephen Vasey organise en Suisse et en France des séminaires de formation à la « colère saine ».
Comment en êtes-vous venu à vous intéresser à la colère ?
Stephen Vasey.- Je suis né en Suisse, mais mes parents sont anglais. Les Britanniques manient le sarcasme, pas la colère. Ils n’expriment pas leurs émotions. Il faut être flegmatique, en contrôle. A l’école, j’entendais : « Vasey, on ne peut pas l’énerver. » Mais je somatisais avec des maux de ventre.
Ma première femme m’a montré ce qu’était la colère. Quand on se disputait, elle explosait, puis c’était oublié. Elle était « fluide » avec ses émotions. Moi, pas du tout. Je gardais rancune. Comme psychothérapeute, j’ai compris que la colère pouvait permettre de se remettre d’aplomb. J’ai donc monté la formation « Célèbre ta colère et ta puissance ».
Vous voulez donc réhabiliter la colère ?
C’est une émotion mal-aimée et « mal élevée ». Elle est malsaine, inutile, autodestructrice quand elle est mal vécue. Et quand elle n’est pas exprimée, quand on rumine, une charge émotionnelle demeure qui peut faire des dégâts psychiques et physiques.
Les attentats, puis l’état d’urgence, conjugués au manque de moyens, poussent à bout les policiers et mettent en évidence un malaise profond. Un reportage de la journaliste Florence Aubenas.
Au premier coup contre la porte, c’est un petit monsieur en costume qui ouvre, teint très pâle, rasé et peigné, comme s’il attendait chaque nuit qu’on vienne frapper au matin. Il est 6 h 14 à Sarcelles, l’heure des femmes de ménage et des perquisitions. « C’est l’étage au-dessus », dit le petit monsieur sans qu’on lui demande rien. Il précise : « Porte de droite. »
Les coups reprennent, un palier plus haut. « Police. » Une voix de femme : « C’est pour qui ? – Kevin. » On entend soupirer. « Encore… » La porte s’entrebâille. « Sa chambre est dans l’entrée, lit superposé du haut », dit un des trois flics. On les croirait chez eux. « Comment je m’habille ? », leur demande Kevin. Ça discute chiffons. Kevin a 19 ans.
Dans le salon, le sapin qui clignote éclaire par saccades le visage de la mère. « Je suis traumatisée », elle dit. Sa fille rigole. « Raconte pas ta vie, c’est pas des psychologues. » La mère, à nouveau : « Il a fait quoi cette fois ? – Il a pris rendez-vous avec une dame sur Leboncoin pour acheter un portable. Il le lui a arraché. Mais avant, il avait envoyé une adresse mail avec son nom, pour la facture. » La mère gémit. « Mon Dieu qu’il est bête… » Dans la voiture de police, Kevin – menottes et survêtement noir – vérifie sa coiffure dans le rétroviseur.
Au commissariat de Sarcelles (Val-d’Oise), on éventre un sachet de croissants sur le bureau, la tradition entre enquêteurs après une arrestation. « Moi, c’est le Boulet », se présente l’un d’eux. Quand la conversation mollit, le Boulet aime raconter quelques-unes de ses gaffes. Une chanson d’AC/DC joue fort sur l’ordinateur. Qu’on ne s’y trompe pas : ici, le dossier Kevin est une affaire sérieuse.
En grève depuis plus d'un mois, le personnel de l'hôpital public de Clamart dénonce un manque criant d'effectifs et une dégradation des conditions de travail. Cadences effrénées, des patients qui s'agglutinent dans les couloirs... ces infirmiers tiennent le centre hospitalier à bout de bras et se disent usés jusqu'à la corde.
Les personnes âgées hospitalisées ont eu une mortalité et un risque de réadmission légèrement inférieurs lorsqu'ils sont traités par un médecin de sexe féminin par comparaison avec un médecin de sexe masculin, selon une étude observationnelle américaine de très grande taille dont les résultats sont publiés dans le JAMA Internal Medicine.
Entre la loi Bertrand de 2011 et le nouveau décret publié vendredi, il aura fallu un quinquennat entier pour arriver à un dispositif définitif de "sunshine act" à la française. Au terme du nouveau texte signé par Marisol Touraine, les professionnels de santé devront en effet rendre publiques davantage d'informations concernant leurs liens avec les entreprises de produits de santé.
Malgré sa publication tardive, en 2013, plus de 18 mois après la loi sur la sécurité sanitaire, le premier décret d'application de la loi Bertrand ne prévoyait pas de déclarer les rémunérations versées aux professionnels en application d'une convention (de recherche, par exemple) avec un laboratoire. Cette situation paradoxale -qui conduisait à déclarer des avantages mineurs, type repas de plus de 10 euros, mais pas de véritables rémunérations- avait été critiquée par l'Ordre des médecins et finalement épinglée par le Conseil d'Etat en 2015. Et pour cause : selon un premier bilan du dispositif, une grande partie des avantages perçus par les médecins échappaient à l'obligation de déclaration.
La galerie Vincent Pécaud consacre une exposition au peintre Jean-Joseph Sanfourche, jusqu’au 30 janvier 2017.
La galerie Vincent Pécaud consacre une exposition au peintre, Jean-Joseph Sanfourche, l'un des trois grands de l'art Singulier, avec Chaissac et Dubuffet.
À cette occasion, plusieurs œuvres originales et éditions limitées sont présentées, ainsi que le livre de Jean-Luc Thuillier « catalogue raisonné de l'œuvre peint de Sanfourche ». En avant-première, l'auteur a accepté de répondre à nos questions.
n Le mot œuvre qui figure dans le titre de votre livre, est du genre masculin, comme il l'est dans le domaine de la construction et de l'alchimie. Pouvez-vous nous éclairer à ce sujet ? Une œuvre c'est un ensemble d'œuvres au féminin. L'œuvre de Sanfourche, c'est finalement le travail d'une vie consacrée à l'art, avec la volonté de réussir dans ce domaine. Le peintre voulait laisser derrière lui, non pas un message, mais une fraternité protectrice, quelque chose qui accompagne l'individu tout au long de sa vie et s'inscrit dans le monde actuel, comme une espérance
n Comment pourriez-vous définir l'œuvre de Sanfourche, dans son époque, et parmi les autres productions de l'art dit « brut » ou « singulier » ?
Sanfourche a voulu créer, marquer par son travail, le monde de l'art. Mais avant cela, il dut se confronter aux avant-gardes parisiennes, durant les dix années où il vécut à Paris.
Qu’elles soient juives, musulmanes, chrétiennes ou athées, des milliers de femmes ont décidé de s’unir pour former les « Women Wage Peace ». Ce mouvement pacifiste et porteur d’espoir a rassemblé le 19 octobre dernier plus de 23 000 femmes sous la fenêtre de Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre actuel en Israël. L’objectif ? Réclamer la paix.
Le mouvement des « Women Wage Peace » est né lors de l’été 2014 durant l’opération « Bordure protectrice » dans la bande de Gaza, qui a causé la mort de plus de 2000 Palestiniens et de 73 Israéliens en cinquante jours. Des femmes de toutes confessions religieuses et idéologies politiques, choquées par les événements, ont alors décidé de s’unir dans une démarche pacifiste avec pour mots d’ordre la paix, l’amour, le respect et la tolérance. Un mouvement qui a pris au fur et à mesure du temps de plus en plus d’ampleur et qui s’est propagé à travers l’Israël, la Palestine et la Cisjordanie.
Le suspect, placé en hôpital psychiatrique lundi, avait été pris en charge par des gendarmes, des pompiers et un hôpital juste avant le drame.
LE MONDE| |Par Richard Schittly (Lyon, correspondant)
Le tueur présumé de la Drôme a fait une quatrième victime : une sexagénaire, frappée à la tête à coups de pierre lundi 26 décembre, a succombé jeudi à ses blessures. « Il s’agit désormais d’un quadruple meurtre », auquel s’ajoute une tentative d’homicide volontaire, a déclaré le procureur de la République de Valence, Alex Perrin. Celui-ci a ouvert vendredi une information judiciaire, pour plusieurs chefs – dont meurtre sur personne vulnérableet meurtres aggravés pour permettre la commission d’un vol – et a désigné deux experts psychiatres censés se prononcer sur la responsabilité pénale du suspect.
En parvenant à soigner la majorité des troubles du comportement animal, la psychiatrie vétérinaire permet à de nombreux chiens d'éviter l'euthanasie. Explications de Claude Béata, l'un des pionniers européens dans ce domaine.
Les décrets précisant les conditions d'accès au Système national des données de santé (SNDS), qui doit rassembler à partir d'avril 2017 des masses d'informations personnelles sur les soins ont été publiés mercredi au JO. Créé par la loi Santé de Marisol Touraine, le SNDS regroupera le Système national d'information inter-régimes de l'Assurance maladie (Sniiram) et le Programme de médicalisation des systèmes d'information des hôpitaux (PMSI), soit 1,2 milliard de feuilles de soins, 500 millions d'actes médicaux et 11 millions d'hospitalisations par an.
Cette base "unique en Europe, voire au monde" sera complétée en juin 2017 par les causes de décès, puis par les données relatives aux handicaps en 2018 et un échantillon de données de remboursements fournies par les complémentaires santé l'année suivante, précise le ministère.
E. GODEAU, Médecin conseiller, académie de Toulouse, chercheur UMR 1027 Inserm – Université Paul Sabatier, Toulouse
La pratique des « jeux » dangereux et notamment d’asphyxie (jeu du foulard, de la tomate, du poumon, rêve indien, etc.) n’est pas nouvelle, mais elle est en forte recrudescence depuis les années 2000. Sa connaissance est rendue difficile par une pratique à l’insu des parents, dans la chambre de l’enfant, voire la nuit, ou initiée de façon collective et clandestine en milieu scolaire. Le nombre des décès en lien avec des pratiques asphyxiques est sans doute sous-estimé, de nombreux cas d’étranglements d’enfants et d’adolescents étant considérés a priori comme des gestes suicidaires. L’âge de début est également préoccupant, puisque plusieurs cas ont été signalés auprès d’associations de prévention concernant des enfants de maternelle, ce qui semble relativement nouveau.
Concluant en 1971 le premier essai clinique « randomisé » sur l’intérêt d’une prévention d’une rechute de la schizophrénie par un traitement neuroleptique au long cours, les auteurs (1) estimaient que pour maintenir une rémission des troubles psychotiques, cette prescription semblait « de peu d’intérêt à la fois chez les patients avec un bon pronostic et ceux les plus sévèrement malades », mais que ce traitement d’entretien pouvait au contraire être utile « chez les sujets se situant entre ces deux extrêmes. » The British Journal of Psychiatry publie une analyse récente sur ce même sujet : quel est à long terme l’intérêt d’une prescription prolongée de neuroleptiques ? L’espoir de contrer les récidives d’épisodes psychotiques est-il fondé ? Et, surtout, cette diminution éventuelle des rechutes de décompensation psychiatrique est-elle suffisamment significative pour contrebalancer le risque des « effets cumulés des neuroleptiques sur la santé physique et sur la structure du cerveau » elle-même ?
Freud ou Lacan doivent probablement se retourner dans leur tombe ! D’inspiration cognitivo-comportementaliste, des techniques d’auto-assistance viennent désormais s’intégrer aux stratégies de traitement contre la dépression (guided-self-help for depression)[1], certaines de ces thérapies étant même (auto)-assistées par la médiation d’un site Internet (Internet-based guided-self-help). À travers une méta-analyse sur ce thème, la revue Psychological Medicine (une publication de l’Université de Cambridge) évoque les possibles « effets négatifs » de ces psychothérapies à visée antidépressive « auto-assistées par Internet. »
l'article L 3211-5 du code de la santé publique, issu de la loi du 5 juillet 2011 sur les soins psychiatriques, prohibe l'opposition d'antécédents psychiatriques à l'issue des soins psychiatriques dont la personne a fait l'objet, à l'exception des cas où la personne a été placée sous mesure de protection juridique par curatelle ou tutelle.
Communiqué et analyse - CRPA
Nous rendons publique ci-après (cliquer sur ce lien) une ordonnance du 23 novembre dernier, de mainlevée d'une mesure de soins sur demande d'un tiers d'urgence, prise par la Cour d'appel de Versailles, sur conclusions et plaidoirie de Me Vanessa Landais, avocate au Barreau de Versailles.
Point très important de cette jurisprudence, comme le souligne Me Landais : l'invocation d'un antécédent psychiatrique d'hospitalisation sans consentement, n'est pas, à soi seul, un motif suffisant pour ré-hospitaliser sous contrainte la personne. Celle-ci par ailleurs peut très bien arrêter son traitement, ce n'est pas non plus en soi un motif de ré-hospitalisation sous contrainte surtout en urgence, sauf à ce que le médecin certificateur caractérise "le risque grave d'atteinte à l'intégrité du malade" au sens de l'article L 3212-3 du code de la santé publique sur les mesures de soins sur demande d'un tiers d'urgence.
publiée dans le JO Sénat du 22/12/2016 - page 5489
Mme Françoise Férat attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la gestion des violences au sein des services de psychiatrie. La Haute autorité de santé (HAS) a donné en novembre 2016 plusieurs recommandations afin qu'elles puissent être mieux gérées et évitées. Trois incidents violents de patients hospitalisés se produisent chaque semaine en moyenne, soit environ 500 000 par an. Signes d'une souffrance psychique profonde, ils ont des conséquences lourdes sur les professionnels comme sur l'ensemble des patients, témoins, victimes ou acteurs. Ils pourraient être évités dans plus de la moitié des cas et mieux pris en charge, en évitant le recours aux mesures de restriction de liberté.